On se retrouve pour une nouvelle interview d'un partenaire qui est de plus en plus présent sur le blog : Séma Éditions. Je suis allé posé quelques questions à l'éditeur, Michaël, afin de vous permettre de connaître un peu mieux cette maison qui commence à faire parler d'elle ! C'est parti ! 1) Pourquoi avoir décidé de créer ta propre maison d'édition ? Je suis dans le monde du livre depuis pas mal d’années. D’abord en tant que bloggueur, où j’ai géré un site influent sur le net puis, suite aux conseils de Nathalie Dau (envers qui je serai toujours reconnaissant), je suis devenu diffuseur et ai donc représenté d’autres éditeurs en Belgique. Au bout d’un moment, l’envie d’éditer m’a pris, et comme plusieurs auteurs de ma connaissance (Gaëlle K. Kempeneers, Frédéric Livyns et Southeast Jones) m’encourageaient fortement, j’ai lancé la maison d’édition fin 2015 2) Parles-nous un peu de ton passé. Quel genre de livres chroniquais-tu en tant que blogueur ? Et comment s’est passé ton rôle de diffuseur ? J’ai créé mon blog, suivi de mon site (Lire Ou Mourir) vers 2009, si j’ai bonne mémoire. J’étais très actif au niveau littérature de l’Imaginaire, mais pas que. Je chroniquais de tout, et on était partenaires de presque toutes les maisons d’édition de l’époque. On était une équipe de 10 chroniqueurs. J’ai finalement laissé les clés du site à d’autres personnes après un ou deux ans de diffusion, par manque de temps. La diffusion, je l’ai commencée en librairie, en travaillant pour un distributeur français. Mais le distributeur a fait faillite avec une grosse dette envers moi, ce qui a été un gros coup dur. J’ai pu rebondir avec les salons et démonstrations à domicile de titres d’une série de petits éditeurs. 3) Comment t'es venue l'idée du nom ? Je suis assez nul pour les noms, j’avoue. Ici, comme c’est à la base une structure de diffusion, c’est Séma Diffusion, qui est en fait « c’est ma diffusion ». Par extension, c’est devenu Séma Editions 4) Au début, la maison publiait essentiellement des livres de fantastique et d'horreur, mais depuis peu, la romance fait son apparition, d'où t'es venu cette envie de te diversifier ? Au fur et à mesure des rencontres et des envies. Quand Emmanuelle Nuncq (Camille Adler) m’a proposé de faire de la romance, je me suis dit « pourquoi pas ? », mais en voulant de la romance historique et fantastique de qualité, où l’histoire et l’imaginaire prime sur la romance. Cette collection restera secondaire par rapport au fantastique, mais c’est un petit plaisir de traquer les bons manuscrits du genre et d’en faire des livres de qualité. 5) Quelles sont les difficultés que tu as rencontrés dans ton parcours avec Séma ? Très nombreuses, car le milieu de l’édition est très difficile. Escrocs, trahisons, coups de poignards dans le dos, surmenage, burn out (avec 80 à 100 heures de travail par semaine, c’était inévitable), etc. Ils sont trop nombreux pour rentrer dans les détails. L’essentiel est de toujours être capable de se relever tout en restant passionné et de faire ce qu’on a envie. 6) Contrairement à pas mal d'éditeurs, tu n'es pas auteur. N'as-tu jamais eu envie de passer de l'autre côté ? Ah ben si 😉 En fait, j’ai déjà co-écrit un livre avec Frédéric Livyns et suis en cours d’écriture d’un deuxième (mais j’avance lentement par manque de temps). Il n’est pas encore sorti car on réfléchit encore à ce qu’on va en faire (le sortir chez Séma ou chez un autre éditeur). 7) Quel sont pour toi les éléments majeurs pour une bonne maison d'édition ? La passion, une équipe soudée, viser la qualité avant tout et, surtout (mais c’est ma vision personnelle), ne pas foncer tête baissée dans les effets de mode comme font la plupart, car c’est éphémère, mais plutôt se créer sa propre identité par rapport aux genres qu’on aime. Et ne pas hésiter à se remettre en question continuellement, quitte à devoir parfois prendre des décisions difficiles. 8) Penses-tu te démarquer des autres éditeurs spécialisés dans l’imaginaire ? Alors, nous, on se démarque surtout par le fait qu’on ne suit pas forcément la mode. On a nos genres qu’on aime, les manuscrits qu’on tient à publier, les histoires qu’on veut raconter. On ne cherche pas à sortir des livres dans le but d’en vendre un maximum et donc à sortir ce que tout le monde sort. C’est notre force d’identité, notamment avec l’horreur, où notre réputation est maintenant faite. 9) De quoi es-tu particulièrement fier concernant ta maison ? Dur à dire, je suis assez fier du parcours qu’on fait, avec l’équipe. Je dirais que ma grosse fierté est que, là où tous les autres créent leur maison d’édition avec des moyens financiers assez élevés, Séma n’a été créé qu’avec 1500€, ce qui est pour ainsi dire rien. C’est donc une fierté d’être au même niveau que ceux qui ont mis beaucoup d’argent dans leur structure. Ca montre la qualité de ce qu’on fait. 10) Que conseillerais-tu à quelqu’un qui veut créer sa propre maison d’édition ? De ne le faire que si on est réellement passionné et prêt à s’investir sans compter ses heures. BONUS : Tu nous dis quelques mots sur ton roman en cours d’écriture ? C'est un roman jeunesse à destination des ados qui reprend certaines vieilles légendes et créatures, sur un réel fond historique. On pourrait le situer à la croisée des Goonies et de Ça. J'espère que cette interview vous aura permis d'en savoir un peu plus sur Séma Éditions et qu'éventuellement elle vous aura donné envie de vous plonger dans l'un de leur roman ! Si c'est le cas, n'hésitez pas à les suivre sur leur page Facebook : Séma Éditions
Je remercie Michaël, l'éditeur, d'avoir pris le temps de répondre à mes quelques questions. Et merci également à vous tous qui nous suivez jour après jour. ;-) Delphine
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