RESUME :
Il paraît qu’on ne choisit pas sa famille, à l’inverse de ses amis. Je ne suis pas certaine d’avoir eu le choix de mes amis… Et si mes ennemis disparaissent vite, j’aimerais parfois qu’il en soit de même pour mes « amis ». (Non, sérieusement, Iris dans le rôle de la kiné et Victor dans celui du psy, on en parle ?) Pour ne rien arranger, je dois désormais rembourser une dette que d’autres ont contractée à ma place. Sans compter sur le retour d’un certain fantôme. Moi qui affectionnais tant ma solitude… J’ai bien peur de ne plus jamais pouvoir en profiter… CHRONIQUE : « Gasps, saison 3 » est un roman écrit par Maïlis et publié par les Editions L’Alsacienne Indépendante. Une suite qui mène la vie dure à l’héroïne, mais qui ne m’a pas permis d’accrocher autant au scénario que précédemment. Cela reste une très bonne lecture tout de même ! Suite à un violent affrontement, Ambre a du mal à se remettre de ses blessures et à retrouver l’usage de ses pouvoirs, surtout qu’un fantôme du passé hante ses pensées. Pourtant, de nombreux enjeux pèsent sur ses épaules et elle va très vite devoir rembourser des dettes accumulées par son clan. Adieu la solitude et la tranquillité… Retrouver la plume de Maïlis s’est révélé être un véritable plaisir. Ecrit à la première personne, le récit donne l’impression de plonger dans la tête de l’héroïne. De ce fait, le style d’écriture est très fluide et très proche de l’oral. L’histoire se lit sans prise de tête. Les personnages sont toujours aussi naturels. Si certains étaient immatures et enfantins, d’autres avaient un caractère plus développé et ne manquaient pas de comploter pour tirer leur épingle du jeu. Les protagonistes sont tous tellement différents qu’il est impossible de ne pas s’attacher à au moins l’un d’entre eux. Ils mettent en scène, chacun à leur manière, une facette de la psychologie humaine. Contrairement aux parties précédentes qui démarraient sur les chapeaux de roue, j’ai trouvé cette saison 3 plus lente et un peu redondante. Cela s’explique par le fait qu’Ambre était dans l’incapacité de se mouvoir au début, ce qui l’empêchait de coller les baffes qu’elle aurait voulu distribuer. Toutefois, l’auteure se rattrape grâce à des rebondissements souvent imprévus qui mettent l’héroïne en danger et l’obligent à puiser dans ses ressources. J’aurais juste aimé que ces retournements de situation ne fassent pas perdre connaissance à notre chère éveillée pour faciliter la transition entre les scènes et que certaines révélations soient un peu plus croustillantes pour amplifier l’intrigue. Malgré tout, cette troisième saison est prenante et la fin promet de belles surprises pour la suite ! En résumé, si j'ai un peu moins accroché à certaines parties du scénario cette fois, la plume de l'auteure reste très naturelle et entrainante. Au plaisir de découvrir la suite !
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RESUME :
Les légendes parlent de Dons, extrêmement rares. Les Résonances. Au nombre de trois, elles firent trembler, le Ciel, la Terre, et les Mers. Murmuration. Capable de rassembler toutes les créatures du ciel, sous un même Cri. Liaison. Capable de connecter toutes les créatures de la terre, sous un même Ultrason. Vibration. Capable de relier toutes les créatures des mers, sous une même Onde. Ceux qui n’ont pas oublié se souviennent d’une quatrième Résonance. Sans nul doute la plus fascinante, mais également la plus dangereuse. Perdue depuis des siècles, elle reste dans les mémoires comme un souvenir inavouable. Certains la nommaient Fusion. Et d’autres, Aberration. Mais qu’importe le nom… Cayden et Teagan Jayce vivent à Thénérys, une ville portuaire sous le Magna-Nubes, qui ne voit jamais la lumière des soleils. Le destin des deux frères bascule le jour où Teagan vole le harfang sauvage maintenu captif sur le pont d’un bateau volant, et promis comme cadeau au fils du gouverneur, afin de sauver des pêcheurs perdus en mer lors d’un terrible orage. Son geste héroïque entraîne Cayden par delà le Magna-Nubes, en tant que prisonnier, coupable de complicité dans le crime de son cadet. Entre course de Mécas, désir de survie et l’apparition des Dons de Résonances, la vie des Jayce prend une tournure imprévue. CHRONIQUE : « Résonance, tome 1 » est le début d’une histoire écrite par Morgane Rugraff et publiée par les Editions Plume Blanche. Un récit captivant et dynamique qui frôle le coup de cœur ! Il se raconte que certaines personnes possédaient des dons rares permettant de résonner avec les espèces animales. Une puissance fascinante… et parfois dangereuse. Cayden et Teagan vivent à Thénérys, une ville portuaire privée de la lumière solaire. Si le premier est épanoui, le deuxième rêve de voler pour rejoindre un autre continent plus lumineux… Leur destin bascule lorsque Teagan vole un harfang sauvage destiné au fils du gouverneur pour secourir des pêcheurs. Cayden est arrêté et emprisonné dans les mines, tandis que Teagan échappe de peu à la mort… Parviendront-ils à se retrouver et à comprendre le mystère entourant les Dons de Résonances ? Encore une fois, je me suis laissée emporter par la plume de cette auteure au talent incomparable ! Un style affirmé et addictif qui déborde de sensations et d’émotions. Chaque mot résonnait dans l’esprit du lecteur, chaque phrase permettait de faire avancer l’intrigue. Quel plaisir de redécouvrir l’écriture de cette auteure à travers un nouveau genre ! Morgane Rugraff offre ici un récit épique ! L’univers élaboré entre ces pages est un savant mélange de technologie steampunk et de magie. Les descriptions sont précises, mais écrites de manière à capter l’attention sans alourdir le texte. Les inventions mécaniques faisaient rêver et permettaient de se projeter dans ce monde hors du commun. La présence de plusieurs genres était détonnant et particulièrement bien réussi : Un condensé explosif ! Les héros sont dotés de personnalités variées. Si Cayden a un charisme écrasant, son frère est plus mesuré, mais vibrant de passion. Les personnages secondaires ne sont pas en reste et s’imposent dans le scénario. L’auteure ne s’est pas arrêtée à la facilité et combat les clichés, notamment à travers ses figures féminines. Le lien de certains protagonistes avec les animaux était une très belle idée qui m’a interpellée. Toutefois, c’est également le point qui a empêché le coup de cœur… J’aurais aimé que ces oiseaux et félins interviennent davantage dans le récit, plutôt que de rester dans l’ombre telle une présence latente et de ne faire qu’une grosse apparition dans le récit. J’espère que ce don au cœur de l’histoire sera développé dans le tome 2, laissant une place privilégiée à ces êtres sans parole… En résumé, mon avis frôle le coup de cœur. Grâce à sa plume travaillée et addictive, Morgane Rugraff vous embarque dans une épopée entre ciel et terre, dans un univers original, aux côtés de personnages passionnants et dangereux ! RESUME :
Début Novembre 1944. Le sergent Doug Correy et les hommes de sa compagnie s'enfoncent dans la sombre forêt de Huertgen. Parmi eux, de jeunes soldats qui essayent de se faire accepter par les anciens. Dans des trous froids et boueux, en patrouille ou à l'attaque, ils découvrent la guerre. Face à eux, des hommes aux motivations diverses, des fanatiques mais aussi des hommes résignés, qui se battent uniquement pour survivre. Dans le froid, sous la pluie, fatigués, sales, la peur au ventre, tous ces hommes se combattent, certains en tentant de conserver un peu d'humanité, d'autres en se montrant sans scrupules. Vingt jours plus tard, suite aux nombreuses pertes subies, l'unité américaine est retirée du front. Les hommes pensent pouvoir fêter le prochain Noël en sécurité. Mais, le 16 décembre 1944, à l'aube, Ils sont réveillés par de violents tirs d'artillerie. Ils subissent le premier choc d'une offensive à laquelle personne ne s'attendait et se retrouvent à nouveau plongés dans l'enfer. Combien seront encore présents à Noël ? CHRONIQUE : « Le sceau sanglant de l’infanterie » est un roman historique écrit par Philippe Gruslin et publié par les Editions Mémory. Un livre extrêmement bien documenté qui retrace les événements de la Seconde Guerre mondiale du côté de Bastogne avec beaucoup de sensibilité. Après vingt jours d’affrontements et de nombreuses pertes humaines, le sergent Correy et les hommes de sa compagnie sont retirés du front pour qu’ils prennent un peu de repos. Alors qu’ils espèrent tous passer Noël en sécurité, ils sont réveillés le 16 décembre 1944 par des tirs d’artillerie qui sonneront le début d’une bataille sanglante dans les Ardennes. Combien de soldats encore devront tomber au combat ? Dans ce roman, l’auteur a choisi de donner la parole à des personnages fictifs pour raconter un événement historique marquant : La Bataille des Ardennes. À travers ces héros inventés, mais inspirés de la réalité, l’atrocité des combats est parfaitement retranscrite. Les conditions de vie, l’équipement pointilleux, la peur rongeant les entrailles qui était contrebalancée par un franc sentiment de camaraderie, les manières de communiquer sur le front, les tactiques de combat… rien n’est laissé au hasard. Le lecteur est plongé dans l’enfer de la guerre du début à la fin et tremble aux côtés des personnages. Ces derniers étaient dotés de psychologies vraisemblables. Leurs choix étaient dictés par leurs obligations ou leurs émotions. Des émotions humaines et imparfaites qui conféraient à l’histoire une grande part de sensibilité. Le texte en lui-même était très riche. Chaque passage raconté comportait son lot de vocabulaire spécifique. Ces termes étaient d’ailleurs expliqués en note de bas de page ou bien dans les annexes, de quoi laisser les passionnés du sujet découvrir le récit sans être gênés par des explications tout en renseignant les lecteurs plus novices en la matière au fil de la lecture. Ce procédé permettait de garder une narration fluide et agréable. En résumé, ce roman historique est un savant mélange entre narration et documentaire sur la Bataille des Ardennes ! Une plume fluide et du vocabulaire très bien expliqué qui permettent à des lecteurs de plusieurs générations de découvrir ce bel hommage dédié aux soldats qui ont combattu jadis pour notre liberté. RESUME :
Vicit, terre des parias. L’enceinte mystérieuse nichée dans le désert qui abrite Sirius et les révélations promises à Lilium et Enoch. Mais la quête de réponses a parfois un coût bien élevé. Traverser le désert, marcher jusqu’à Amarii-Sabba, la demeure d’Erèbe, n’est pas sans danger. Or, seule la mystérieuse et ambigüe demi-déesse de la Mort, est également détentrice des secrets de ce monde, de Kira… et du Fenhir. Car Lilium en est certaine, les visions cauchemardesques du Fenhir et de l’astre rouge qui l’assaillent, cachent une terrible vérité. Une vérité que la Déesse Engélion elle-même tente de dissimuler. CHRONIQUE : « Engélion, tome 2 : illuminer les morts » est la deuxième partie d’une histoire écrite par Justine Tiphagne à paraître aux Editions Plume Blanche en 2024. Ce livre est une véritable pépite ! Des personnages charismatiques et une plume divine. Plus qu’un coup de cœur, cette suite est un coup de foudre ! Après avoir pris la route aux côtés d’Enoch, Lilium s’apprête à entendre la vérité qui scellera son destin. Mais est-elle prête à faire face aux secrets de la déesse Engelion et aux manigances des dirigeants ? Dans cette suite, Justine Tiphagne conserve toute l’originalité de son univers, mixant la technologie et les codes de la fantasy pour proposer une œuvre atypique. Les révélations sont au rendez-vous et provoquent une avalanche de rebondissements qui entraînent le récit dans des directions insoupçonnées. Impossible de lâcher le livre avant de l’avoir terminé ! De nouveaux personnages entrent en scène et s’imposent jusqu’à devenir essentiels. Chaque héros est doté d’un charisme indéniable et d’un caractère bien défini. Des étincelles ne manquent pas de se produire dans les dialogues, rendant le texte vivant et captivant. Les relations qui se tissent sont logiques et évoluent de manière touchante. Au fur et à mesure que la vérité s’impose, le passé des personnages surgit et apporte des éclaircissements sur les actions des protagonistes. Ainsi, même le pire des tyrans revêt un visage humain… La plume de l’auteure a encore une fois fait ses preuves. Chaque mot était à sa place et résonnait dans le cœur du lecteur comme une douce mélodie. Le rythme était calculé, les sonorités parfaitement agencées. Même lors des passages les plus sombres, l’auteure maitrisait les descriptions et soufflait un vent de courage. Un talent remarquable ! En résumé, il s’agit d’une suite qui fut pour moi un coup de foudre ! Une histoire aussi passionnante qu’émouvante qui trace les lignes d’un destin peu enviable pour les héros… vivement le dernier tome ! RESUME :
Alors que la Maîtresse de l’Automne s’éveille, le Gardien l’attend. Fou amoureux d’elle, il ne s’éloigne jamais lorsque son heure à elle, est venue. Comme chaque année, depuis des siècles, Chang’E ne pense qu’à son objectif : retrouver son mari, otage du Gardien qui s’assure ainsi de l’obéissance de la jeune femme… à défaut de posséder la clé de son coeur. Cette saison, la Triade lui offre une lueur d’espoir : le Grand Tourпоi. Chang, doit subir de terribles épreuves et affronter de redoutables ennemis, mais la récompense vaut toutes les peines : une faveur. N’importe laquelle. Plus que jamais, la Maîtresse de l’Automne ne reculera devant rien pour sauver l’amour de sa vie, rencontré lors de son existence humaine, à l’époque de la Chine Antique. CHRONIQUE : « La désolation de l’automne » est un roman écrit par Djenny Bergiers et publié par les Editions Plume Blanche. Un ouvrage de saison qui mêle romance et fantastique dans un tourbillon d’émotions ! Une lecture qui fut pour moi un coup de cœur ! Devenue maîtresse de l’automne contre son gré, Chang’E ne désire qu’une seule chose : retrouver son mari emprisonné par le Gardien. Mais ce dernier, fou amoureux de la jeune femme, ne l’entend pas de cette oreille et va tout faire pour l’empêcher de mener ses projets à bien… en espérant que les sentiments de Chang’E s’adoucissent à son encontre. Lorsque la Triade décide d’organiser un grand tournoi et d’accorder une faveur au gagnant, la maîtresse de l’automne voit là l’occasion de soustraire son mari de l’emprise du gardien. Mais sa détermination sera-t-elle assez forte pour vaincre les autres concurrents ? Pour narrer cette histoire, l’auteure a choisi de ne pas opter pour une chronologie classique. Ainsi, le lecteur jongle entre le passé et le présent. Ce procédé lui permet de découvrir comment les sentiments de la maîtresse de l’automne ont évolué et de comprendre son attachement pour son mari, ainsi que sa colère à l’encontre du Gardien. Les relations entre les personnages n’en paraissaient que plus logiques. Chaque geste des héros transpirait d’émotions et touchait profondément le témoin silencieux. Entre espoirs, amitiés et désillusions, les personnages ne sont pas au bout de leurs peines. Avec les couleurs de la saison automnale comme toile de fond, l’histoire aborde une romance bouleversée et un combat pour la liberté. Les sensations se mêlent à l’action pour donner naissance à une intrigue prenante… jusqu’à un dénouement bouleversant. Si l’histoire est jalonnée de drames et de rancœur, la plume de Djenny Bergiers est tellement douce et bienveillante qu’elle fait du bien et agit comme un baume réparateur. En résumé, l’auteure signe ici la conclusion de sa série sur les Maîtres des saisons et partage avec ses lecteurs une histoire poétiquement touchante. Des personnages torturés, mais portés par l’amour. Une grande réussite ! RESUME :
« La légende raconte que lors de la mort d’un démon, l’oiseau détenant son âme refuse de quitter la Terre et se réincarne parmi les humains. » Telle une ritournelle, la célèbre histoire des Oiseaux-d’âme tourne et retourne dans la tête d’Augustin qui a passé son enfance à se méfier et apprendre à se protéger de cette engeance venant des enfers. Mais un jour, après s’être évanoui dans la rue, il s’éveille dans une ancienne maison, entouré d’enfants et de l’homme qui l’a recueilli. Si ses hôtes se montrent prévenants, voilà qu’Augustin se retrouve confronté aux ouï-dire sinistres qui hantent le pays et aux peurs qui ont composé toute sa vie. CHRONIQUE : « Oiseau-d’âme » est un récit fantastique assez court, mais très prenant. Un condensé d’émotions qui ne m’a pas laissée indifférente. Un joli coup de cœur pour cet ouvrage ! Augustin a grandi en entendant les légendes sur « l’oiseau-d’âme », une créature d’apparence humaine capable d’aspirer la vie. Il a appris à se protéger. Chassés, ces êtres ne sont plus nombreux… mais Augustin va se retrouver face à l’un d’eux. Comment réagira-t-il face à son pire cauchemar ? Une histoire sombre et critique. L’auteure dépeint avec justesse les travers de la nature humaine, les idées préconçues qui surviennent à cause d’une éducation étriquée. Dès lors, quand le jugement efface la vérité, quand un esprit fermé refuse d’évoluer, qui est vraiment le monstre ? Celui qui montre du doigt et condamne ou celui qui essaye de limiter les dégâts en tendant la main ? Les personnages montrent que la société n’est pas faite de gentils et de méchants, que chaque être se compose de bons et de mauvais sentiments, que chaque décision impacte les autres de manière irréversible. Comme dans toutes ses œuvres, Eloise Berrodier dévoile une plume délicate et sensible qui touche le lecteur. Elle arrive à rendre le malheur poétique. En résumé, cette novella fut un coup de cœur. Une critique de la société réalisée avec douceur et sensibilité. RESUME :
Pris dans un orage lors d’une promenade, Maximilien de Saint-Ange et Rosalie d’Ermont, deux tourtereaux issus de familles ennemies, trouvent refuge dans un manoir isolé, à l’abandon, en plein cœur du Val aux Fougères. Là, au cours d’une nuit hors du temps, les deux amants peuvent vivre leur passion librement, sans penser à la vendetta qui déchire leurs deux clans et au fiancé auquel Rosalie est promise : le sombre et menaçant Charles Verneuil. Hélas, un accident survient et Rosalie est gravement blessée. Alors que Maximilien tente de lui venir en aide, il est chassé hors du manoir qui semble doté d’une vie propre. Condamné à aller chercher du secours avant qu’il ne soit trop tard, le jeune homme ne parvient malheureusement plus à retrouver le chemin de la mystérieuse demeure, comprenant ainsi que cela signe l’arrêt de mort de son aimée. Un an plus tard, renié par sa famille et recherché par Henri d’Ermont, le père de Rosalie, Maximilien peine à surmonter son deuil. Si seulement il pouvait revoir les grilles de ce domaine hors d’atteinte… Peut-être que là-bas, quelque chose ou quelqu’un a survécu à cette tragédie. CHRONIQUE : « Les Ombres du Val » de Marianne Stern est un roman publié par les Editions du Chat Noir. Un récit fantastique aux allures romantiques et macabres. J’ai adoré ma lecture ! Maximilien de Saint-Ange et Rosalie d’Ermont sont deux amants appartenant à des familles ennemies. Ils décident de se voir en cachette, bafouant les règles et les fiançailles de la demoiselle avec le riche Verneuil. Lors d’une promenade, les amants sont surpris par un orage et se réfugient dans un manoir abandonné au milieu des bois. Mais un accident survient et Maximilien est chassé de la demeure. Alors qu’il cherche des secours, le jeune homme se rend compte qu’il est incapable de retrouver le chemin menant à cette étrange demeure. Un an plus tard, détruit par la disparition de son aimée, Maximilien cherche toujours un moyen de franchir les grilles du manoir avec l’aide de son seul ami… en espérant comprendre ce qui est arrivé à Rosalie. Cette histoire gothique s’inspire de « Roméo et Juliette » et offre à ce classique un nouveau souffle. La romance présente entre ces pages est mise en scène de manière raffinée et mystérieuse, pour cultiver la pureté et la profondeur des émotions qui ne peuvent être contrôlés par les dictats familiaux ou sociétaux. Les deux tourtereaux sont très intéressants à suivre. Ils sont sur une corde raide, tiraillés entre la bienséance et leurs envies. D’abord dans la retenue, ils se dévoilent au fur et à mesure de l’éclosion de leurs sentiments pour s’imposer. La puissance du deuil que devra affronter Maximilien brouillera les frontières entre l’amour et la haine, lui octroyant la détermination de déterrer la vérité se cachant derrière les silences de son aïeul. Des héros touchants, à la psychologie sensible et vraisemblable. Si la romance est au centre du récit, la dimension fantastique est également très présente. En effet, très vite, cet amour interdit déterre d’anciens secrets qui plongeront le récit dans une ambiance pesante et suffocante. Le style poétique de l’auteure est très doux à lire et en même temps incisif. Beaucoup de descriptions invitent à la contemplation. La plume de Marianne Stern arrive même à sublimer la mort. En résumé, ce récit gothique confine au sublime grâce à l’écriture de l’auteure et aux psychologies tourmentées des héros. Une romance poétiquement macabre qui se découvre avec ravissement. RESUME : "Tombe cent fois, relève-toi cent fois. N'abandonne jamais." Promue Etoile de feu, Panama mène l'armée elfique sur Terreflamme. Bien que tourmentée par ses doutes, elle s'efforce d'assurer ses fonctions de général et de sceller des alliances militaires. Sur le plan personnel, ses relations avec Beladyn et Aube ne sont pas toujours simples à gérer. Dans la capitale, Jilia et Ekonan doivent composer avec les exigences de la Ligue Mercantile, qui ne coïncident pas avec leurs valeurs morales. Si des complots se trament dans l'ombre du palais, la révolte du peuple gronde de plus en plus fort dans les rues de Clepsydre. Khamar, quant à lui, continue à déplacer ses pions sur le plateau du jeu avec une redoutable intelligence stratégique, car dans cette Guerre Céleste, conserver un coup d'avance sur ses adversaires devient une question de survie. CHRONIQUE : « La Guilde de Ombres, tome 3 – parties 1 et 2 » est la suite et fin d’une série de longue haleine. Une série qui s’est révélée en dents de scie pour moi. Après avoir adoré le tome 1 partie 1, j’avais déchanté avec les trois livres suivants. Toutefois, ma persévérance s’est avérée payante car ce dernier tome a su retenir mon attention. Nommée Général des armées, Panama est lancée sur la dernière ligne droite. Celle qui l’opposera à Faucheur. Le danger est plus présent et oppressant que jamais. La jeune femme aura-t-elle la capacité de garder ses moyens lorsque la vie de ses proches jouera également dans la balance de la victoire ? Avec cette dernière partie, l’auteure se reconcentre sur l’intrigue politique et sur les péripéties. Si la présence malsaine et manipulatrice de Faucheur est toujours présente, le personnage de Panama a bien évolué depuis le départ. De petite fille aveuglée par son premier amour, elle est devenue une femme au caractère de feu qui s’impose. Dès lors, ses joutes verbales ou gestuelles avec le représentant de la Vie en deviennent palpitantes. Les relations se complexifient et gagnent en intensité avec l’entrée de nouveaux protagonistes dans l’équation. La dark romance qui m’avait profondément dérangée dans le tome 1 partie 2, car trop présente au détriment de l’univers, s’éclipse pour laisser éclore des sentiments moins nocifs qui se glissent entre des affrontements violents, telles des pauses charnelles porteuses d’espoir et de bonheur. La narration à multiples voix permettait de suivre l’évolution des héros simultanément, démultipliant l’intrigue et les émotions, tout en jouant sur les niveaux de langue. Les personnages possédaient des psychologies complexes qui se complétaient et entraînaient le scénario dans toutes les directions. Si certains protagonistes faisaient frissonner d’horreur, d’autres touchaient en plein cœur. Un savant mélange de caractères qui épiçait les dialogues d’injures en tous genres. L’univers proposé était très riche et bien développé. Les noms donnés aux différents lieux avaient des sonorités dépaysantes, parfaitement adaptées au monde. Si l’auteure a peuplé son royaume de créatures connues, comme les elfes, les nains ou encore les dragons, elle est parvenue à s’approprier ces créatures pour le bienfondé de son histoire. La plume de l’auteure était agréable à découvrir. Affirmée et travaillée, elle s’adaptait aux différents langages des personnages, favorisant l’identification. Les descriptions étaient pointilleuses, mais ne freinaient pas le rythme de la narration. Que du contraire ! Les phrases, les pages et les chapitres défilaient à toute allure, apportant révélations, sentiments et batailles jusqu’au dénouement final. Si la conclusion ne m’a pas du tout surprise, elle répond parfaitement aux exigences de l’intrigue et termine cette série en apothéose. En résumé, cette série qui m’a donné du fil à retordre, à cause de l’importance de la dark romance qui prenait le pas sur la fantasy à certains moments, se termine sur une note positive. Des personnages plus mâtures, des rivières d’hémoglobine… mais toujours une touche d’espoir. RESUME :
« Il est caché, tapi sous les branches basses de grands arbres sombres. Lui. Le félin. Le grand tigre des neiges de Sibérie au regard fauve, à la robe blanche, grise et noire. Il l’observe sans bouger. Elle. La chamane. Celle qui sacre la renaissance de la lumière, en ce premier jour d’hiver dans cette clairière, en y allumant un feu en l’honneur du solstice et des esprits de la steppe. » Une dizaine d’années s’est écoulée depuis l’initiation du jeune Français en Mongolie. Pour répondre à l’appel de son père spirituel, Tangri a traversé le Pacifique avec sa bien-aimée Hilga et leur fille Seta. Aujourd’hui, dans les grandes plaines de l’Arizona, auprès des tribus apaches et navajos, de nouvelles épreuves les attendent. Deuxième saison de la série Shaman, L’Aventure amérindienne nous entraîne dans une quête mystique à la croisée des mondes. Un voyage dans l’invisible à la découverte d’une transmission de savoirs sur trois générations de femmes-médecine – pour que la voix du cœur soit entendue et ses révélations partagées. CHRONIQUE : « Shaman, tome 6 : Le Tigre et le Jaguar » est le dernier tome d’une série proposée par Tigran chez Mama Editions. Une fin mouvementée et un récit toujours aussi ressourçant ! Je remercie la maison d’édition pour la confiance accordée à travers l’envoi de ce service presse papier. Au beau milieu de la nuit, Hilga est enlevée. Tangri n’a d’autre choix que de se lancer à la poursuite de sa femme avec d’autres membres du clan et de se confronter à ses ravisseurs pour la récupérer. Si dans les tomes qui ont précédé le texte abordait des péripéties spirituelles, cette dernière partie fait monter la tension puisque l’intrigue tourne autour d’un enlèvement. Dès lors, il y avait beaucoup plus de mouvement et plus de suspens. Pourtant, malgré le stress que la disparition d’Hilga a engendré sur les personnages et la rancœur tenace de certains héros, le récit reste doux et calme grâce à la plume de l’auteur qui invite à l’apaisement. En effet, la violence n’est pas décrite et seule est mise en avant la force de l’esprit qui invite au respect et à l’estime de l’autre. De belles valeurs transmise en tout humilité, avec simplicité. En résumé, il s’agit d’un final dynamique qui ne laisse pas la violence l’emporter et montre qu’il faut se respecter l’un l’autre. RESUME :
Ils étaient sept. Ils avaient sauvé le Royaume. Les poètes chantaient leurs exploits aux confins du Zhōngguó, des steppes des hauts-plateaux jusqu’aux plaines baignées de rizières, des hauts pics enneigés jusqu’aux rivages d’ardoise de la mer Jaune. Ils étaient sept. Ils avaient chevauché l’azur céleste aux côtés des dragons, rallié le peuple de la forêt, vaincu l’armée des morts, instauré le règne du roi-dieu Lumière Éternelle et apporté au Qí un âge d’or sans précédent. Ils étaient les héros de la Bataille du Sorcier au Bì de Jade. Ils étaient sept. L’un a péri, un autre fut couronné, cinq sont repartis. Ils ont disparu là où s’effacent les légendes. Vingt-quatre années se sont écoulées. Une nouvelle menace grandit dans l’Ouest lointain. Un jeune roi et son ambitieux Premier ministre rêvent d’empire, mais un souverain immortel est de trop sur leur route. Et si la survie du Royaume dépendait des héros du passé ? CHRONIQUE : « Les 5 soldats de Bambou, tome 1 : Lumière Eternelle » est le premier tome d’une histoire écrite par Eliane Jaulmes et publiée par les Editions Plume Blanche. Un récit complexe, mais savamment construit qui embarque le lecteur dans une quête incroyable. Cette lecture fut un coup de cœur ! De nombreuses années après leurs exploits passés, cinq anciens héros sont appelés par leur souverain immortel pour l’aider à sauver le royaume de Qi d’une menace. Nommés les cinq soldats de bambou, ces figures emblématiques de la Bataille du Sorcier au Bi de Jade seront-ils encore assez vaillants pour combattre à nouveau ? Dès le départ, se dévoile une narration jonglant entre passé et présent. Un choix qui permet de suivre l’évolution des héros et de comprendre leurs interactions, tout comme leurs relations. L’intrigue est ainsi démultipliée et happe l’attention du lecteur pour ne plus la lâcher. Pour construire cet univers de fantasy foisonnant, l’auteure s’est inspirée de la mythologie et de la culture asiatique, allant même jusqu’à ajouter des touches de piraterie pour conférer à son œuvre davantage d’originalité. Un fabuleux mélange d’horizons invitant au voyage et au dépaysement. Les personnages étaient très intéressants. Dotés de psychologies variées, mais complémentaires, ils formaient un groupe hétéroclite bien loin des héros parfaits et sans peur. Ils avaient tous leurs failles et leurs faiblesses. Ils ne faisaient pas toujours les bons choix, mais un lien de camaraderie indestructible les unissait pour le meilleur et pour le pire, tout comme une promesse de loyauté et de fidélité envers leur souverain. Des protagonistes vraisemblables et touchants, donc, qui faisaient passer par toutes les émotions ! Malgré le style soutenu de l’auteure, la lecture était fluide. Le lecteur n’avait pas le temps de s’ennuyer. Les révélations succédaient toujours aux péripéties, ne laissant aucun temps mort et suscitant énormément de questions. Le vocabulaire utilisé était pointilleux et parfaitement adapté aux différentes situations décrites. Cette histoire est une pure merveille ! Le final grandiose et mystérieux de ce premier tome promet une suite démentielle ! En résumé, cette lecture fut un coup de cœur ! Une plume travaillée qui met en scène un univers complexe et des personnages diversifiés que rien n’épargne. Une réussite totale ! |
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