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Zhaodi

3/26/2022

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​AUTEURS :
 
Sarah Buschmann et Morgane Stankiewiez

​MAISON D'EDITION :​ Noir d'Absinthe
​DATE DE SORTIE :  2022
NOMBRE DE PAGES : 336
PRIX :  19,90 euros 
GENRE :​ ​Thriller asiatique
RESUME :

​Chine, 2015.
 
Deux âmes perdues, un père et sa fille, se retrouvent après des années d'absence pour un décès. Celui de la Mère. Celui qui rouvre les plaies d'un passé que tous deux auraient préféré oublier…
 
Un thriller asiatique sombre et cruel, sur fond de secte, livré par deux autrices amoureuses des ténèbres…

CHRONIQUE :
​
​
« Zhaodi » est un roman écrit à quatre mains par Sarah Buschmann et Morgane Stankiewiez. Le livre est publié par les Editions Noir d’Absinthe. Une histoire percutante, sans doute la plus choquante et vraisemblable du catalogue suite aux thématiques abordées.
Là se dissimule l’horreur.
Mon avis frôle le coup de cœur.

Je tiens à remercier l’équipe éditoriale pour la confiance accordée à travers l’envoi de ce service presse papier.
 
En Chine, durant l’année 2015, Zhaodi et son père se retrouvent, après une longue séparation, pour le décès de la Mère. La première mort d’une longue série… qui va rouvrir des plaies passées que ces deux âmes tourmentées auraient préféré oublier.
 
L’histoire est racontée de manière astucieuse. Morgane et Sarah n’ont pas opté pour une narration classique, mais bien pour un ordre chronologique bouleversé. Ainsi, le lecteur est projeté en Chine, à des dates différentes, découvrant tour à tour le présent et le passé des héros.
 
Réputées pour leurs univers sombres et psychologiquement déstabilisants, les deux autrices ne dérogent pas à leur réputation. Elles offrent ici un thriller asiatique de haute voltige où des personnages en sursis tentent par tous les moyens d’échapper à leur destin.
 
Dans un pays où s’applique la politique de l’enfant unique, Cheng, jeune homme plein d’ambition, rêve de rendre sa famille fière de lui. Cependant, suite à la perte de son emploi, à la naissance d’une fille et au rejet de sa femme, toutes ses ambitions volent en éclats et l’opprobre s’abat sur lui et ses proches. Il sombre alors dans l’alcoolisme et cumule les mauvais choix, ainsi que les mauvaises rencontres. Mais s’il existait, quelque part, un Maître capable de le libérer de sa lâcheté et de redorer le blason de sa famille ?
Zhaodi ne devrait pas exister. Sa vie aurait dû s’arrêter quelques minutes après son premier souffle. Toutefois, la mort ne veut pas d’elle et l’écarte de ses méandres. Fille non désirée, enfant au visage disgracié, elle cherchera à remonter dans l’estime de ses parents et de la société en se pliant aux exigences de ses géniteurs. Mais rien de ce qu’elle peut réaliser n’est assez bien pour ceux qui ne voient en elle que l’occasion d’apporter un petit frère. Alors elle s’exile, apprend à surmonter la vie pour regagner sa dignité perdue. D’apparence insensible, brisée à l’intérieur, cette jeune femme est une battante qui lutte contre les préjugés pour se faire une place dans un monde d’hommes.

Des héros effroyablement réalistes qui hurlent leur souffrance et leur désarroi. Des figures perdues, détruites par une société à grande vitesse où le peuple n’a pas voix au chapitre. Des êtres malléables… qui n’ont plus rien à perdre.
 
À travers ces protagonistes qui déjouent tous les clichés et ne cessent de surprendre par leurs réactions inopinées, les autrices s’attaquent à des sujets tabous. La loi de l’enfant unique, les complots politiques, le trafic d’organes, le viol, l’inceste et surtout… les sectes.
Autant de thématiques qui, liées, enveniment une intrigue déjà bien obscure. Une intrigue permettant de lever le voile sur les rouages de la manipulation et
le mal-être de personnes opprimées par les dirigeants.
 
Les plumes des autrices s’entrelacent jusqu’à fusionner, offrant un texte aussi puissant que profond. Les émotions qui émanent de leur prose transcendent la raison. Le récit est cruel, violent, mais il libère aussi la parole
grâce à une ardeur sublime.
 
De l’intrigue aux personnages. Des thématiques aux plumes des autrices. Ce roman avait tout pour être un coup de cœur, mais un élément de l’histoire a fait grincer les rouages : l’argent. En effet, Cheng est pauvre. Il ne travaille pas. Il n’a pas assez d’argent pour se payer un logement décent, des vêtements, de la nourriture en suffisance. Il n’a aucune hygiène de vie… et dilapide ses économies dans les bouteilles d’alcool. Pourtant, lors de son enquête, ses poches sont semblables à des gouffres sans fond desquelles il ressort des liasses de billets pour acheter la vérité auprès de ses pairs. Ce stratagème, maintes fois répétés, n’était pas cohérent avec le mode de vie du personnage, qui ne devrait pas avoir autant d’économies, au vu de son parcours, et contribuait à amoindrir le côté dynamique de l’enquête du point de vue de Cheng.
Il s’agit du seul bémol que j’ai pu relever dans ce livre d’une intensité magistrale !
 
En résumé, mon avis frôle le coup de cœur. Un roman osé qui aborde avec intelligence des thématiques saisissantes au cœur d’un thriller asiatique haletant.
 
Bravo à Amaryan d’avoir réalisé une couverture aussi ténébreuse,
traduisant avec justesse l’essence du récit.
Bravo aux autrices d’avoir si bien accorder leurs plumes pour offrir
​une histoire au sommet de leur art !
Bravo à l’équipe éditoriale pour le travail de qualité réalisé sur l’objet livre.
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