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Waterwitch

9/7/2019

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AUTEUR
: Alex Bell
​MAISON D'EDITION : Editions du Chat Noir
​DATE DE SORTIE : ​2019
NOMBRE DE PAGES : 271
PRIX : 19,90 euros
GENRE : Fantastique
RESUME :

Certaines malédictions deviennent de plus en plus puissantes avec le temps…
Suite à un accident, Emma a perdu l’usage de ses jambes. Sept ans plus tard, l’adolescente revient en Cornouailles, sur les lieux du drame : l’auberge familiale du Waterwitch, gérée par sa grand-mère mourante. Ce bâtiment a été construit avec le bois d’une épave, celle d’un navire au passé trouble, maudit raconte la légende.
Parmi les sombres secrets qui hantent l’auberge se cachent des fantômes du passé. Et l’un d’eux est particulièrement en colère.


CHRONIQUE :

Je vous présente mon avis sur le roman « Waterwitch » écrit par Alex Bell, traduit par Cécile Guillot et publié par les Editions du Chat Noir. La couverture sinistre et le résumé mystérieux ont tout de suite attiré mon attention. Il me fallait lire ce roman. Je ne regrette pas de m’être laissée tenter car cette lecture frôle le coup de cœur.
 
Dès le départ, le lecteur se retrouve confronté à une héroïne atypique. Emma a un caractère bien trempé. Elle sait ce qu’elle veut, elle surmonte ses peurs et affronte le regard des autres. Lorsqu’elle était encore une enfant, un grave accident l’a privée de sa capacité à se déplacer et depuis, elle se retrouve coincée dans sa chaise roulante, dépendante de ses proches et de son chien guide, Bailey. Je n’avais encore jamais eu l’occasion de lire un roman plaçant une héroïne en chaise roulante au premier plan et j’ai été incroyablement touchée par la force et le charisme de cette jeune femme. Elle inspirait le respect. De plus, une grande importance était donnée à son chien guide, prouvant le bienfait des animaux auprès des humains. La complicité qui unissait ces deux protagonistes était bien représentée et se ressentait très fort tout au long de l’histoire. Grâce à son fidèle compagnon, Emma parvenait à se surpasser pour parvenir à ses fins. Ainsi, elle n’a pas hésité une seule seconde à prendre la voiture pour venir au chevet de sa grand-mère malade, malgré de nombreuses années de séparation. Elle n’a pas non plus hésité à venir en aide à des amis d’enfance, se confrontant à ses fantômes du passé et à ses craintes les plus profondes. Elle faisait preuve de beaucoup d’empathie et de générosité.
Les autres personnages étaient également un des points forts du roman. Si la grand-mère instaure une touche de suspense en annonçant la malédiction qui plane sur le « Waterwitch », l’hôtel familial, elle ne joue pas un grand-rôle dans le roman. Par contre, Jem, le meilleur ami d’enfance d’Emma, et sa sœur, Shell, étaient très perturbants. Jem éprouvait de la honte face aux actes de son père et ressentait une grande tendresse vis-à-vis de Shell. Alors qu'il était très cartésien, sa petite sœur ne jurait que par les sorcière et la magie. Elle ne semblait pas vouloir être raisonnée, ce qui n'empêchait pas son frère de la défendre et de l'aimer. Malgré quelques gestes d’affections à son égard, Jem m’a tout de même semblé être très distant. Obsédé par l’idée de s’éloigner de son père alcoolique et de sauver sa petite sœur, je n’ai pas vraiment su le cerner. Il aurait donné sa vie pour les autres. Néanmoins, il manquait de sentiments, ce qui formait un contraste très saisissant. Quant à Shell… que dire… Elle était dérangée, torturée par des visions horribles qui lui faisaient perdre sa lucidité aux yeux des autres. Personne ne voulait la croire. Personne ne voulait l’entendre. Pourtant, derrière chacune de ses paroles se cachait un fond de vérité… Shell était spéciale, unique, et sensible.

L’auteure a réussi à faire en sorte à ce que le lecteur s’attache d’emblée aux personnages, ce qui aide à s’immerger dans le récit. Et quel récit…
 
Au début, j’ai trouvé qu’Alex Bell se laissait guider par la facilité. En effet, lorsqu’Emma va rendre visite à sa grand-mère, la vieille dame lui interdit de se rendre au Waterwitch car l’endroit est dangereux. Pourtant, elle se contredit en offrant à sa petite-fille les clés du Waterwitch pour qu’elle les apporte à l’agent immobilier. C’était forcé qu’Emma allait désobéir et utiliser les clés pour se rendre à l’endroit défendu. L’introduction manquait donc de surprise. Par la suite, grâce au comportement de ses héros et à des explications sur le passé du Waterwitch, l’auteure a su donner à son histoire une dimension nouvelle… et inquiétante. Les petites touches glauques et morbides ont commencé à s’accentuer jusqu’à prendre des proportions qui faisaient froid dans le dos. La peur s’est glissée entre les lignes de manière insidieuse, conférant au roman une atmosphère angoissante. Impossible de le lâcher avant de savoir le fin mot de l'histoire ! 
Concernant la fin, je l’ai trouvée un peu trop simple. J’aurais aimé que Jem se soucie un peu plus d’Emma, après tout ce qu’elle avait sacrifié pour sa famille, et que la jeune femme ne reste pas à l’arrière-plan. Pour moi, même si la conclusion est très belle, il manquait l’étincelle présente tout au livre… Une petite phrase capable de laisser le lecteur "sur les fesses".
 
L’histoire était très bien écrite. Les mots savamment choisis par la traductrice. Un véritable régal !
 
Un excellent travail réalisé par l’illustratrice et par la maison d’édition. Ce livre est une belle réussite !

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