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Sous les sabots des dieux, tome 2

6/26/2021

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AUTEUR : Céline Chevet 
​MAISON D'EDITION :​  Editions du chat noir
​DATE DE SORTIE :  2021
NOMBRE DE PAGES : 381
PRIX : 19,90 euros 
GENRE :​ Fantasy
RESUME :

« Répudiée, chassée de la cour, Haneul se retrouve prisonnière des manipulations d’Il Kwon, l’intrigant Sool Sa qui fomente un coup d’État afin de raviver la flamme passée de Gaya.
Grâce à la ruse de l’espion, Haneul retourne auprès du roi, pour exercer son rôle de prêtresse : rendre les oracles divins que lui soufflera son geôlier. Le talent et les prédictions de Haneul lui permettent de retrouver les bonnes grâces du prince Beopmin. Dans l’enceinte du palais royal, sous la surveillance du serviteur d’Il Kwon, elle entame un double-jeu dangereux entre les deux prétendants au trône de Silla.
Qui aura la force et la volonté suffisantes pour unifier les Trois Royaumes ? Et à quel prix ? Quand les ambitions aveuglent les puissants et piétinent l’avenir des petites gens, Haneul doit trouver seule les réponses qui rassurent les rois, les reines, les Hwarang et les assassins qui l’entourent.
Cependant, tous ses principes s’érodent lorsque l’enfant de sa sœur entre dans sa vie. »
​

CHRONIQUE :

« Sous les sabots des Dieux, tome 2 » est un roman écrit par Céline Chevet et publié par les Editions du Chat Noir.
Un livre intéressant, riche en rebondissements !
 
Haneul a été bannie de Silla. Manipulée par Il Kwon, qui fomente un coup d’état, elle va devoir retrouver les bonnes grâces du roi Beopmin et endosser à nouveau son rôle de prêtresse. Toutefois, jouer un double-jeu au sein même de la cour pourrait bien lui porter préjudice… surtout lorsque l’enfant de sa sœur débarque dans son existence. Jusqu’où Haneul est-elle prête à aller pour défendre ses intérêts ?
 
Dans ce second et dernier tome, l’auteure exploite en profondeur les intrigues de cour, les tensions existantes dans l’entourage du roi de Silla et les machinations concernant le pouvoir. Les faits décrits sont inspirés de la réalité historique de la Corée et des notes de bas de page viennent soutenir la narration afin d’apporter des éclaircissements supplémentaires sur certains termes utilisés. Car oui, Céline Chevet n’a pas lésiné sur le travail de recherche. Le texte est ponctué de descriptions sur les paysages, sur les vêtements traditionnels, sur les mœurs des personnages et le lecteur peut aussi retrouver des termes usités pour parler des rangs sociaux ou encore des armes. Par conséquent, lire cet ouvrage se révèle très enrichissant, en plus d’être divertissant.
 
La prose de Céline Chevet s’est encore une fois révélée admirable. Le lecteur sent qu’elle a mis du cœur à l’ouvrage. L’auteure a parfaitement mêlé les dialogues à la narration, les scènes d’action aux révélations. L’œuvre est donc équilibrée et se lit avec facilité, malgré la complexité de l’intrigue et le nombre important de protagonistes.
 
Les personnages ont bien évolué depuis le début de l’histoire. Toutefois, les changements opérés sur la personnalité d’Haneul ne m’ont pas permis d’accrocher davantage avec cette héroïne. Malgré les déboires qui s’accumulent et les dangers qu’elle doit affronter, Haneul garde un côté individualiste et agit pour son propre intérêt, même si elle se trouve au cœur de tumultes politiques. Son innocence s’est étiolée pour laisser place à un caractère plus vicieux. La jeune femme se joue des autres et manipule les esprits avec ses paroles pour survivre dans un monde où les puissants écrasent les gens du peuple. Ses proches sont victimes de ses décisions et la prêtresse, toute à son affliction, restera au centre de l’attention. Comme si elle était plus importante que les autres, que ses connaissances devaient se sacrifier pour qu’elle puisse exister. Peu à peu, elle apprendra qu’une femme incarnant des valeurs a autant de pouvoir que les paroles des dieux.
Autour d’Haneul gravitent des héros aux personnalités énigmatiques et aux aspirations démesurées. Si l’auteure avait fait le choix de sacrifier des protagonistes incontournables dans le premier tome, d’autres visages font leur apparition… pour le meilleur et pour le pire. Entre confidences et mensonges, le lecteur éprouvera des difficultés à cerner ces êtres ambivalents. Leurs réactions entraîneront le scénario dans des directions insoupçonnées et provoqueront des bouleversements déconcertants. Céline Chevet n’est pas tendre avec ses personnages, choisissant pour eux des destins aux rouages ombrageux.
 
La fin de cette histoire est en demi-teinte, dans la continuité du récit, ce qui correspond parfaitement aux attentes.
 
En résumé, il s’agit d’un roman surprenant mêlant l’Histoire de Corée et la fiction. Des personnages atypiques prêts à tout pour faire vivre leurs idéaux.
 
Bravo à Céline Chevet pour le travail fourni à travers cette œuvre, à l’artiste pour la couverture et à la maison d’édition pour le soin apporté à l’ouvrage.
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