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Quand la nuit devient jour

9/17/2017

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AUTEUR :
 Sophie Jomain
​MAISON D'EDITION :​  ​Editions Pygmalion
​DATE DE SORTIE : 2016
NOMBRE DE PAGES : 238
PRIX :  16 euros
GENRE :​ ​Romance, témoignage​
​RESUME :

"On m’a demandé un jour de définir ma douleur. Je sais dire ce que je ressens lorsque je m’enfonce une épine dans le pied, décrire l’échauffement d’une brûlure, parler des nœuds dans mon estomac quand j’ai trop mangé, de l’élancement lancinant d’une carie, mais je suis incapable d’expliquer ce qui me ronge de l’intérieur et qui me fait mal au-delà de toute souffrance que je connais déjà.
La dépression. Ma faiblesse.
Le combat que je mène contre moi-même est sans fin, et personne n’est en mesure de m’aider. Dieu, la science, la médecine, même l’amour des miens a échoué. Ils m’ont perdue. Sans doute depuis le début.
J’ai vingt-neuf ans, je m’appelle Camille, je suis franco-belge, et je vais mourir dans trois mois.
Le 6 avril 2016. Par euthanasie volontaire assistée."

​CHRONIQUE :

A travers cette chronique, je vais vous présenter mon avis sur le livre « Quand la nuit devient jour » écrit par la talentueuse Sophie Jomain.
 
La première chose qui a attiré mon attention, outre le nom de l’auteure que j'apprécie énormément, est le titre de ce roman. Il dégage une douceur poétique et un mystère qu’il me tardait de découvrir. La couverture, épurée et claire, s’accorde à merveille avec l’atmosphère du roman et la personnalité de l’héroïne. Je n’ai pas été déçue par ma lecture, loin de là. Je recommande ce livre que je classe sans aucune hésitation parmi mes coups de foudre.
 
Premièrement, je vais m’attarder sur les personnages. Camille, l’héroïne, souffre d’un mal être tellement douloureux qu’elle a elle-même du mal à comprendre son état. A travers cette histoire, la jeune femme nous dévoile ses sentiments et la répulsion qu’elle éprouve envers elle-même. Elle aimerait passer inaperçue, ne pas se faire remarquer et se fondre dans le décor pour que personne ne doive supporter sa laideur. Sophie Jomain commence par décrire le parcours semé d’embûches de la demoiselle jusqu’au moment où les médecins acceptent de l’euthanasier. A partir de ce moment, l’histoire démarre vraiment et l’espoir se mêle au soulagement. Personne ne décide de naître, mais tout le monde devrait pouvoir décider de sa mort. Les parents de la jeune femme ne comprennent pas comment leur fille a pu en arriver là et l’auteure a très bien su retranscrire le malaise et l’incompréhension de cette scène. En attendant la date où elle cessera d’exister, le jour où sa souffrance s’éteindra, Camille fait la connaissance d’un jeune docteur. Ce personnage à la psychologie très développée se révèle être crucial dans le tournant que prendra l’histoire et allègera le poids qui pèse sur la demoiselle pour lui permettre d’être en paix avec elle-même. Parfois, la dépression ne laisse aucune échappatoire. Dans d’autres cas, il suffit d’un rayon de soleil pour qu’un sourire s’épanouisse.
 
Ensuite, je tiens à vous parler du thème abordé. La dépression et l’euthanasie sont des sujets que l’on considère comme tabou dans la société. Alors que les guerres font rage, que le sang coule dans tous les coins de la planète, comment peut-on se sentir mal intérieurement alors qu’une famille aimante nous entoure ? Dans un monde où beaucoup de personnes sont fauchées à l’aube de leur vie sans avoir le choix de pouvoir vivre plus longtemps, comment peut-on vouloir mettre fin à son existence et ne plus vouloir vivre alors que notre santé nous permet une longue existence ? Comment ne pas pouvoir profiter de sa chance d’exister ? Sophie Jomain a eu le courage de mettre des mots sur cette situation délicate qui touche beaucoup de personnes. Elle a réussi à créer une histoire touchante, tout en soutenant les personnes victimes de dépression. J’ai été ravie de découvrir ce livre tout à fait différent des précédentes publications de l’auteure. Pas de fantastique ici, mais bien une réalité brûlante trop souvent passée sous silence.
 
Enfin, je tiens à parler de la fin. Après avoir happé le lecteur dans le quotidien mouvementé de Camille, Sophie Jomain n’a aucun scrupule à le laisser pantelant à la fin du roman. En effet, la conclusion est déroutante et laisse le témoin silencieux les fesses entre deux chaises. Doit-on pleurer ou soupirer de soulagement ? Le dénouement n’en est pas un et cette fin ouverte est absolument bien trouvée.
 
En résumé, il s’agit d’un livre hésitant entre douceur et douleur qui va faire ressortir toutes vos émotions. Un coup de foudre que je recommande. Une situation devant laquelle personne ne peut rester indifférent.


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