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Menel Ara (duologie complète)

3/17/2021

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​AUTEUR :
  Vincent Dionisio
​MAISON D'EDITION :​ 
Inceptio Editions

​DATE DE SORTIE : ​2019
NOMBRE DE PAGES : 
tome 1 : 399
tome 2 : 401

PRIX : 19,90 euros 
GENRE :​ Dystopie

​RESUME :

Bienvenue à Menel Ara, la cité aux deux étages, rongée par les complots et les luttes de pouvoir, une abomination architecturale au carrefour de son Histoire.
Quelque part dans la Basse-Ville, un homme essaie de rassembler ses idées. C’est une journée particulière. Et pas dans le bon sens du terme.
Lorsqu’il lève les yeux, il voit la Haute-Ville, ce deuxième étage où les Grandes Familles ont élu résidence et d’où elles gouvernent la cité selon leurs propres intérêts. Il a toujours connu Menel Ara sous cette forme et il la méprise pour cela. Son frère, lui, y a plutôt vu une opportunité.
Deux hommes le bousculent sans lui prêter attention. Ils parlent de quelqu’un qu’ils appellent F. Il connaît ce nom. Mais, comme beaucoup de ses concitoyens, il préfère ne pas y penser et s’en tenir éloigné.
Un peu plus loin, il croise deux femmes habillées de robes. D’un coup d’œil, il remarque qu’elles arborent le même tatouage. Un triangle vert, au niveau du poignet. Ce sont des Putras, des disciples de Suryena. Décidément, cette cité n’a rien d’ordinaire.
Mais l’homme n’a pas le temps d’y penser. Il est pressé. Aujourd’hui, il enterre son père.


CHRONIQUE :

« Menel Ara » est une duologie écrite par Vincent Dionisio et publiée par Inceptio Editions. Une dystopie très intéressante qui a su capter mon attention grâce aux thématiques abordées.
 
Menel Ara n’est pas une ville comme les autres. Les familles importantes ont décidé de mettre en œuvre un projet fou : construire une Haute-Ville, un second étage. Ainsi, les pauvres sont condamnés à vivre sous les pieds des plus riches qui gouvernent la cité.
Mais les habitants de la Basse-Ville sont mécontents face à la politique inégalitaire mise en place. D’un côté de la ville, les Martyrs, un groupe terroriste, recrutent des individus pour commettre des attentats et détruire le pouvoir en place. De l’autre côté de la bourgade se dressent des temples Putras abritant des fanatiques religieux qui attendent l’arrivée d’un prophète censé les sauver.
Gaël, un jeune homme comme les autres, subit de lourdes pertes familiales et son existence vole en éclats. Toutefois, il est loin de se douter du destin qui lui est réservé…
 
L’univers inventé par l’auteur était impressionnant. En effet, toute une mécanique et un mode de vie ont été mis en place autour du second étage de Menel Ara, ce dernier n’étant accessible que par un immense ascenseur fortement surveillé. Cette division au sein même de la ville renforçait la disharmonie au sein de la population et amplifiait les inégalités sociales. Les explications données concernant l’organisation de la bourgade et le fonctionnement de la politique ont bien été approfondis, de sorte à ce que le lecteur puisse comprendre facilement de quoi il en retournait. De même, les différents décors, pauvres et riches, ont été dépeints avec précision pour permettre le dépaysement.
 
Les personnages étaient assez nombreux. L’auteur a choisi de raconter son histoire à la troisième personne et plusieurs héros sont amenés à prendre la parole. Ainsi, le lecteur assiste simultanément à plusieurs intrigues, ce qui permet de suivre le quotidien de plusieurs protagonistes et d’accroître le suspense. J’ai globalement apprécié tous les personnages, même ceux ayant le mauvais rôle. Leurs psychologies étaient diversifiées, ce qui permettaient des interactions souvent enflammées entre les héros qui n’ont pas la même opinion. Tous subissent des drames et des désillusions qui bouleversent leur existence. Ces erreurs de parcours leur font adopter des comportements à la fois spontanés et surprenants. De ce fait, les rebondissements au niveau du scénario étaient fréquents et le sort destiné aux protagonistes est souvent resté obscur jusqu’à la fin.
 
À travers sa ville futuriste et ses héros, Vincent Dionisio aborde des thématiques d’actualité qui ne peuvent qu’attirer l’attention des lecteurs comme les inégalités sociales, la place des riches et des pauvres dans une société, les « magouilles » politiques, les décisions judiciaires erronées, les révolutions populaires, l’influence des gangs et des sectes sur des âmes esseulées et bien d’autres sujets encore ! Le récit était donc très riche et appelait à porter un regard critique sur notre société.
 
Si j’ai apprécié les directions insoupçonnées prises par le récit, c’est toutefois le scénario qui a empêché le coup de cœur. Il est rare de pouvoir se plonger dans un roman imaginaire qui décortique la politique jusque dans les moindres détails. Pourtant, avec Menel Ara, Vincent Dionisio n’a pas eu peur de s’attaquer à ce sujet assez technique. La majeure partie de l’histoire est donc constituée de complots et de décisions politiques à prendre pour éviter les débordements et conserver les privilèges. Néanmoins, les émotions des personnages ne sont pas laissées de côté. La détresse de Gaël et son envie de vengeance, notamment, sont bien mises en avant dans le texte. Mais par contre, ce qui m’a dérangée, c’est la rapidité avec laquelle l’auteur scelle le destin de ses héros. En effet, les plans mis en place par les héros sont décrits dans les moindres détails, mais lorsqu’il est temps de passer à l’action et que les pertes arrivent, ces parties ont été passées en revue très rapidement. Par conséquent, l’auteur n’a pas assez exploité les péripéties qui auraient pu dynamiser davantage l’histoire et s’est concentré sur un aspect plus théorique et sentimental.
 
Quant au style de l’auteur, je l’ai trouvé agréable. Même si, comme je viens de l’écrire, l’histoire n’est pas toujours mouvementée et que la majeure partie du récit s’intéresse aux subtilités de la politique, je ne me suis pas ennuyée. Vincent Dionisio sait mener l’intrigue sur des chemins escarpés et surprendre par bien des manières. Sa plume est fluide tout et efficace.
 
En résumé, il s’agit d’un récit dystopique rudement bien mené qui met en exergue les inégalités sociales et le soulèvement d’une population opprimée contre le pouvoir politique en place.
 
Bravo à l’auteur pour son travail minutieux et à l’équipe éditoriale pour le soin apporté à l’ouvrage. 
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