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Les Frontaliers, tome 2 : Vicwanha, convenances et sang-mêlé

6/19/2020

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AUTEUR :
 Lili MJ
​MAISON D'EDITION :​  Autoéditions 
​DATE DE SORTIE :  2019
NOMBRE DE PAGES : 512
PRIX :  18,95 euros 
GENRE :​ ​Aventure / romance
RESUME :

Fière de ses origines métissées, Vicwanha est née à Nouvelle-Terre, une île des Caraïbes peuplée de colons et d’indigènes qui, pourtant, ne se côtoient pas. Surtout pas ! À chacun ses territoires, ses croyances, ses idéaux et ses convenances. Seulement, un jour, Vic a croisé la route de Camille. Le séduisant, le sulfureux, l’incorrigible Camille Valory. La jeune fille a dû le guider sur le chemin de la connaissance. Pire, elle a fini par s’enticher de cet odieux individu. Puis il est reparti. Loin. De l’autre côté de l’océan. Sans elle. C’est qu’il n’y a pas de place pour une métisse dans la vie d’un Valory. Vicwanha n’est pas assez blanche, ni assez riche, ni assez bien née. Elle ne peut rien espérer de Camille au-delà de Nouvelle-Terre. Quoique... Six mois ! Camille ne dispose plus que de six mois de liberté, ensuite, il lui faudra mourir. Ou se marier, ce qui revient au même. Aventure, grand amour, confrontation des cultures... Vicwanha embarque pour la France. Elle va découvrir le monde aristocratique de Camille. Mais saura-t-elle rester fidèle à ses valeurs dans cet univers qui la dépasse ? Car si Vic n'est pas de celles que l'on impressionne facilement, les beaux yeux verts du jeune homme l'attirent toujours irrésistiblement...

CHRONIQUE :

« Les Frontaliers, tome 2 : Vicwanha, convenances et sang-mêlé » est un roman écrit par Lili MJ et autoédité. Conquise par le début de cette histoire, j’avais absolument tenu à poursuivre l’aventure. Je ne ressors pas déçue de cette lecture, loin de là, puisque ce fut un coup de cœur !
 
Dans le premier tome, le lecteur peut suivre les aventures de Camille et Victoire, deux jeunes gens que tout oppose mais qui étaient destinés à se rencontrer. Si le jeune homme faisait preuve de beaucoup d’arrogance et se croyait intouchable de par sa condition de noble, il va vite se rendre compte que dans la jungle, en compagnie de Victoire, il n’est rien de plus qu’un être comme les autres. Cette expérience a permis à Camille de se révéler à lui-même. Peu importe la couleur de peau. Peu importe ses origines. Rien n’est plus beau que la nature et la liberté, le courage et le respect. Camille n’aura d’ailleurs pas su rester insensible aux charmes de sa guide qui incarne l’exotisme et une relation tumultueuse va s’établir entre eux. Malgré tout, leurs sentiments réciproques n’auront pas été assez forts pour éviter la séparation et empêcher Camille de quitter Nouvelle-Terre pour retourner chez lui.
 
Dans ce second tome, le lecteur est confronté à la détresse et au désespoir qu’éprouvent les deux jeunes gens à être séparés. Heureusement pour eux, ils ne sont pas faits pour vivre loin l’un de l’autre. Un heureux événement va les réunir : la relation entre la sœur de Victoire et le meilleur ami de Camille. Afin que ces derniers puissent unir leurs vies, Victoire est amenée à quitter sa terre natale, à délaisser les siens, pour affronter le monde des blancs et accompagner son aînée en France. Ce voyage va permettre à Victoire de retrouver Camille. Mais dans son domaine, au milieu de tous ces aristocrates, le jeune homme n’est plus le même. Victoire a du mal à faire comme s’il ne s’était rien passé entre eux et à regarder les autres demoiselles tourner autour de lui pour espérer l’épouser. Car Victoire, elle, malgré toute sa bonne volonté, ne sera jamais assez bien pour se marier avec l’amour de sa vie. Parce qu’elle est une bâtarde. La fille d’une indigène. Et que sa peau est trop foncée. Sa différence fera d’elle une attraction et attirera autant de convoitise que de jalousie… Dès lors, Camille ne pourra pas résister à l’objet de ses désirs, celle qui lui a permis d’aimer à nouveau. Mais alors que son devoir et ses promesses envers ses parents le rappellent à l’ordre, comment va-t-il pouvoir offrir à la jeune femme la vie et l’amour qu’elle mérite ?
 
Ce deuxième tome inverse les rôles et modifie complètement le décor. Si dans le tome 1 la nature était partout et que le lecteur avait l’impression d’entendre les oiseaux chanter ainsi que le vent souffler dans les arbres, le tome 2 met en avant les riches propriétés des nobles français ainsi que l’animation des grandes villes comme Paris. Si Victoire avait dû aider Camille à ne pas se perdre au milieu de la végétation et à agir en adéquation avec la Terre, Camille va maintenant apprendre à Victoire à se comporter comme une dame en société, malgré son statut de femme « sauvage », et à ne pas se laisser intimider par les rumeurs et les mauvaises langues des hautes classes sociales.
 
Fidèle à elle-même, Victoire va se montrer véritablement simple et sa franchise va s’avérer virulente aux oreilles des nobles français. La jeune femme ne supporte pas de perdre son temps enfermée dans des demeures richement décorées, loin de la nature. Elle ne supporte pas de devoir parader, de jouer le rôle de la femme parfaite et bien élevée, alors qu’elle ne rêve que de liberté et de l’amour de Camille. Ce dernier, contrairement à son comportement passé, fait preuve de moins d’arrogance et perd de sa superbe. En effet, il se retrouve emprisonné dans une existence qu’il ne désire pas, épris d’une femme qu’il ne peut pas aimer au grand jour et forcé de se lier avec une noble pour qui il n’éprouve rien afin de faire honneur au nom des Valory. Malheureux, il n’aura de cesse de rechercher la compagnie de Victoire et de se lamenter sur son sort. Si j’ai aimé sa soudaine fragilité, si j’ai apprécié de découvrir les émotions qui habitaient ce personnage, je dois avouer que j’avais parfois envie de le secouer et, pourquoi pas, de le frapper pour le réveiller. Parce qu’il tourne en rond, que ses jérémiades ne le mènent nulle part et qu’il est incapable de prendre de bonnes décisions, rendant les autres esclaves de sa détresse. Il me faisait penser à un enfant immature qui ne veut pas comprendre et qui pense que les autres doivent lui rester fidèles malgré ses écarts de conduite. Or, Victoire est loin d’être une femme à vouloir rester dans l’ombre et sa personnalité atypique fait d’elle une héroïne attachante et absolument passionnante. Si j’ai moins apprécié les trop nombreuses lamentations de Camille, il n’en demeure pas moins un protagoniste torturé, rongé par des rêves impossibles, qui a terriblement besoin d’être apprécié pour ce qu’il est. Impossible donc de ne pas lui accorder l’attention qu’il mérite. Quant aux personnages secondaires, ils gravitent autour de ce couple et sont spectateurs impuissants de cet idylle impossible… certains allant même jusqu’à se réjouir de la tournure des événements.
 
A travers ce roman, qui mêle l’histoire, l’aventure et la romance, l’auteure aborde des sujets délicats comme la colonisation, le racisme envers les indigènes et les mariages arrangés qui étaient monnaie courante au 19ème siècle. Autant de thématiques qui heurtent la sensibilité du lecteur et lui fait ressentir de la sympathie à l’égard de ces personnages prisonniers de leur condition et obligés de faire passer leur apparence avant leurs sentiments.
 
La plume de Lili MJ est stupéfiante. Simple et authentique, le style de l’auteure arrive à faire apparaître des images précises devant les yeux du lecteur et à plonger le témoin silencieux au cœur de la tourmente, comme s’il avait été propulsé dans le récit… pour de vrai.
 
Avec cette conclusion déchirante, j’espère avoir l’occasion de me procurer le tome 3 rapidement !
 
En résumé, ce roman jongle entre la fiction et la réalité, ramenant le lecteur dans un passé pas si lointain, pour lui permettre d’assister aux péripéties qui ne cessent de se jouer de Victoire et Camille. Une totale réussite et un vrai coup de cœur !
 
Bravo à l’auteure pour le travail qu’elle a effectué à travers ce récit, mais aussi pour les notes historiques recherchées et le lexique très pointilleux présent à la fin de l’ouvrage.
Bravo également à Erica Petit d’avoir su réaliser une couverture aussi représentative de l’histoire. 

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