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Le voleur d'âmes

12/17/2021

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​AUTEUR : Jean Dardi
​MAISON D'EDITION :​  Inceptio Editions
​DATE DE SORTIE :  2021
NOMBRE DE PAGES : 396
PRIX : 19,90 euros
GENRE :​ Thriller
RESUME :

Onze disparitions de fillettes. Aucun indice. Il n’en fallait pas plus pour réveiller la psychose parmi les habitants. On se regarde désormais en chien de faïence, on se soupçonne, on se dénonce…
Le jour où un douzième corps est retrouvé, les gendarmes demeurent pétrifiés d’effroi à la lecture du rapport d’autopsie.
En désespoir de cause, on dépêche sur place le commandant de police Stéphanie Derochelle, alias « La Louve » – membre d’une nouvelle unité de police spécialement créée pour ce type d’affaires insolubles.
Alors que les disparitions se poursuivent, parviendra-t-elle à dénouer enfin les fils de l’énigme ?

CHRONIQUE :

« Le voleur d’âmes » est un récit écrit par Jean Dardi et publié par Inceptio Editions. Une couverture sanglante. Un résumé développant l’anxiété. Un contenu… qui prend aux tripes. Inceptio a fait fort en publiant ce livre. Très fort.
Il fallait oser éditer un scénario pareil. L’équipe l’a fait avec talent,
mais un talent déstabilisant.
Si j’ai dévoré ce livre, je ne peux décemment pas lui attribuer de coup de cœur et encore moins de coup de foudre. Parce qu’il est impossible d’adorer un scénario pareil, même si le talent de l’auteur laisse le lecteur pantois d’admiration.
 
Pour ceux qui suivent le blog depuis un moment, vous savez que je ne suis pas du tout une lectrice sensible. J’ai l’habitude de dévorer des récits sombres où l’hémoglobine coule à flot et où les héros ne sont pas toujours des enfants de chœur. Pourtant, j’ai trouvé ce livre extrêmement choquant, au point où je ne sais même pas quoi écrire sur ce récit abominablement réaliste qui m'aura fait passer par toutes les émotions.
C'est le cerveau et l'estomac retournés que je vais essayer d'écrire une chronique à la hauteur de cet ouvrage rédigé par une plume de génie.
 
Depuis plus de dix ans, des fillettes disparaissent dans la région de la Côte de Beaune. Les corps demeurent introuvables et la police locale ne parvient pas à récupérer le moindre indice. Alors que les habitants sont dévorés par une peur atroce et se soupçonnent les uns les autres, un braconnier découvre fortuitement le cadavre de la douzième victime. Un massacre. Afin de mettre fin aux exactions de ce tueur monstrueux, le commandant Stéphanie Derochelle, alias La Louve, est dépêchée sur les lieux. Habituée aux meurtres commis sur des mineurs, la policière dépassera toutes les limites pour découvrir la vérité. Mais malgré ses efforts, les disparitions continuent… pour combien de temps encore ?
 
En ouvrant ce roman, vous vous apprêtez à suivre une enquête qui vous marquera à jamais. L’auteur a choisi une narration omnisciente. Ainsi, le lecteur est confronté aux points de vue des parents endeuillés, des policiers en charge de l’enquête et… il est également plongé dans la psyché du tueur. Un tueur en série qui s'attaque sauvagement aux enfants. Le témoin silencieux assiste aux meurtres, jusque dans les moindres détails et les descriptions sont horribles. Vraiment horribles. L’auteur n’a pas froid aux yeux. Il n’épargne rien, ni personne. Ainsi, le lecteur a l’impression d’entendre distinctement les appels à l’aide des enfants acculés par le mal. Le lecteur perçoit nettement l’odeur insoutenable du sang, des chairs pulvérisées et de la souillure. Le lecteur sent également la terreur et l’adrénaline courir dans ses veines alors que la police s’échine à déterrer des indices. La peur est palpable. L’horreur est réelle. L'ambiance est sombre, angoissante. ​Plusieurs fois, j’ai eu envie de refermer ce livre. De ne plus jamais l’ouvrir. Mais comme le commandant Derochelle, impossible d’abandonner les victimes à leur triste sort sans savoir ce qui leur est arrivé. Impossible de ne pas ressentir une rage tangible envers cet être inhumain qui se repait de la douleur d’autrui. Alors, envers et contre tout, les pages se tournent. L’effroi se poursuit. S’amplifie. Jusqu’au point final. Un final qui résonne encore durement même plusieurs heures après avoir refermé l’ouvrage. Car jusqu’au bout, l’auteur ne ménagera pas ses effets et le suspens perdurera jusqu’au tout dernier instant.
 
Si ce roman s’est révélé être aussi immersif, c’est grâce à la prose de l’auteur. Ce livre est tellement bien écrit. Mais en même temps, les scènes sont tellement épouvantables. Le style intense et addictif de Jean Dardi est très pointilleux. Il met des mots sur les maux avec justesse et dextérité. Chaque terme fait écho au malheur des personnages. Les émotions dégoulinent du texte et l’obscénité submerge impitoyablement l’esprit du lecteur. Ce dernier n’a pas un seul instant pour souffler. Les révélations s’enchaînent, le mystère s’entrelace.
Il est impératif de continuer.
De trembler.
De retenir son souffle.   
 
Les personnages présents entre ces pages sont incroyablement vraisemblables. Les parents dévastés. Stéphanie Derochelle, elle-même mère éplorée, qui se bat farouchement pour défendre les enfants des autres, à défaut d’avoir su veiller correctement sur sa propre fille. La douleur de ces protagonistes est insoutenable. Leur détermination est admirable. Mais le pire… Le pire est le tueur. Une personne à la psyché ravagée qui projette sur les autres son propre mal-être, son propre vécu, ses propres aspirations. Un être au-delà de toute raison, qui agit selon des pulsions incontrôlées et incompréhensibles. Un personnage inhumain… monstrueux. Son besoin viscéral de tuer vous donnera des sueurs froides et ses actions provoqueront des hauts le cœur… ou des crises cardiaques.
 
En résumé, ce livre sera parvenu à me traumatiser de manière admirable. Il est donc à éviter à tout prix pour les âmes sensibles. Une plume virtuose qui dépeint avec une acuité indécente les crimes abominables d’un être névrosé. Une enquête policière haletante qui rend dingue.
 
Même si ce roman est une horreur sans nom, je tiens à féliciter l’auteur et la maison d’édition d’avoir donné vie à un ouvrage aussi transcendant. 
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Sur cette chronique, je vous laisse ici un passage du roman (un passage assez soft tout de même…) pour vous avertir du contenu… et pour vous dévoiler également la plume addictive de Jean Dardi.
 
« La fillette comprit que c’était sa seule chance de lui échapper. Elle saisit une poignée de terre et la lui jeta aux yeux. En une seconde, elle détalait déjà vers les bois. Mais sans éclairage, elle tombait tous les deux mètres, les jambes entravées par les broussailles et les branches basses.
L’homme lâcha son fusil et saisit sa lampe. Lui, voyait parfaitement et c’est sans se presser qu’il démarra à ses trousses. Il la rattrapa rapidement et lui fit un croche-pied.
Elle s’affala de tout son long dans un buisson de bruyère et s’immobilisa. Eblouie par la lueur vive, elle clignait des yeux comme un animal prit dans les phares d’une voiture.
- Je vois que tu n’as pas bien compris.
Tout en parlant, il examinait les lieux et saisit une grosse pierre. Il en asséna un violent coup sur la tête de la malheureuse et l’assomma net. Sous la violence du choc, une partie de l’oreille droite se trouva arrachée. De rage, il frappa encore et encore… Mais ses coups imprécis, guidés par la colère, ne firent que massacrer un peu plus le petit corps, sans lui ôter la vie.
Maintenant, il n’y avait plus de temps à perdre. Il s’assit sur sa victime, coinçant son visage entre ses genoux.
La petite cuillère était déjà dans sa main… »

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