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Le cloître des vanités

6/9/2021

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​AUTEUR :
 Manon Segur
​MAISON D'EDITION :​ Editions Crin de chimère
​DATE DE SORTIE : ​2021
NOMBRE DE PAGES : 239
PRIX : 15,90 euros
GENRE :​ Gothique
RESUME :

1231, Occitanie...
Cela fait plus de mille ans que le cloître des vanités attire des âmes gangrenées par le désir et le désespoir. Sernin le bâtisseur, démon à la fois cruel et raffiné, règne en maître dans cette cour ensorcelée. Il a façonné Albeyrac, la fière cité Languedocienne entourant son piège et goûte à présent une retraite bien méritée mêlée de torture, de meurtres et de dégustation de souvenirs volés...
Hélas, l’arrivée d’un groupe de prêcheurs Albigeois va tout changer à proximité de son garde-manger. Les Parfaits et Parfaites de la secte cathare risquent de lui saccager son arme favorite par leur foi. Les pouvoirs du démon s’affaiblissent à leur approche, l’empêchant de se débarrasser d’eux par voie directe. Pour ne rien arranger, une des croyantes commence à attirer son attention d’une manière encore inédite, étrangement douloureuse...

CHRONIQUE :

« Le cloître des vanités » est un roman écrit par Manon Segur et publié par les Editions Crin de Chimère. Un roman atypique que j’ai apprécié découvrir.
 
Retranché dans son cloître des vanités, Sernin, un démon cruel et raffiné, appâte ses proies pour voler leurs souvenirs et se délecter de leurs souffrances. Toutefois, lorsque qu’un groupe religieux s’installe à côté de son refuge, le démon sent ses forces baisser et son garde-manger est compromis. Mais le pire, c’est qu’une de ces Parfaites l’attire douloureusement…
 
Ce roman, aux allures gothiques et romantiques, plonge le lecteur au Moyen-Âge. L’atmosphère à la fois sombre et lumineuse qui se dégage de l’œuvre se ressent à tous les niveaux, dans les décors tout comme dans la psychologie des personnages.
 
Dès le départ, la passion de l’auteure pour l’architecture gothique saute aux yeux. Les lieux sont décrits avec une minutie d’orfèvre, si bien que le témoin silencieux a véritablement l’impression d’arpenter les dédales de la ville et de se noyer dans les recoins du cloître. Néanmoins, malgré l’abondance de descriptions, le récit est construit de manière harmonieuse. Les lignes défilent sans faire naître l’ennui. Pas de longueur, donc, mais une plume poétique et un style distingué. Si certains termes techniques sont utilisés, ils ne nuisent pas à la compréhension de l’œuvre et permettent au contraire de l’enrichir.
 
L’intrigue n’est pas basée sur une grande épopée, mais bien sur l’intériorité du personnage principal qui se découvre au fil de ses rencontres. Il n’y avait donc pas vraiment d’action, le récit invite plutôt à la contemplation… jusqu’à une scène finale tout simplement sublime.
 
À travers cette histoire, Manon Segur dépeint le quotidien d’une créature de l’ombre qui possède une psychologie plus nuancée qu’il n’y paraît. Sernin aime faire le mal et l’affliction de ses victimes revêt pour lui le plus exquis des mets. Pourtant, lorsqu’il est confronté à une captive au caractère bien trempé, une remise en question s’impose. D’autant plus que des Parfaits s’installent à côté de son cloître et que leur intrusion fait voler son quotidien en éclats. Peu à peu, il se découvre une facette baignée de gentillesse et abandonne petit à petit la noirceur de son âme pour montrer son côté plus lumineux. Un personnage très intéressant qui montre que toute personne est faite de gris et que nous sommes ce que nous décidons d’être. Si je n’ai pas ressenti d’attachement particulier pour le héros et les protagonistes secondaires, le travail fourni par l’auteure pour les rendre crédibles est remarquable !
 
Si je m’attendais à un récit plus glauque et sanglant, la douceur qui transparaît dans l’atmosphère nimbe cette histoire d’un voile de mélancolie.
 
En résumé, il s’agit d’une œuvre gothique maîtrisée qui invite à contempler l’intériorité d’un homme pas comme les autres à travers un pan de l’Histoire.
 
Bravo à l’auteure pour cette œuvre, à Marcela Bolivar pour la sublime couverture et à la maison d’édition pour le soin accordé à la mise en page. 
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