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L'Aurore de la Perce-Neige

2/26/2021

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AUTEUR : Alexis Breton
​MAISON D'EDITION :​ L'Alsacienne Indépendante
​DATE DE SORTIE : ​février 2021 
NOMBRE DE PAGES : 273
PRIX : 17 euros 
GENRE :​ Fantasy
RESUME :

De libraire à fugitive, il n’y a qu’un pas !
Lorsque la destinée d’Almyra Keroënne prend un tournant brutal, sa mélancolie lui paraît bien douce en comparaison.
La visite d’un homme mystérieux dans la librairie de sa tante Vertyline suffit à bouleverser ses certitudes et son existence paisible.
Sa vie jusque-là n’était qu’un leurre ; Almyra devra rapidement s’adapter pour arpenter une voie qu’elle n’imaginait pas possible. Est-elle prête à entendre la vérité à son sujet ?

CHRONIQUE :

« L’Aurore de la Perce-Neige » est un roman écrit par Alexis Breton et publié par les Editions de L’Alsacienne Indépendante. Un livre qu’il me tardait de découvrir, mais qui n’a malheureusement pas réussi à me convaincre.
 
Il est toujours délicat d’écrire une chronique dans de telles conditions car derrière chaque ouvrage se trouvent un auteur et un éditeur qui ont tout mis en œuvre pour proposer un récit de qualité. Dans cette chronique, je vais donc essayer de développer au mieux mon avis pour que cet ouvrage puisse trouver des lecteurs plus réceptifs.
 
Almyra est orpheline. Recueillie par sa tante Vertyline, elle mène une existence paisible aux côtés de cette dernière et l’aide à tenir sa librairie. Un jour, un individu mystérieux se présente au magasin et leur quotidien vole en éclats. Car Almyra n’est pas une humaine ordinaire. Pour continuer à vivre, elle va devoir fuir et accomplir sa destinée. Mais à quel prix ?
 
L’univers créé par l’auteur était très original et les décors propices au dépaysement. Si l’histoire débute dans une ville banale, les protagonistes vont vite être amenés à quitter leur habitat pour effectuer des pérégrinations à travers des territoires diversifiés. Ainsi, des cabanes isolées au cœur de la campagne, des forêts luxuriantes, des falaises escarpées, … constituent un cadre enchanteur. Les créatures qui peuplent ce récit ont été spécialement inventées pour renforcer le côté atypique de ce monde, comme les Selvydes, par exemple, dont le corps possède la même texture qu’un tronc d’arbre. À travers cet univers, l’auteur porte une attention particulière à la nature et à l’environnement. Cette thématique se répercute également dans les croyances des personnages. En effet, la mythologie et les légendes sur la naissance du monde sont très présentes et les différents peuples ont des rapports variés avec les divinités. Les appellations données aux lieux et aux personnages étaient inventives et leurs sonorités s’accordaient parfaitement au genre de la fantasy.
 
Pourtant, malgré le fait que l’univers avait tout pour me plaire, les autres points du roman m’ont posé problème, à commencer par la plume d’Alexis Breton qui m’a laissée perplexe.
 
La prose de l’auteur était incroyablement riche et complexe. Trop. D’habitude, j’adore les styles soutenus, mais ici, j’avais l’impression que l’écriture manquait de naturel. Que l’auteur s’était forcé à utiliser des grands mots pour, parfois, ne pas dire grand-chose. D’autant plus que le style ne me semblait pas régulier. Certains passages étaient très fluides, tandis qu’à d’autres moments, les phrases me semblaient hachées à cause de l’abondance de termes alambiqués. Ce vocabulaire exagéré, tout comme les nombreux verbes conjugués au subjonctif, nuisaient aux émotions et au scénario. J’avais l’impression que l’auteur avait apporté plus d’importance aux mots employés qu’aux passages essentiels. Ces derniers manquaient donc de maîtrise et certains passages relatant des combats m’ont paru survolé. L’auteur prenait le temps d’utiliser une kyrielle de mots, alors que tout le reste allait trop vite. Même dans les dialogues, le vocabulaire n’a pas été atténué et les propos des personnages avaient un aspect surjoué et artificiel.
 
Le rythme n’était donc pas adapté, selon moi. Au départ, Alexis Breton donne énormément de renseignements sur son héroïne et son univers, sans insérer correctement ces informations dans la narration. Par la suite, Almyra, l’héroïne, est amenée à croiser la route de nombreux protagonistes. Les relations qui vont naître entre eux atteignent leur apogée presque directement, sans que leurs sentiments ne passent par différents paliers. La romance a donc été trop brusque à mon goût, de même que les affrontements entre certains personnages. Le roman contenait donc des parties descriptives, des parties avec de l’action et des parties avec des révélations, ce qui entraînait des coupures, malgré le fil conducteur de l’intrigue.
 
Almyra n’a pas su éveiller la moindre once d’émotion en moi. Du début à la fin, elle n’a fait preuve d’aucun esprit critique. Elle accepte toutes les révélations sans réfléchir et éprouve des sentiments forts pour des protagonistes qui semblent encore être des étrangers. Adolescente fragile et candide, elle gagnera tout de même en force au fil des épreuves et apprendra à combattre ses ennemis physiquement, sans parvenir à endurcir son esprit qui restera sensiblement immature. Liébaran non plus n’a pas réussi à m’émouvoir. Il fonce tête baissée vers le danger sans peser le pour et le contre. Il est prêt à mourir pour défendre une inconnue parce qu’il pense qu’elle lui est destinée. Les psychologies des protagonistes principaux n’étaient pas assez travaillées. Les réflexions des héros étaient simples et naïves. Chaque scène était propice aux atermoiements amoureux.
Par contre, Merill de Malaquin, le méchant de l’histoire, était très intéressant. Doté d’une beauté à couper le souffle et d’un charisme écrasant, il est prêt à tout pour arriver à ses fins. Almyra est sans cesse confrontée aux méfaits de son adversaire, ce qui confère une atmosphère pesante à l’histoire sans pour autant que le méchant soit physiquement présent. Derrière les ruses de cet antagoniste qui semble profondément mauvais se dissimule pourtant un homme au passé nébuleux…
Sans que le lecteur ne puisse l’imaginer de prime abord, l’auteur joue avec ses personnages et leur destine une issue remarquable ! Parce que personne ne peut prétendre connaître la véritable identité qui se cache derrière chaque visage… La fin était donc stupéfiante et j’ai été d’autant plus frustrée de ne pas avoir su apprécier le reste du récit.
 
En conclusion, il s’agit d’un roman qui possède une véritable identité et qui sort du lot. Malheureusement, mis à part l’univers, je n’ai pas su saisir toutes les potentialités de l’intrigue, des personnages et du style de l’auteur.
 
 Je me dois de saluer le talent dont Nicolas Jamonneau a encore une fois fait preuve à travers cette couverture magnifique ! 
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