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La mélodie des Limbes

4/3/2022

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AUTEUR : Nina Gorlier
​MAISON D'EDITION :​ Magic Mirror Editions
​DATE DE SORTIE :  2021
NOMBRE DE PAGES : 271
PRIX :  18,60 euros 
GENRE :​ ​Revisite d'un conte
RESUME :

« Comment vivre sans rêver ? »
Elisabeth Branwen souffre depuis longtemps d’un vide dans le cœur qu’elle ne parvient pas à nommer. Ses proches la trouvent fantasque et réservée, le médecin de famille s’inquiète de sa santé mentale. Seul son ami imaginaire, Frederik, un être aveugle, mi-homme mi-corbeau, adoucit ses peines. La jeune-fille le rejoint chaque nuit : capable de faire des rêves lucides, elle se réfugie dans les songes pour fuir cette réalité qui ne lui correspond pas.
Son monde bascule le jour où elle croise le chemin de l’Entrepasseur, l’étrange entité qui régit le monde onirique. Son défi est implacable : elle a sept jours pour trouver trois clés qui la mèneront au plus profond de ce royaume. Si elle ne réussit pas avant le temps imparti, Frederik devra mourir.
Dans ce royaume à l’automne éternel, à qui pourra-t-elle se fier ? Confrontée au jeu cruel de l’Entrepasseur, Elisabeth devra faire un choix : renoncer au confort de ses rêves ou prendre le risque de rester à jamais prisonnière de ces Limbes.
En revisitant Les Sept Corbeaux des frères Grimm, Nina Gorlier signe son second roman. Une aventure belle et mélancolique, aux confins des émotions enfouies et des peurs refoulées, qui met en scène une héroïne aussi atypique qu’attachante.

CHRONIQUE :

« La mélodie des Limbes » est un roman écrit par Nina Gorlier et publié par Magic Mirror Editions. Un texte d’une mélancolie foudroyante.
Cette lecture fut un coup de cœur !
 
Elisabeth est une jeune fille rêveuse qui, pour combler le vide dans son cœur, s’invente un ami imaginaire. Frederick, mi-homme mi-corbeau, compte beaucoup pour elle et la rejoint chaque nuit dans ses songes pour l’aider à supporter la dure réalité. Malgré les avertissements du médecin qui craint pour sa santé mentale, Elisabeth ne peut oublier Frédérick. Mais un jour, ce dernier disparaît et l’Entrepasseur, régissant le monde onirique, lui lance un défi : retrouver trois clés pour sauver son ami d’une mort certaine au risque de demeurer dans les Limbes. Une quête insensée qui la confrontera à une terrible vérité…
 
En s’inspirant du conte des frères Grimm « Les Sept Corbeaux », Nina Gorlier offre un texte poignant qui ne peut laisser personne indifférent. Dès le départ, le lecteur ressent que ce livre est plus qu’un livre. Ce sont des mots d’une puissance viscérale qui s’alignent sous les yeux. Ce sont des émotions vives, tenaces qui percent la carapace de notre âme. Le ressenti se confirme à la lecture des remerciements : il s’agit d’une histoire ayant une dimension personnelle. La thématique du deuil prend alors sens, tout comme l’écho de la douleur qui se fait entendre
au fil des pages.
 
D’un premier abord, le sens du récit semble sibyllin. L’auteure a construit son intrigue sous forme de symboles et de figures de style qui s’emboîtent pour dévoiler un véritable jeu de piste. Des pistes que doit suivre l’héroïne si elle veut comprendre ce vide qui la hante et retrouver le chemin de la vérité. Ainsi, le récit est entrecoupé de réminiscences et de prises de conscience, si bien que le fil conducteur du récit s’en retrouve malmené. Le lecteur a l’impression d’être aussi seul, aussi perdu et aussi incompris qu’Elisabeth dont les souvenirs s’éclaircissent tout au long de sa quête. Plus la jeune fille s’enfonce dans ses songes et plus les étapes la marquent… chamboulant son existence de manière irrévocable.
 
Elisabeth souffre d’autisme. Personne ne la comprend. Tout le monde la juge. Elle voudrait protéger son innocence, continuer d’évoluer au cœur de son univers rassurant. Mais comment se sentir légitime au milieu d’individus qui ne cessent de refléter sa différence ? Alors elle rêve. Elle rêve d’acceptation. Elle songe à la disparition de ses peurs et de ses peines. Elle pense à un monde où elle pourrait être elle-même sans honte, aux côtés d’un être imaginaire au regard débordant d’humanité. Ressentir la présence de Frédérick est devenu un besoin naturel, tout comme la joie de vivre d’Elisabeth est devenu un trésor à protéger pour l’homme corbeau. Une relation incroyable, pleine de désillusion et d’espoir, mais vibrante de sensibilité qui s’inscrit en profondeur dans le cœur du lecteur.
 
La plume de Nina Gorlier est teintée d’un lyrisme bouleversant. Un condensé brut d’émotions éparses. Un texte douloureux où le chagrin est maître du destin, mais où la litanie des songes permet d’avancer. L’écriture de l’auteure est dotée d’une maturité stupéfiante où la beauté de chaque phrase résonne comme une musique aussi tendre qu’impitoyable.
 
Je ne pouvais terminer cette chronique sans partager avec vous
ces quelques mots issus du livre.
Des mots déchirants… qui dépeignent la réalité de manière saisissante.

« Nous ne sommes que des rêves que la vie assassine. »
 
En résumé, ce roman fut un coup de cœur. Une plume poétique et mélancolique qui, grâce à une héroïne aussi touchante que déstabilisante, permet d’aborder le deuil dans toute son intensité.
 
Bravo à l’auteure d’avoir su mettre des mots sur les maux, à la maison d’édition d’avoir offert la Beauté à cette histoire grâce au talent de l’illustratrice Mina M. Merci également à l’équipe de penser à insérer les contes originaux à la fin de chaque ouvrage pour que les lecteurs puissent découvrir le berceau des récits.  
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