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La Chasse aux Cristaux, tome 1 : l'anneau du naufragé

4/13/2021

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AUTEUR :
 Alicia Alvarez
​MAISON D'EDITION :​ Editions Crin de Chimère
​DATE DE SORTIE : ​2020
NOMBRE DE PAGES : 503
PRIX : 18,90 euros
GENRE : fantasy
RESUME :

Chase Hawkins se retrouve engagé pour un cambriolage ordinaire. Son objectif, moyennant une somme rondelette : s'emparer d'un anneau de valeur.
Poursuivi par la police au gré des allées d'Oxford Street, il percute un mur après avoir perdu le contrôle de sa moto. Au lieu de connaître une fin tragique, il se réveille sur une plage, taquiné par un crabe qui parle. Ce qu'il ne sait pas encore, c'est que ce rivage appartient à l'une des nombreuses îles de Nyár, un des six Mondes parallèles à la Terre. Chase aurait pu y atterrir n'importe quand, mais l'y voilà au pire moment...  La Chasse aux Cristaux est engagée ! Qui rassemblera ces douze artefacts, symbole des familles ducales, et raflera la couronne ?


CHRONIQUE :

« La Chasse aux Cristaux, tome 1 : l’anneau du naufragé » est un roman écrit par Alicia Alvarez et publié par les Editions Crin de Chimère. Un roman de fantasy coloré qui se démarque des autres publications de la maison d’édition, mais qui me laisse sur une note quelque peu mitigée.
 
Chase est un jeune homme qui n’a aucune attache. Voleur à ses heures perdues, il se voit missionné pour récupérer un anneau de grande valeur. Cependant, son cambriolage tourne mal. Poursuivi par la police, il perd le contrôle de sa moto et percute un mur. Chase s’attend à connaître une fin tragique, mais il se réveille sur une plage en compagnie d’un crabe qui parle. Si le voleur se croit sauvé, il se trompe lourdement… car il vient d’atterrir à Nyär au beau milieu d’un événement dangereux où les familles ducales s’affrontent pour rafler la couronne : la Chasse aux Cristaux.
 
Lire ce roman m’a pris du temps. Pas à cause de l’épaisseur de l’ouvrage, mais bien en raison du style que l’auteure a choisi d’utiliser. Si elle contient des passages violents et teintés d’hémoglobine, l’œuvre en elle-même possède un côté jeunesse, comme en témoigne la couverture. Ce côté jeunesse se retrouvait dans la psychologie de certains personnages et dans certains paysages plus féériques. Je m’attendais donc à découvrir un texte léger, facile à apprivoiser et pimenté d’humour. Or, il en fut tout autrement. Le style présent entre ces pages m’a paru alambiqué, ce qui venait contrebalancer l’aspect plus juvénile de l’intrigue. Le tout manquait donc d’équilibre à mon goût, comme si l’auteure avait voulu en faire trop en donnant moult détails. De ce fait, j’avoue m’être un peu perdue au milieu de cette avalanche d’informations dont certaines n’ont pas toujours été amenées de manière claire pour moi. Les transitions entre les personnages et entre les lieux, notamment, ne m’ont pas semblé limpides. Pour rendre son univers et ses personnages tangibles, Alicia Alvarez a dû réaliser de nombreuses descriptions. Mais au vu du nombre important de lieux et de personnages, tout n’a pas pu être approfondi à sa juste valeur et il en résultait un manque d’émotions et d’harmonie par moments. De même, les termes utilisés étaient très recherchés, à la limite du registre soutenu. Pourtant, les mots choisis n’étaient pas toujours en raccord avec les situations. Je pense notamment au vocabulaire équestre qui manquait de rigueur, ce qui ne peut échapper à une lectrice côtoyant le milieu du cheval.
Même si dès le départ j’ai éprouvé des difficultés à saisir le potentiel de la prose, cet ouvrage possède une richesse et une originalité que je ne peux que souligner.
 
L’univers inventé par l’auteure était extrêmement riche et complexe. Si l’histoire débute à Londres, le lecteur est très vite plongé dans un monde parallèle aux décors variés. Entre les plages de sable doré et les endroits plus ténébreux comme des montagnes parcourues de tunnels, les lieux invitent au voyage et au dépaysement. Les noms attribués aux cadres naturels contribuaient également à l’ambiance du récit. Les personnages n’avaient pas le temps d’installer leurs bagages à un endroit, ni de s’enticher d’un coin féérique. Tout allait vite. Parfois trop vite. J’aurais aimé des approfondissements, des descriptions plus poussées. Mais la Chasse aux Cristaux obligeait les protagonistes à bouger sans cesse. Une véritable course contre la montre qui rendait le récit dynamique et nimbait le scénario d’un voile d’incertitude.
 
Tout comme les décors, les personnages étaient extrêmement nombreux. Chase est le héros qui accompagnera le lecteur durant toute l’épopée, mais d’autres le rejoindront très vite sans pour autant tous se côtoyer. Ainsi, différents points de vue vont se succéder, permettant de mettre en lumière plusieurs protagonistes et de ne pas se focaliser sur une figure en particulier. Cela diversifie l’intrigue et amplifie le suspense au fur et à mesure que le témoin silencieux s’invite aux côtés des héros. Comme pour les lieux, l’abondance de personnages ne permet pas à l’auteure de plonger au cœur de la psyché de ses protagonistes. Dès lors, les émotions étaient présentes mais pas décuplées. Je n’ai donc pas réussi à m’attacher outre mesure à ces êtres de papier, même si leur détresse était palpable. Toutefois, j’ai apprécié que leur psychologie s’éloigne du manichéisme et que les deux sexes soient représentés équitablement. L’auteure n’épargne aucune douleur à ses personnages, aucune désillusion. J’ai apprécié les nuances apportées par la tragédie qui se mêlait au ton parfois piquant, parfois humoristique des dialogues. Au niveau des animaux accompagnant les humains, j’avoue avoir été un peu déçue. Je m’attendais à ce qu’ils aient plus d’importance dans l’intrigue. Le crabe et le goéland, par exemple, se montraient parfois utiles, mais la personnalité du premier me faisait penser à celle d’un enfant immature. Je n’ai donc pas éprouvé non plus d’attachement particulier pour ces petites bêtes. Quant aux créatures fantastiques, elles foisonnaient ! L’auteure s’est inspirée de certaines légendes, mythes et œuvres cultes pour leur donner vie, mais elle a également cherché à leur octroyer des caractéristiques supplémentaires pour les rendre atypiques. Le travail effectué autour de tous ces monstres était remarquable, mais je trouvais que certains n’avaient aucun rôle à jouer et que leur brève apparition, parfois une seule scène, alourdissait le récit sans marquer l’histoire. Cette abondance donnait l’impression de s’éparpiller au lieu d’apporter la profondeur souhaitée.  
 
Suite aux rebondissements perpétrés par les héros, la fin de ce premier tome ne m’a pas surprise, mais je suis curieuse de découvrir comment l’auteure compte rebondir dans le deuxième tome.
 
En résumé, si certains côtés de ce livre n’ont pas su me convaincre, ce roman possède une richesse et une originalité indéniables. Il pourrait donc plaire aux amateurs de fantasy qui cherchent une histoire sortant des sentiers battus.
 
Bravo à l’illustratrice pour la couverture et à l’équipe éditoriale pour la belle mise en page. 
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