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Ephémères Evasions

11/14/2020

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​AUTEUR : Sienna Pratt
​MAISON D'EDITION :​ Autoéditions
​DATE DE SORTIE : 2020
NOMBRE DE PAGES : 269
PRIX :  14 euros 
GENRE :​ ​​Dystopie
RESUME :

Victime d'une erreur judiciaire, Anwen est condamné à passer les dernières années qui la séparent de la majorité au Centre, prison pour mineurs installée dans les vestiges de Haute Boulogne, à Belle-Île. 
Esprit indépendant, elle ne rêve que de retrouver sa liberté. Profitant d'une permission, elle tente de quitter l'île malgré la mer déchaînée. Au cours de cette évasion qui tourne au cauchemar, elle fait la rencontre d'un être mystérieux et captivant qui touchera son cœur à jamais. 
Se retrouveront-ils un jour ? 

CHRONIQUE :

« Ephémères Evasions » est un roman écrit par Sienna Pratt et autopublié.
Voilà longtemps que je guette les publications de cette auteure et j’ai finalement craqué sur ce roman pour découvrir sa plume.
Globalement, ce fut une très bonne lecture qui invite à la réflexion.
 
Dans ce livre, le lecteur suit les aventures d’Anwen. Un soir, l’adolescente surprend un groupe d’hommes en train de s’en prendre à une jeune femme. Elle décide de l’aider et blessera un des malfaiteurs. La situation tournant à son désavantage, Anwen est finalement victime d’une erreur judiciaire et doit rejoindre le Centre, une prison pour jeunes délinquants installée à Belle-Île. Toutefois, l’adolescente est bien décidée à recouvrer sa liberté, quitte à s’enfuir et à défier l’autorité. C’est lors d’une tentative de fugue que le hasard lui fera croiser la route d’un être mystérieux qui se dit prêt à tout faire pour l’aider à rester en vie…
 
Cette histoire se déroule dans un monde futuriste où la justice est pervertie. Afin de faire respecter l’ordre au sein des citoyens, chaque écart de conduite est sanctionné et les plus jeunes subissent de nombreuses erreurs judiciaires. Pour ne plus nuire au bon fonctionnement de la société, ils sont envoyés dans un Centre situé sur une île, à l’écart de toute bourgade. A l’intérieur des murs de cette prison, tous les coups bas sont permis. Le directeur et ses sous-fifres profitent de leur supériorité pour maltraiter physiquement et psychologiquement les prisonniers. Et lorsque ces derniers tentent de s’évader, le gouvernement compte sur la technologie pour retrouver leur trace, en plus d’offrir de l’argent à toute personne les dénonçant. Mais lorsque des personnes prennent leur courage à deux mains et tentent de se dresser face à ces injustices, le gouvernement n’a pas peur de les réduire au silence… de la pire des manières.
L’univers créé par l’auteure était criant de réalisme. J’ai beaucoup apprécié la manière dont elle a traité les thématiques de la délinquance et des erreurs judiciaires. La violence était omniprésente dans les comportements des protagonistes et l’asservissement de la population était parfaitement retranscrit, heurtant le lecteur et l’amenant à se poser des questions sur son rôle de citoyen et l’obéissance aveugle aux lois.
L’auteure a également parlé de l’écriture comme thérapie. De l’écriture comme exutoire lorsque la situation nous échappe et que plus rien ne nous raccroche à notre existence. Une vision bouleversante de la littérature qui montre à quel point un artiste met ses tripes dans un texte. A quel point les mots peuvent apporter de l’espoir.
 
Si les thématiques étaient prenantes, j’ai par contre eu un peu de mal à me laisser entraîner par le scénario. En effet, j’aurais aimé plus de dynamisme. L’héroïne passe énormément de moments seule dans sa geôle. Pendant ce temps, il n’y a pas de révélations sur l’univers et l’action se fait désirer. De plus, les tentatives de fuite d’Anwen étaient assez simplifiées. Elle trouve plusieurs moyens de transport, sur son chemin, avec des clés sur le contact… Cela lui permet d’avancer rapidement et de distancer ainsi ses poursuivants, amoindrissant la tension.
Vous l’aurez donc compris, ce texte ne met pas en avant une quête périlleuse, mais plutôt une introspection, celle d’Anwen. Cette dernière, isolée du reste du Monde, a tout le temps d’observer méthodiquement ses états de conscience et de plonger au plus profond d’elle-même. Toutefois, je n’ai pas pu m’identifier à cette héroïne et ressentir tous ses états d’âme car l’auteure a fait le choix de raconter son récit à la troisième personne, et non à la première personne. Ce procédé narratif ne m’a pas permis de décortiquer la psychologue d’Anwen comme je l’aurais voulu. Je suis restée spectatrice sans pouvoir m’immerger dans cette histoire.  
 
Les personnages étaient peu nombreux à être au cœur de l’intrigue. Même si je n’ai pas réussi à m’attacher à eux, je les ai trouvés très convaincants et vraisemblables. Ils mettaient tous en avant des valeurs interpellantes. Leurs réactions étaient toujours logiques et cohérentes par rapport aux situations. Anwen est une jeune fille brisée à l’aube de sa vie d’adulte. Accusée sans possibilité de se défendre, elle voit son existence bafouée et le manque de respect que les autorités lui témoignent font d’elle une héroïne brisée qui, parfois, baisse les bras avant d’appeler à elle la liberté. Son esprit est hanté par le visage d’un homme rencontré en mer, un homme mystérieux qui lui fera espérer des jours meilleurs. Un homme dont l’existence ne paraît être que chimères… Quant à Nate, le jeune gardien de prison, ce fut le protagoniste que j’ai préféré. Coincé, obligé d’exercer son métier dans le plus pénible des silences, il trouve le courage de soutenir Anwen et de lui apporter un peu de réconfort. S’il semble assez effrayé par la situation et les ennuis qui peuvent lui tomber dessus, il se montrera stupéfiant et prêt à tout pour faire changer les mentalités. Quel qu’en soi le prix…
 
Je terminerai par dire quelques mots sur la plume de l’auteure que j’ai trouvée très fluide et très douce, malgré la violence de certaines scènes. Le récit se lisait donc très facilement et il était agréable de pouvoir voguer au gré de ses mots.
 
En résumé, si le rythme du récit ne m’a pas emballée et que le point de vue omniscient ne m’a pas permis d’être impactée par l’introspection d’Anwen, le plus important est que l’auteure a parfaitement su mettre en avant les thématiques et les valeurs qui lui tiennent à cœur. Un récit intéressant qui plonge le lecteur dans un monde futuriste où la justice pose question…
 
Bravo à Nicolas Jamonneau pour cette couverture à couper le souffle et à l’auteure d’avoir façonné un récit mettant en avant des thématiques touchantes.
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