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Ëldélaran, tome 2 : la mère des origines

3/19/2022

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​AUTEUR :
 Mélodie Or
​MAISON D'EDITION :​ 
Editions L'Alsacienne Indépendante

​DATE DE SORTIE :  2022
NOMBRE DE PAGES : 391
PRIX :  18,90 euros 
GENRE :​ ​Fantasy
RESUME :

Laurys et ses compagnons sont projetés dans une dimension parallèle à la Terre. Et ils ne sont pas au bout de leurs surprises ! De révélations en révélations, la quête de la princesse maudite prend une tournure qu’elle n’attendait pas. Quand Razül, son gardien dragon, lui assène le coup de grâce, Laurys est prête à renoncer malgré l’aide précieuse de son alter ego, Käry.
C’était sans compter un appel impérieux qui la mènera jusqu’aux confins d’Astrah. Son ennemi juré ravage son royaume natal, et Laurys devra trouver de solides alliés pour le contrer.
Parviendra-t-elle à convaincre le peuple des dragons de l’aider ?
Une quête fantastique, la Mort aux aguets et au cœur de querelles de pouvoir, qui révèlera l’héroïne à elle-même.


CHRONIQUE :

« Ëldélaran, tome 2 : la mère des origines » est le dernier tome de l’histoire écrite par Mélodie Or et publiée par les Editions L’Alsacienne Indépendante. Le premier tome ayant été un coup de cœur, mes attentes pour cette suite étaient conséquentes. Toutefois, plus j’avançais dans ma lecture et plus ma désillusion était grande. Cette fin fut une réelle déception.
 
Revenue dans son monde d’origine, Laurys doit combattre la malédiction qui l’enchaîne tout en affrontant ses ennemis. Accompagnée de son ami, de sa sœur et de son dragon protecteur, la princesse en exil fera face à des révélations sans précédent qui bouleverseront son existence et mettront en péril ses émotions.
Parviendra-t-elle à retrouver la confiance de son peuple opprimé et à regagner sa place à la tête de son royaume natal ?
 
Dans le premier tome, l’auteure plongeait ses lecteurs dans les paysages japonais et les confrontait à la culture nippone. Dans cette seconde partie, changement radical de décor. Les personnages sont projetés sur Astrah, une dimension parallèle à la Terre où les humains côtoient les dragons (que l'auteure s'est savamment réappropriés), ainsi que la magie. De multiples portails jalonnent cet univers et permettent aux héros de voyager facilement tout en se protégeant. Si l’auteure laisse parfois entrevoir la majesté de certains décors, les descriptions étaient souvent trop courtes et ce monde imaginaire manquait de développement, le texte se concentrant presqu’exclusivement sur les ressentiments des habitants vis-à-vis de la famille Ëldélaran et sur les émotions des protagonistes.
 
Les émotions des protagonistes… il est important d’en parler et de commencer par l’héroïne. Si Laurys était une jeune femme pleine de ressources au début de l’aventure, son arrivée sur Astrah coïncide avec un changement de caractère. La jeune femme se rapproche de son gardien, Razül, et cet amour éclatant la rend parfois niaise, souvent immature. En effet, Laurys m’a fait penser à une girouette. Ses découvertes concernant Razül font monter en elle une colère et une tristesse incommensurables. Vérité omise, mensonges éhontés. La situation est dramatique et donne envie d’éviscérer le dragon. Puis, Laurys pardonne toutes les fautes au bout d’une période dérisoire pour se pâmer à nouveau dans les bras de son gardien. Elle veut le fuir, mais elle se retrouve à chaque fois face à lui et abandonne ses idées pour le suivre. Un vrai jeu du chat et de la souris…
​sans véritable cohérence.
Razül, qui possédait un charisme déroutant, m’a semblé fade dans ce tome. Il ne contrôle rien, fonce dans les pièges et ne participe finalement pas aux rebondissements de l’intrigue, victime de ses mauvais choix. Pourtant, le dragon revisité qu’il incarnait avait tout pour me plaire au départ !
Kaname, le meilleur ami de Laurys qui l’accompagne sur Astrah, décide de suivre sa propre voie et est absent durant une bonne partie de l’histoire. Lorsqu’il réapparait, il a changé suite à plusieurs traumatismes. Ses réactions en deviennent agressives sans raison. Il n’a plus aucun humour. Il semble ne plus arborer la même identité et mon intérêt pour ce personnage a fini
par s’éteindre totalement.
Quant à Andy, la « sœur » de Laurys, elle m’a agacée du début à la fin par son attitude infantile, ses réactions égoïstes et ses plaintes sans fondement. Elle était un poids, tant pour les personnages principaux que pour l’intrigue.

Ayant vécu au Japon durant leur jeunesse, les personnages auraient dû garder une éducation spécifique et faire des comparaisons avec la culture nippone. Pourtant, rien… comme si leur passage dans cet autre monde avait créé une scission et leur avait tout fait oublier. De fait, je n’ai pas vraiment pu retrouver de fil conducteur avec l’originalité du premier tome.

Le seul personnage qui a retenu mon attention se prénommait Zarlina. Certaines parties du roman étaient dédiées à son histoire, antérieure à celle de sa descendante, Laurys. Orpheline, la princesse a appris à se battre pour se forger une réputation et pouvoir prouver sa force, même si elle n’était qu’une femme. La relation fusionnelle qui la liait à son jumeau était très touchante. Une héroïne avec du charisme. Pourtant, très vite, j’ai déchanté. Son histoire pourtant dynamique a perdu en intensité pour laisser place à une romance incestueuse. Les hommes l’entourant, présentés comme de puissants seigneurs, se sont transformés en des pleutres versant des larmes et fuyant devant le moindre danger, ce qui a simplifié la tâche de Zarlina et fait perde de la crédibilité
à certains rebondissements.
 
En parlant des rebondissements, je ne les ai pas toujours trouvés bien amenés. La construction du récit m’a semblé maladroite et le rythme décousu. Le début était lent. Trop lent. Et donc trop long. Les personnages tournaient en rond, préoccupés par leurs sentiments. Par la suite, l’action est arrivée d’un coup et les péripéties se sont succédées, la plupart du temps sans cohésion. De plus, j’ai souvent eu l’impression que l’histoire s’essoufflait et qu’il n’y avait pas de transition valable entre les scènes. Par exemple, Laurys s’endormait souvent pour couper court à ses pensées et mettre un terme à des moments délicats. Elle se réveillait après une nuit « réparatrice » et l’intrigue se poursuivait comme si de rien n’était. L’auteure a opté pour de nombreuses facilités scénaristiques, notamment pour le combat final qui était précipité et manquait de développement. Cet empressement a créé un manque de repères qui a fait retomber le suspens comme un soufflé.
 
Quant à l’écriture, j’ai également eu du mal à retrouver la plume fluide du premier tome. En effet, les émotions s’exprimaient comme des montagnes russes et si les émotions étaient présentes, l’action était absente. L’inverse se produisait également. Le style manquait d’équilibre et de développement. Les dialogues contenaient souvent des propos puérils et leur formulation manquait de spontanéité, notamment avec les paroles d’Andy qui parlait tout le temps pour ne rien dire. Beaucoup de dialogues n’avaient donc aucune utilité et retardaient l’intrigue. Les explications étaient souvent maladroites et manquaient de précisions, comme si l’auteure étaient restée en surface.
 
 
En résumé, ce second tome est une déception. Le rythme était instable, les personnages manquaient de maturité ou de logique dans leur raisonnement, l’univers n’était pas assez développé et le style de l’auteure était souvent maladroit dans les dialogues. Après un tome 1 grandiose, je suis la première peinée de terminer ma découverte de cette duologie sur une note aussi négative. Ce tome 2 n’était, pour moi, clairement pas à la hauteur du premier, mais j’espère qu’il pourra séduire d’autres lecteurs grâce à son interprétation des dragons.
 
Je tiens tout de même à souligner le travail éditorial toujours aussi soigné, tant à l’intérieur du livre qu’à l’extérieur. Et toutes mes félicitations à l’illustratrice Louise Lienert pour le superbe dessin, tout en finesse, du couple draconique glissé en cadeau dans certains exemplaires.
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