Recto Verso
  • Accueil
  • Présentation
    • F.A.Q.
  • Index
  • Chroniques
    • Chroniques de Lucie
    • Chroniques de Delphine
  • Salons
  • Le Verso
    • Challenges
    • Interviews
  • Partenaires
  • Contact

Derniers fragments d'innocence

3/21/2021

0 Commentaires

 
Photo


​AUTEUR :  Amandine Fairon
​MAISON D'EDITION :​ Editions Memory
​DATE DE SORTIE : ​2021
NOMBRE DE PAGES : 247
PRIX : 20 euros 
GENRE :​ Thriller psychologique
RESUME :

Zoya poursuit sa transhumance dans des sommets lointains. Quelques mois plus tôt, Gil assiste, impuissant, à la disparition de sa compagne. Quand celui-ci pousse la police à s'intéresser à son dossier, la ville est plongée dans la terreur. Une série de meurtres dont les indices pointent une même personne… sa femme. 
​
CHRONIQUE :


« Derniers fragments d’innocence » est un roman écrit par Amandine Fairon et publié par les Editions Memory. Il me tardait de pouvoir retrouver la plume atypique de cette auteure et j’ai encore une fois été conquise par son talent.
 
Zoya.
Un prénom sans passé, mais à l’avenir plein de promesses.
La jeune bergère a décidé de tout abandonner pour repartir de zéro dans les montagnes kirghizes où elle poursuit sa transhumance, loin de ses semblables. Jusqu’au jour où un homme trouve son refuge avec une intention claire…
Quelques mois plus tôt, Gil assiste impuissant à la disparition de sa compagne. Si les policiers refusent de porter une grande attention à ce dossier, une série de meurtres dont les indices convergent vers la disparue pourrait bien les faire changer d’avis.
 
Amandine Fairon nous offre ici un thriller psychologique haletant à l’issue incertaine.
Dès le départ, le lecteur sait que les destinées des protagonistes sont liées. Toutefois, le suspense demeure concernant la manière dont l’auteure va entremêler les fils de l’intrigue.
 
L’histoire est racontée selon plusieurs points de vue. Le témoin silencieux a l’opportunité de suivre l’épopée de Zoya dans des sommets lointains, tout en assistant à la quête éperdue de Gil pour retrouver sa compagne. Ainsi, le mystère est décuplé et le lecteur a l’occasion de côtoyer les héros en alternance.
Gil se révèle être un homme très émotif. Pris dans l’engrenage de la routine, il a l’habitude de retrouver sa femme, ainsi que son fils, en rentrant du travail et semble ne pas tenir compte des états d’âme de ses proches. Jusqu’au jour où sa tranquillité vole en éclats à la disparition de son épouse. Il n’a rien vu venir. Il ne comprend pas. Une détresse profonde lui noue les tripes. Gil n’a pas toujours fait les bons choix. Il s’est parfois laissé dépasser par les problèmes, mais lorsqu’il éprouve des émotions pour quelqu’un, il se livre entièrement. Ainsi, il s’en veut de ne pas avoir été attentif aux besoins de sa famille, d’avoir cru que la quiétude de son existence était acquise. Il est prêt à tout pour découvrir l’origine de la disparition de sa femme. Prêt à tout pour prouver qu’elle n’est pas responsable des atrocités dont on l’accuse. Car pour lui, sa douce épouse est incapable de faire du mal et si elle n’est plus là, c’est parce qu’elle est aussi une victime…
Zoya, quant à elle, est une femme sensible et réservée. Si elle souhaite garder le silence concernant son passé, c’est pour essayer d’effacer de sa mémoire des événements qui l’ont profondément blessée. Des expériences traumatisantes qui l’empêchaient de vivre. En effet, Zoya est empathique. Elle aspire les problèmes des autres… et n’est pas capable d’être en paix avec elle. Elle se sent impuissante à soulager les autres, incapable de servir à quelque chose. Personne ne semble comprendre sa détresse. Tout le monde est aveugle face à sa fragilité. Alors, pour ne plus être blessée, elle a choisi de côtoyer la nature profonde et de n’avoir pour seule compagnie qu’un troupeau de brebis, ainsi que de rares habitants d’Asie centrale aux mœurs plus authentiques.
Ces deux protagonistes étaient vraisemblables et leurs imperfections les rendaient tangibles aux yeux des lecteurs.  
 
Suivre ces deux personnages permettait au lecteur de sillonner des paysages variés. Si Gil vit au cœur d’une bourgade banale, représentation de notre environnement, Zoya, quant à elle, se promène dans des décors propices au dépaysement. Il était plaisant de suivre ses pérégrinations à travers les verts pâturages, d’imaginer la vue imprenable du haut de ses montagnes et de songer aux bruits de la nature dépeints par Amandine Fairon. Localiser une partie de l’histoire dans les terres lointaines d’Asie conférait une dimension originale au récit, si bien que j’aurais apprécié que l’auteure s’attarde encore un peu plus sur les descriptions de ce panorama bucolique afin de prolonger le voyage.
 
Pour terminer, quelques mots sur la prose de l’auteure qui a encore une fois su me captiver. Amandine Fairon possède une plume magnétique. Les sensations qui en émergent sont limpides et bousculent le témoin silencieux comme un souffle insistant. L’auteure maîtrise la langue française avec habilité, mais la prouesse réside dans le fait que l’artiste met son expérience au service de son art sans en faire trop.
 
En résumé, il s’agit d’un thriller psychologique écrit d’une main de maître qui saura vous faire voyager au cœur d’une intrigue inhabituelle.
 
Je tiens à féliciter Amandine Fairon et l’équipe éditoriale pour le travail accompli. Qu’il est beau de voir qu’une auteure de ma région parvient à faire entendre sa plume d’une aussi belle manière. 
0 Commentaires



Laisser un réponse.

Propulsé par Créez votre propre site Web à l'aide de modèles personnalisables.
  • Accueil
  • Présentation
    • F.A.Q.
  • Index
  • Chroniques
    • Chroniques de Lucie
    • Chroniques de Delphine
  • Salons
  • Le Verso
    • Challenges
    • Interviews
  • Partenaires
  • Contact