Conditions Générales d'Usurpation

​AUTEUR : KeoT
​MAISON D'EDITION :​  Autoéditions
​DATE DE SORTIE :  2021
NOMBRE DE PAGES : 379
PRIX : 17,50 euros
GENRE :​ Thriller - Anticipation

RESUME :

Depuis que sa bourse d’étude a été refusée, Melissa Allen a vu s’effondrer tout espoir de carrière chez les géants de la Silicon Valley. Et c’est pas avec ses petits boulots à la tâche qu’elle arrivera à économiser suffisamment pour les filières d’excellence qu’elle vise…
Ce rêve nerd californien aimante Melissa au point d’en perturber sa boussole morale. Si le monde lui refuse sa bourse pour quelques dixièmes de points… le monde cherche les problèmes.
Avec un peu de cryptomonnaie investie dans des malwares au marché noir, l’argent est à portée de quelques lignes de commande. Promis, juste de quoi payer ses études.
Au moins, derrière ses terminaux, elle est en contrôle.
Enfin, pour le moment.

CHRONIQUE :

« Conditions Générales d’Usurpation » est un roman écrit et autoédité par KeoT. Un roman d’anticipation mêlant thriller et surveillance informatique qui m’a sortie de ma zone de confort. Malgré une belle maîtrise du sujet et des réflexions intéressantes, je n’ai pas réussi à rentrer dans l’histoire.
Je tiens à remercier KeoT pour la confiance accordée à travers l’envoi de ce service presse papier.
 
Melissa rêve de construire une carrière chez les géants de la Silicon Valley. Mais ses espoirs s’envolent lorsque sa bourse d’étude est refusée. Afin de sortir de la précarité, elle abandonne les petits boulots estudiantins et se lance dans des malwares au marché noir, une façon de gagner de l’argent en quelques clics. Cachée derrière son écran, elle a le contrôle. Enfin, c’est ce qu’elle pense…
 
Lorsque l’auteur m’a proposé de découvrir cet ouvrage en service presse, j’ai d’abord été surprise car je ne suis pas du tout le public cible. L’anticipation fait partie de mes genres de prédilection, mais la technologie n’est pas un de mes centres d’intérêts. Intriguée par le résumé et adorant varier mes lectures, j’ai tenté l’aventure. Malheureusement, cela n’a pas fonctionné cette fois, malgré des points positifs.
 
L’histoire commençait bien. L’auteur pose le décor. Melissa vit dans un monde où un fossé entre les riches et les pauvres s’est creusé. Le cousin de l’héroïne n’hésite pas à critiquer cette société inégalitaire et les puissants qui se croient protégés par la technologie. Les ordinateurs et programmes sont au centre de toutes les préoccupations et jouent un rôle dans la crédibilité d’un gouvernement, de la politique. J’ai apprécié être confrontée à cette dissension entre les classes sociales et assister à la déchéance des hommes qui deviennent dépendants des machines.
Toutefois, par la suite, ces thématiques ont été reléguées au second plan pour mettre en avant des complots entre nations et de la surveillance informatique. Melissa s’est laissée entraîner dans un engrenage qui la dépasse. Elle a besoin d’argent et le marché noir est rempli de cibles importantes… qui pourraient lui rapporter gros. Mais à privilégier l’attaque, on en oublie la défense… et les personnes malveillantes rôdent. J’ai trouvé que la manière dont Melissa s’y prenait pour pirater certains réseaux de sécurité était un peu floue et narrée brièvement. D’ailleurs, on se rend vite compte que Melissa ne contrôle rien et que plusieurs personnalités vont jeter leur dévolu sur elle et l’utiliser à leurs fins. La peur qu’on découvre ses agissements fait d’elle une proie influençable et manipulable. Au cours du roman, elle passera d’un camp à l’autre, sujette à des manigances. Mais au final, seule son erreur de départ comptera vraiment et rien de ce qu’elle n’aura entrepris par la suite n’aura de réel impact sur le dénouement.  
 
Le piratage informatique est traité de manière stupéfiante dans ce roman. L’auteur a utilisé des termes précis, techniques, pour renforcer la vraisemblance de son œuvre. Certains mots sont expliqués dans des notes de bas de page, mais le vocabulaire technologique est tellement présent que les quelques définitions ne suffisent pas toujours à apprivoiser toutes les nuances et les significations du texte. D’ailleurs, devoir vérifier le sens des mots ne permettait pas de plonger dans le récit en profondeur puisqu’il fallait s’en détacher régulièrement. L’œuvre demeure donc encore sibylline pour des lecteurs non-initiés comme moi. Toutefois, ces renseignements prouvent que l’auteur maîtrise son sujet et saura capter l’attention des adeptes du genre avec facilité.
 
En résumé, ce livre n’a pas su me happer, mais il parviendra à convaincre les lecteurs friands d’informatique et intéressés par les tensions entre les grandes puissances mondiales.