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Ce qui hante les bois

4/10/2020

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​AUTEUR : Dawn Kurtagich
​MAISON D'EDITION :​  Editions du Chat Noir
​DATE DE SORTIE : ​avril 2020
NOMBRE DE PAGES : 340
PRIX : 19,90 euros 
GENRE :​ Fantastique / horreur
RESUME :

Fuyant un père qui les maltraite, Silla et Nori arrivent à «La Baume», le manoir de leur tante, une vieille bâtisse couleur de sang. Pour la première fois, les deux sœurs se sentent enfin en sécurité. Mais peu à peu une sombre réalité se dévoile… Le bois qui entoure la propriété n’est-il pas trop silencieux ?Tant de questions restent sans réponse : qui est cet homme que seule Nori peut voir ? Tante Cath n’est-elle pas en train de sombrer dans la folie ? Et pourquoi les arbres semblent-ils se rapprocher ?


CHRONIQUE :

« Ce qui hante les bois » est un roman écrit par Dawn Kurtagich, traduit par Cécile Guillot et publié par les Editions du Chat Noir. Il s’agit du deuxième livre de cette auteure que je dévore. Un sans faute puisque cette lecture fut également un coup de cœur !
 
Dans ce roman, le lecteur découvre l’histoire de Silla, une adolescente qui fuit le foyer familial avec sa petite sœur, Nori, pour échapper à leur père violent. Les deux filles se réfugient chez leur tante, Cath, dans un manoir appelé « La Baume ». Peu après leur arrivée, cette dernière leur raconte la légende du « croquemitaine » et les met en garde contre les bois qui entourent la propriété. Si au départ Silla réfute les paroles de sa tante, des événements étranges vont la forcer à réfléchir. Que cache le manoir sanglant dans lequel sa mère et sa tante ont grandi ? Et si les bois silencieux n’étaient pas si paisibles que ça ?
 
Comme dans « The dead house », l’autre ouvrage de Dawn Kurtagich, la structure du texte se révèle totalement décalée et en accord avec le récit. Tout n’est pas raconté par ordre chronologique et les déboires des personnages sont souvent interrompus par des extraits de lettres ou de journal. La taille, ainsi que la forme, de la police d’écriture différent également en fonction des passages et des émotions des personnages. C’est comme si le texte en lui-même prenait vie et voulait hurler sa détresse. La mise en page aide donc à se plonger dans l’histoire et accentue l’horrible affliction des protagonistes.
 
Silla est dotée d’une psychologie extrêmement complexe. Si la jeune fille semble assez dure et insensible de prime abord, le lecteur va vite se rendre compte qu’il ne s’agit que d’une carapace érigée pour se protéger… mais se protéger de quoi, et surtout de qui ? Sa raison et sa détermination vont s’étioler au fil du récit pour ne plus laisser qu’une âme nue… ravagée par la folie. Une folie qui concurrence celle de Cath. Cette dernière abandonne sa douceur, se laissant gagner par ses vieux démons jusqu’à perdre la tête. Quant à Nori, l’innocence de l’enfance ne parviendra pas à l’épargner et ses yeux seront les témoins de visions sinistres.
L’arrivée de Gowan, un jeune homme au tempérament enjoué, aura-t-elle des répercussions sur la démence environnante ?
Tous les personnages étaient extrêmement bien développés et chacune de leurs actions permettait de dénouer le fil de l’intrigue de manière ingénieuse.
 
Si le récit se déroulait dans un espace réduit, les personnages étant confinés dans La Baume, l’auteure a su s’approprier ce décor pour lui donner des dimensions insoupçonnées. Ainsi, le lecteur n’est jamais sûr de ce qu’il va trouver en pénétrant entre les murs sanglants de l’habitation et il ne sait pas non plus ce qu’il va pouvoir observer à l’extérieur en risquant un coup d’œil par la fenêtre. Le manoir tout entier semble personnifié et ses contours se modifient au même titre que l’état d’esprit des personnages… pour un rendu exceptionnel qui fait froid dans le dos.
 
Dawn Kurtagich nous livre encore une fois l’étendue de son talent à travers un ouvrage déstabilisant. Dès la première ligne, les émotions submergent le lecteur et le chagrin est véritablement retranscrit, de même que la sensation d’abandon, de folie et de faim. Autant de sentiments qui vont accaparer l’attention du lecteur afin de le berner, d’égarer sa lucidité… et ainsi mieux le percuter avec une conclusion imprévisible.
La plume de Dawn Kurtagich et son génie n’ont rien à envier aux plus grands maîtres de la littérature. Ses récits, jonglant avec les mots, les figures de style, les émotions et son propre vécu, sont ensorcelants et détiennent le pouvoir de changer la perception du lecteur sur les choses qui l’entourent.
 
En résumé, l’auteure détourne ses propres ressentis pour offrir un roman exceptionnel qui entraînera les plus téméraires dans les chemins horribles et tortueux de la folie.
 
Toutes mes félicitations à l’équipe qui a fait de cette histoire un véritable bijou.
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