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Carne

1/10/2022

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​AUTEUR :
 Julia Richard
​MAISON D'EDITION :​ L'Homme sans Nom
​DATE DE SORTIE : 2020
NOMBRE DE PAGES : 317
PRIX :  19,90 euros 
GENRE :​ ​​Post apocalyptique 
RESUME :

OK GOOGLE, ÇA CORRESPOND À COMBIEN DE CALORIES
UN CORPS HUMAIN ?


Simon ne va pas bien. D’ailleurs, depuis qu’il s’est mis à vouloir manger de l’humain, les choses ne tournent pas bien rond dans sa tête. Face à une société qui les traite, lui et ses congénères, comme des zombies, il fait de son mieux pour garder sa dignité, s’occuper de sa famille et être professionnel au bureau. Mais comment rester soi-même quand la faim frappe à la porte avec autant de délicatesse qu'un tank sur un champ de mines ?
Contraint à gérer son état parasite en maintenant l’illusion de la routine, il décide d’en faire une histoire de famille. Et vous savez ce qu'on dit sur les histoires de famille ?
C'est toujours un sacré bordel.

CHRONIQUE :

« Carne » est un roman écrit par Julia Richard et publié par les Editions de L’Homme sans Nom. Une œuvre complètement déjantée qui ne respecte aucun code et choque par bien des aspects.
 
Simon est un homme comme les autres. Enfin, ça, c’était avant que l’envie de manger de la chair humaine ne lui monte à la tête. Epidémie ? Nouvelle mode ? Les cas de cannibalisme se multiplient. Incapable de combattre son état mais ne voulant pas être traité comme un zombie par la société, Simon fait tout pour rester humain et protéger sa famille du danger qu’il est devenu. Mais comment maintenir une certaine routine lorsque la faim le fait devenir dingue ?
 
Pour tout avouer, j’ai mis du temps avant de pouvoir accrocher au livre. À cause de quoi, me direz-vous ? Et bien à cause de la structure du texte.
Imaginez un puzzle, bien construit, bien ficelé, qui représente une histoire. Imaginez ensuite que vous fassiez tomber ce puzzle et que les pièces de ce dernier s’éparpillent au sol en un joyeux bordel. Et bien ce livre renferme des chapitres savamment désorganisés, comme les pièces éparpillées d’un puzzle qui continuent de raconter un récit dont on ne comprend pas toujours le sens.
Ainsi, les chapitres sont numérotés de manière originale, allant dans le négatif aussi bien que dans le positif.
À l’intérieur même des chapitres, le joyeux bordel continue. Le personnage principal, Simon, est aussi perdu que les lecteurs (et aussi perturbé que l’auteure d’ailleurs). Il ne comprend pas ce qui lui arrive et ses pensées s’entrechoquent, créant des réactions imprévues et des rebondissements effroyablement absurdes.
 
À travers ce récit qui caricature grossièrement notre société, Julia Richard dénonce la consommation abusive, les décisions gouvernementales inutiles et illogiques, les médias qui s’enflamment au moindre événement et désinforment à force de vouloir faire de l’audience sans réfléchir au contenu, la justice parfois injuste, la culture de masse, ainsi que, bien évidemment, le manque de réflexion de beaucoup d’humains qui suivent les autres comme des moutons au lieu de se forger leur propre opinion.
Sans oublier les thématiques déroutantes que sont l’inceste, le cannibalisme et l’oppression des minorités. Car, lorsque certains individus dévient de la norme, ils sont au mieux montrés du doigt, au pire éradiqués.
 Simon, le héros, subit sa nouvelle condition. En plus de se battre contre ses pulsions primaires, il doit également affronter les jugements des autres et leurs menaces. Si ce personnage n’est pas très cordial, se révélant prompt à attaquer tout ce qui bouge et bandant pour la chair fraîche, le lecteur ne peut que compatir face à son calvaire. Simon n’a pas souhaité devenir un zombie et fait tout pour que des innocents ne subissent pas ses foudres. Pourtant, il est considéré comme un monstre, un méchant. Parce que l’être humain aime tout ranger dans des cases, même sans avoir les réponses.
Un ouvrage qui ose être incorrect, tant dans le style et dans l’humour parfois grossiers, que dans la critique virulente. Une histoire abruptement sanglante et gore qui dérange autant qu’elle se mange avec délectation.
 
En résumé, l’auteure nous présente ici un roman qui a savamment mijoté, avant d’être saupoudré de folie… pour un cocktail explosif et une dégustation aussi impudente que savoureuse ! 
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