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L'Aurore de la Perce-Neige

2/26/2021

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AUTEUR : Alexis Breton
​MAISON D'EDITION :​ L'Alsacienne Indépendante
​DATE DE SORTIE : ​février 2021 
NOMBRE DE PAGES : 273
PRIX : 17 euros 
GENRE :​ Fantasy
RESUME :

De libraire à fugitive, il n’y a qu’un pas !
Lorsque la destinée d’Almyra Keroënne prend un tournant brutal, sa mélancolie lui paraît bien douce en comparaison.
La visite d’un homme mystérieux dans la librairie de sa tante Vertyline suffit à bouleverser ses certitudes et son existence paisible.
Sa vie jusque-là n’était qu’un leurre ; Almyra devra rapidement s’adapter pour arpenter une voie qu’elle n’imaginait pas possible. Est-elle prête à entendre la vérité à son sujet ?

CHRONIQUE :

« L’Aurore de la Perce-Neige » est un roman écrit par Alexis Breton et publié par les Editions de L’Alsacienne Indépendante. Un livre qu’il me tardait de découvrir, mais qui n’a malheureusement pas réussi à me convaincre.
 
Il est toujours délicat d’écrire une chronique dans de telles conditions car derrière chaque ouvrage se trouvent un auteur et un éditeur qui ont tout mis en œuvre pour proposer un récit de qualité. Dans cette chronique, je vais donc essayer de développer au mieux mon avis pour que cet ouvrage puisse trouver des lecteurs plus réceptifs.
 
Almyra est orpheline. Recueillie par sa tante Vertyline, elle mène une existence paisible aux côtés de cette dernière et l’aide à tenir sa librairie. Un jour, un individu mystérieux se présente au magasin et leur quotidien vole en éclats. Car Almyra n’est pas une humaine ordinaire. Pour continuer à vivre, elle va devoir fuir et accomplir sa destinée. Mais à quel prix ?
 
L’univers créé par l’auteur était très original et les décors propices au dépaysement. Si l’histoire débute dans une ville banale, les protagonistes vont vite être amenés à quitter leur habitat pour effectuer des pérégrinations à travers des territoires diversifiés. Ainsi, des cabanes isolées au cœur de la campagne, des forêts luxuriantes, des falaises escarpées, … constituent un cadre enchanteur. Les créatures qui peuplent ce récit ont été spécialement inventées pour renforcer le côté atypique de ce monde, comme les Selvydes, par exemple, dont le corps possède la même texture qu’un tronc d’arbre. À travers cet univers, l’auteur porte une attention particulière à la nature et à l’environnement. Cette thématique se répercute également dans les croyances des personnages. En effet, la mythologie et les légendes sur la naissance du monde sont très présentes et les différents peuples ont des rapports variés avec les divinités. Les appellations données aux lieux et aux personnages étaient inventives et leurs sonorités s’accordaient parfaitement au genre de la fantasy.
 
Pourtant, malgré le fait que l’univers avait tout pour me plaire, les autres points du roman m’ont posé problème, à commencer par la plume d’Alexis Breton qui m’a laissée perplexe.
 
La prose de l’auteur était incroyablement riche et complexe. Trop. D’habitude, j’adore les styles soutenus, mais ici, j’avais l’impression que l’écriture manquait de naturel. Que l’auteur s’était forcé à utiliser des grands mots pour, parfois, ne pas dire grand-chose. D’autant plus que le style ne me semblait pas régulier. Certains passages étaient très fluides, tandis qu’à d’autres moments, les phrases me semblaient hachées à cause de l’abondance de termes alambiqués. Ce vocabulaire exagéré, tout comme les nombreux verbes conjugués au subjonctif, nuisaient aux émotions et au scénario. J’avais l’impression que l’auteur avait apporté plus d’importance aux mots employés qu’aux passages essentiels. Ces derniers manquaient donc de maîtrise et certains passages relatant des combats m’ont paru survolé. L’auteur prenait le temps d’utiliser une kyrielle de mots, alors que tout le reste allait trop vite. Même dans les dialogues, le vocabulaire n’a pas été atténué et les propos des personnages avaient un aspect surjoué et artificiel.
 
Le rythme n’était donc pas adapté, selon moi. Au départ, Alexis Breton donne énormément de renseignements sur son héroïne et son univers, sans insérer correctement ces informations dans la narration. Par la suite, Almyra, l’héroïne, est amenée à croiser la route de nombreux protagonistes. Les relations qui vont naître entre eux atteignent leur apogée presque directement, sans que leurs sentiments ne passent par différents paliers. La romance a donc été trop brusque à mon goût, de même que les affrontements entre certains personnages. Le roman contenait donc des parties descriptives, des parties avec de l’action et des parties avec des révélations, ce qui entraînait des coupures, malgré le fil conducteur de l’intrigue.
 
Almyra n’a pas su éveiller la moindre once d’émotion en moi. Du début à la fin, elle n’a fait preuve d’aucun esprit critique. Elle accepte toutes les révélations sans réfléchir et éprouve des sentiments forts pour des protagonistes qui semblent encore être des étrangers. Adolescente fragile et candide, elle gagnera tout de même en force au fil des épreuves et apprendra à combattre ses ennemis physiquement, sans parvenir à endurcir son esprit qui restera sensiblement immature. Liébaran non plus n’a pas réussi à m’émouvoir. Il fonce tête baissée vers le danger sans peser le pour et le contre. Il est prêt à mourir pour défendre une inconnue parce qu’il pense qu’elle lui est destinée. Les psychologies des protagonistes principaux n’étaient pas assez travaillées. Les réflexions des héros étaient simples et naïves. Chaque scène était propice aux atermoiements amoureux.
Par contre, Merill de Malaquin, le méchant de l’histoire, était très intéressant. Doté d’une beauté à couper le souffle et d’un charisme écrasant, il est prêt à tout pour arriver à ses fins. Almyra est sans cesse confrontée aux méfaits de son adversaire, ce qui confère une atmosphère pesante à l’histoire sans pour autant que le méchant soit physiquement présent. Derrière les ruses de cet antagoniste qui semble profondément mauvais se dissimule pourtant un homme au passé nébuleux…
Sans que le lecteur ne puisse l’imaginer de prime abord, l’auteur joue avec ses personnages et leur destine une issue remarquable ! Parce que personne ne peut prétendre connaître la véritable identité qui se cache derrière chaque visage… La fin était donc stupéfiante et j’ai été d’autant plus frustrée de ne pas avoir su apprécier le reste du récit.
 
En conclusion, il s’agit d’un roman qui possède une véritable identité et qui sort du lot. Malheureusement, mis à part l’univers, je n’ai pas su saisir toutes les potentialités de l’intrigue, des personnages et du style de l’auteur.
 
 Je me dois de saluer le talent dont Nicolas Jamonneau a encore une fois fait preuve à travers cette couverture magnifique ! 
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Yellow Jessamine - secrets empoisonnés

2/21/2021

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AUTEUR : Caitlin Starling
​MAISON D'EDITION :​  Editions du Chat Noir
​DATE DE SORTIE : ​février 2021
NOMBRE DE PAGES : 186
PRIX : 14,90 euros 
GENRE :​ Gothique
RESUME :

Lady Evelyn Perdanu, magnat des transports maritimes, contrôle la ville de Delphinium grâce à son sens des affaires et aux informations qu’elle récolte à propos de ses habitants.
Un jour, une maladie inconnue frappe la population provoquant une étrange obsession qui conduit inéluctablement à la mort. Convaincue d’être impliquée dans l’épidémie, Evelyn se retire dans sa demeure, entre paranoïa et secrets empoisonnés, résolue à déraciner ce fléau avant qu’il ne détruise tout ce qu’elle a construit.
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CHRONIQUE :

« Yellow jessamine – secrets empoisonnés » est un roman écrit par Caitlin Starling, traduit de l’anglais américain par Hélène Mathis et publié par les Editions du Chat Noir.
Séduite par la couverture, intriguée par le résumé, je ne pouvais que me procurer cette nouvelle merveille proposée par cette maison d’édition incontournable.
 
Lady Evelyn Perdanu est une personnalité qui exerce une influence considérable sur les transports maritimes. Grâce à son statut et à son sens des affaires, elle contrôle la ville de Delphinium et s’active à récolter des informations sur les habitants de la bourgade. Mais un jour, une maladie étrange fait son apparition, laissant les victimes dans un état obsessionnel alarmant qui conduit inexorablement à la mort. Alors que tout porte à croire qu’Evelyn est responsable de cette épidémie, la femme se retire dans sa demeure pour laisser libre court à sa paranoïa et cultiver ses secrets empoisonnés. Sera-t-elle capable de maintenir la ville de Delphinium à flots face au déchaînement de cette folie contagieuse ?
 
Ce roman dévoile les pans d’une histoire sombre qui joue avec les sens, un conte dérangeant qui perturbe la raison du lecteur dès les premières lignes.
 
L’univers créé par l’auteure plonge le lecteur au sein d’une ville portuaire florissante. Cependant, le témoin silencieux n’a pas le temps de s’immerger dans ce décor que déjà une atmosphère malsaine se dévoile. Une maladie prend possession d’individus pour se propager sournoisement dans la bourgade. Les descriptions qui accompagnent les crises de folie des souffreteux font froid dans le dos et une ambiance pesante étend ses racines sur les consciences. Au même titre que l’héroïne, le lecteur se met à voir le mal partout, à redouter chaque rencontre. Le décor lui-même paraît se jouer de cette émotion délirante, poussant Evelyn à s’exclure de la société pour vivre recluse dans son habitation au passé funeste. Les murs transpirent la mort et les plantes qu’elle fait pousser s’emparent insidieusement de toute vie pour manipuler les existences à leur guise.
 
Les personnages sont à l’image de cette atmosphère en pleine décrépitude.
Evelyn porte le deuil depuis sa plus tendre enfance. Malgré cela, elle a su se faire une place de choix dans la société. Reconnue pour sa main mise sur le monde maritime, elle est également sollicitée par les dames de la haute société pour ses connaissances en botanique. Un savoir faire hérité de sa défunte mère qu’elle s’efforce de cultiver dans l’intimité de sa demeure. Car Evelyn est une femme puissante qui n’aime pas s’afficher et garde en son âme des secrets empoisonnés capables de l’ensevelir s’ils s’ébruitaient. Sa suivante, Violetta, est la seule qui semble lui faire confiance au point de fermer les yeux sur ses pratiques occultes. La seule à demeurer à ses côtés quand la paranoïa la frappe de plein fouet. Une paranoïa née de propos sibyllins portés à son encontre. Dès lors, un lien semble unir ces deux figures féminines au cœur de la tourmente. Mais comment pourront-elles résister à cette menace invisible qui frappe où et quand on ne l’attend pas ?
 
L’auteure manie les mots avec une précision remarquable. L’intrigue s’installe progressivement, au fur et à mesure que l’étau se resserre sur l’héroïne, l’obligeant à dévoiler des pans de son passé. Le récit met en exergue des peurs profondément ancrées, stimulées par l’environnement. Les connaissances botaniques de Caitlin Starling se mêlent au style gothique pour façonner un récit saisissant d’effroi où la nature reprend ses droits. Une nature retranscrite à travers des illustrations réalistes de plantes aux propriétés néfastes.
 
En résumé, ce récit met en scène une femme forte capable du pire pour protéger son jardin secret. Une ambiance gothique qui fera naître en vous des sentiments dévastateurs…
 
Toutes mes félicitations à l’artiste pour cette couverture sublime et à l’équipe éditoriale pour son travail.
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Les Aînés, tome 2 : le cycle honni

2/21/2021

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AUTEUR :
 Serenya Howell
​MAISON D'EDITION :​  ​Editions Plume Blanche
​DATE DE SORTIE : ​août 2021
NOMBRE DE PAGES : 468
PRIX : 20 euros 
GENRE :​ Fantasy
RESUME :

Depuis des Cycles, tous connaissent Talyä, la Furie.
Celle qui fut le Maître le plus redoutable et le plus redouté de Mort.
Celle qui causa massacres, bains de sang et dont le nom, aujourd'hui encore, fait frémir tous les Aspirants.
Voilà ses carnets, son histoire. Avant qu'elle ne devienne légende, puis mythe.
Des siècles avant l'avènement de Dënorth.

CHRONIQUE :

« Les Aînés, tome 2 : le cycle honni » est la suite d’une saga écrite par Serenya Howell et publiée par les Editions Plume Blanche. Si j’avais adoré le premier tome, cette deuxième partie est, pour moi, nettement meilleure !
Mon avis frôle le coup de cœur !
 
Après avoir survécu au massacre de sa famille par les troupes armées du Maudit, Talyä est appelée à la Tour pour espérer un jour devenir Maître. Dès son arrivée, la jeune fille est au centre de l’attention car Lëysha, la reine des Aînés, lui accorde ses faveurs. Talyä espère pouvoir profiter de son nouveau statut pour venger la mort des siens, mais rien ne se passe comme prévu. Jamais elle n’aurait pu imaginer se retrouver liée au dragon responsable de ses malheurs… et encore moins être victime des manipulations de Lëysha.
Talyä est prête à tout pour ne pas entrer dans le jeu de celle qui l’a trahie.
La Furie est née.
 
En lisant le premier tome de cette saga, le prénom de Talyä était souvent cité puisqu’il s’agissait du plus grand Maître d’Asroth, le dragon de la Mort. Un Maître devenu une légende, puis un mythe. Parcourir ce deuxième tome, qui retrace son règne, permet au lecteur de comprendre comment la Furie a pu devenir aussi célèbre au point de marquer l’Histoire.
Et il faut dire que ce personnage n’a pas usurpé son titre.

Au départ Talyä apparaît comme étant une petite fille fragile, traumatisée par le drame qui a brisé son enfance. Chacune de ses nuits est rythmée par des cauchemars affreux qui l’empêchent de vivre normalement. Rien ni personne ne parvient à lui ôter ces images horribles de la tête et d’ailleurs, Talyä ne veut pas oublier. Elle ne veut pas oublier la mort des siens pour se souvenir de la vengeance qu’elle doit accomplir. Talyä est un être blessé incapable de se reconstruire, mais qui a choisi de faire de sa faiblesse sa plus grande force. Esprit vif et aiguisé, elle profitera pleinement de son séjour à la Tour pour prouver sa valeur, allant jusqu’à se faire une place au Conseil alors qu’elle n’est pas encore Maître. Son intelligence remarquable et la stratégie dont elle fait preuve la rendent dangereuse, ce qui n’arrangera pas les affaires des autres Maîtres lorsqu’elle sera choisie par Asroth. Blessée jusqu’au plus profond de son âme par la trahison de Lëysha, elle fera en sorte d’aiguiser la haine que tout le monde ressent pour Asroth afin d’anéantir à jamais les espoirs de la reine des dragons. Pourtant, si elle embrasse pleinement le destin que lui offre Mort, Talyä se rend très vite compte que le Maudit ne fait qu’accomplir son devoir et n’est pas l’être perfide que tout le monde dépeint…

Talyä était absolument incroyable ! Femme de caractère, elle va s’imposer à la tête d’une armée et réussir à se faire respecter par les hommes en usant de son charisme et de sa perspicacité. Même si ses pouvoirs sont craints, elle n’en use pas pour son plaisir et ne profite pas de son statut pour nuire. Elle reste très humaine, débordante d’émotions, et ne pourra pas s’empêcher de nouer des liens forts avec son entourage… même si elle sait que son statut malmènera ses sentiments de bien des manières. Les protagonistes qui gravitent autour d’elle, d’ailleurs, ne sont pas en reste. Ce deuxième tome montre que l’armée d’Obsidienne n’est pas composée que de monstres et permet d’appréhender l’univers de l’auteure d’une toute autre manière. Encore une fois, Asroth a su me séduire par son attachement envers son maître et son envie de s’éloigner du conseil. Monstre incompris car porteur d’un pouvoir dévastateur, le dragon essaie de ne pas laisser filtrer ses émotions pour camoufler la souffrance qui palpite en lui à cause de la solitude.
Ce duo de choc était extrêmement attachant et leurs réactions destructrices.
 
J’ai beaucoup apprécié la manière dont l’auteure a fait évoluer son héroïne tout en construisant un scénario explosif. Les complots, les rebondissements et les émotions étaient au rendez-vous sans que l’un prenne le pas sur l’autre. Tout était bien dosé et la plume de l’auteure, aussi percutante qu’harmonieuse, permettait de profiter pleinement de chaque passage.
 
En résumé, il s’agit d’une histoire incroyable qui saura vous rendre accro !
 
Bravo à la maison d’édition pour son travail de mise en page et surtout… merci à Chane de nous en mettre plein les yeux avec cette couverture divine. 
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Blue

2/21/2021

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​AUTEUR : Annabelle Blangier 
​MAISON D'EDITION :​ Magic Mirror Editions
​DATE DE SORTIE :  2020
NOMBRE DE PAGES : 260
PRIX :  18,50 euros 
GENRE :​ ​Revisite d'un conte
RESUME :

Charles est employé au café Les Deux Sœurs, lorsque son regard croise pour la première fois celui envoûtant de Blue. La jeune femme l’éblouit aussitôt par sa beauté sans nom et par l’aura de mystère qui l’entoure. Elle est le modèle idéal pour ce peintre ignoré.
Au fil des jours, une routine de séduction s’installe entre les deux jeunes gens et, très vite, Charles fou amoureux fait sa demande en mariage. Les noces sont célébrées dans la foulée, même si la sœur de l’artiste voit d’un mauvais œil son engagement précipité auprès de cette veuve aussi belle qu’inquiétante.
Une bâtisse à la réputation funèbre accueille le couple et la vie se fait enfin douce pour Charles. Si ce n’est l’obscurité dans laquelle se coule sa femme à la nuit tombée … Que fait-elle lorsqu’elle s’absente au cœur des ténèbres ? Pourquoi ne veut-elle jamais évoquer son passé en Europe de l’est ? Que cache-t-elle dans ce cabinet dont elle lui a interdit l’accès mais lui a confié la clé ?
Les réponses permettront-elles enfin à Charles de terminer un portrait fidèle de son épouse, ou est-ce qu’ouvrir cette boîte de Pandore signera la fin de sa vie rêvée ?

CHRONIQUE :

« Blue » est un roman écrit par Annabelle Blangier et publié par Magic Mirror Editions.
Cette maison d’édition, spécialisée dans la revisite de contes, m’a interpellée avec cette publication. En effet, l’histoire de Barbe Bleue est loin d’être un récit merveilleux et je me demandais comment il était possible de modifier ce conte sanglant sans perdre son essence même.
Si je n’ai pas spécialement accroché sur tous les points, il s’agit d’une revisite de conte excellente !
 
Charles est employé dans un café lorsqu’il rencontre une cliente pas comme les autres : Blue. Attiré par la jeune femme qui vient d’emménager dans la maison du croque-mort, il va profiter de ses pauses pour réaliser son portrait jusqu’à ce que sa muse s’intéresse à lui. Dès lors, ils prennent l’habitude de se retrouver pour discuter… jusqu’à ce que ce que Charles s’engage précipitamment auprès de cette veuve entourée de mystères. Pendant que Charles coule le parfait amour, sa sœur, Anne, va mener l’enquête sur les origines de Blue.
La femme parfaite n’existe pas…
 
L’auteure a choisi de placer son décor à Hockley, une ville anglaise, dans les années 1900. Si les descriptions concernant le paysage ne sont pas très présentes, il est tout de même facile de se représenter la ville puisqu’elle existe réellement.
 
Les personnages étaient tous très charismatiques.
Charles est un jeune artiste qui rêve de trouver le grand amour et de vivre de sa passion. Ayant perdu sa mère très jeune, il est proche de sa sœur qui l’a élevé. L’opinion d’Anne compte donc beaucoup pour lui. Idéaliste et naïf, il accorde sa confiance assez rapidement à des personnes qui finiront par le blesser. Anne est prête à tout pour protéger l’innocence de son petit frère, quitte à le brusquer pour lui remettre les idées en place.
Tout change le jour où Blue entre dans la vie de Charles. La veuve aux allures de princesse éplorée accapare toute l’attention du jeune homme qui perd tout goût à la vie dès lors qu’elle n’est plus auprès de lui. La relation qui l’unit à Charles dégage quelque chose de malsain. En effet, si le jeune artiste possède à présent tout ce qu’il faut pour être heureux, les cachotteries de sa femme lui pèsent sur le cœur. Blue est une énigme vivante et il n’ose pas la contrarier par peur de la perdre. Blue cache quelque chose. Charles s’en doute, mais il essaie de ne pas trop y penser… au contraire de sa sœur.
Anne se sent délaissée par son frère depuis son mariage. Ce dernier ne lui donne plus de nouvelles et l’enquêtrice a peur qu’il se soit fait séquestrer par Blue, d’autant plus que des disparitions inquiétantes se produisent aux alentours depuis l’arrivée de la jeune femme en ville. Elle sait que sa belle-sœur est trop parfaite pour être honnête. Son frère refusant de se méfier et d’écouter ses recommandations, Anne décide de prendre les choses en main et de remonter les traces de Blue pour fouiner dans son passé…  
J’avoue avoir eu beaucoup de difficultés à m’attacher à Charles. Aveuglé par ses sentiments, il ne fait preuve d’aucun esprit critique et s’il se rapproche fortement de l’héroïne présente dans le conte original. Je ne lui ai donc trouvé aucune originalité.
Blue, par contre, est dotée d’une psychologie magnétique. Elle porte son deuil comme un voile de ténèbres sur son passé. Si elle essaie d’être comme tout le monde, les autres protagonistes ne sont pas dupes et savent qu’elle est au-dessus de tout. Sa beauté, sa gentillesse, font d’elle une personnalité très appréciée. Pourtant, elle est montrée du doigt car elle ne ressemble pas à la femme traditionnelle. Indépendante et libre, elle n’a que faire d’un mari pour lui dicter sa conduite et veut rester maîtresse de son existence. Cette figure de la femme détonne par rapport à l’époque de l’histoire, ce qui a renforcé mon intérêt pour cette héroïne. Toutefois, son aura froide et calculatrice ne m’a pas permis d’éprouver la quelconque émotion à son égard.
Anne, quant à elle, est une protagoniste pleine de fougue et déterminée à arriver au bout des choses. Femme forte perdue au milieu d’hommes qui ne reconnaissent pas toujours ses qualités, elle se bat pour prouver sa valeur et montrer que les femmes peuvent aussi exercer tous les métiers. Malgré son caractère assez aiguisé, elle ne cache pas ses faiblesses, ce qui la rend vraisemblable et fait naître de l’empathie auprès du lecteur.
 
Quant à l’intrigue, je me suis demandée comment l’auteure parviendrait à se détourner du conte original. Si l’idée de la cave secrète est toujours présente, Annabelle Blangier a opté pour un scénario teinté de surnaturel où les croyances roumaines ne sont peut-être pas que des inventions farfelues de l’esprit… Une idée intéressante et bien amenée, grâce à une enquête policière, qui offre un regard neuf, mais toujours aussi morbide, sur le conte de « Barbe Bleue ».
 
La plume de l’auteure est très agréable. Les phrases s’enchaînent avec fluidité. J’aurais toutefois aimé que la fin soit un peu plus développée, notamment au niveau des émotions car les sentiments n’ont pas toujours été mis en avant dans ce récit afin de ne pas détrôner le suspense autour du personnage de Blue. Néanmoins, j'ai beaucoup apprécié le choix radical réalisé par l'auteure pour sceller le destin de certains protagonistes... 
 
Ce que j’apprécie avec la maison d’édition Magic Mirror, c’est de pouvoir redécouvrir les contes originaux à la fin de chaque ouvrage pour se replonger dans les récits qui ont inspiré les auteurs.
 
En résumé, il s’agit d’une revisite de conte originale qui mêle amour et enquête sur un fond de surnaturel.
 
Bravo à Mina M pour cette couverture incroyable et à l’équipe éditoriale pour leur travail soigné ! 
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Diamants

2/15/2021

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AUTEUR : Vincent Tassy
​MAISON D'EDITION :​  ​Editions Mnémos
​DATE DE SORTIE : ​19 février 2021
NOMBRE DE PAGES : 373
PRIX : 21 euros
GENRE :​ ​Fantasy
RESUME :

D’un hiver sans fin naît l’espoir d’un printemps radieux
L’Or Ailé, de la cité immortelle, est descendu des cieux.
Seigneur ou roturier, lequel deviendra son suivant ?
Serviteur, conseiller, dévoué ou confident
Dans le labyrinthe d’Œtrange, il devra le guider
Du royaume de Ronces, aux Brumes emplies de danger.
De l’hiver au printemps, de l’obscurité à la lumière
Percerez-vous les secrets de L’Or Ailé venu sur Terre ?

CHRONIQUE :


« Diamants » est un roman écrit par Vincent Tassy et publié par les Editions Mnémos.
Admiratrice inconditionnelle de cet auteur, je comptais m’emparer de ce livre dès sa sortie, mais les Editions Mnémos m’ont offert un cadeau inestimable : un service presse papier de cette merveille en avant-première. Je tiens à remercier la maison d’édition pour l’envoi de ce trésor qui m’a permis de terminer cette année 2020 en beauté.
Encore une fois, le talent de Vincent Tassy a su m’émerveiller et je ressors de cette lecture totalement comblée.
Un coup de foudre !
 
Une prophétie annonce que L’Or Ailé descendra sur Terre pour la baigner de ses bienfaits, mais nul ne sait où il se posera. Les habitants du royaume de Vaivre sont honorés lorsque l’apparition divine jette son dévolu sur leur contrée. Tous se plient en quatre pour que le séjour de la divinité soit des plus agréables. Mauront, un jeune jardinier aux capacités hors du commun, est désigné pour devenir son Laquais. Alors que les dirigeants s’attendent à ce que leur destinée change, une certaine langueur s’installe peu à peu, les plongeant dans une apathie sans précédent. Profitant de cette soudaine faiblesse, les autres dirigeants fomentent un complot contre Vaivre. Et si l’ange n’était pas assez puissant pour étouffer la menace ? Si la seule chance de sauver la contrée était de se tourner vers le royaume de Ronces et ses mystères ?
 
Avec ce roman, Vincent Tassy délaisse le fantastique et offre une autre dimension à sa plume en s’attaquant à la fantasy. Si ce genre est connu pour ses épopées et ses combats à n’en plus finir, l’auteur a décidé de ne pas tomber dans la banalité. À travers cette œuvre peu commune, Vincent Tassy ne se départit pas de son inspiration gothique. Il plonge au cœur de la mélancolie et met en exergue des émotions enfouies en chacun de nous. Le scénario est donc centré sur une certaine introspection, plutôt que sur des péripéties. Pourtant, l’ennui n’a pas sa place dans cette lecture car chaque information revêt son importance. Les révélations parsèment l’histoire et viennent ajouter leur lot d’étonnement.
 
L’univers inventé par l’auteur se dessine au fur et à mesure du récit. Si les décors semblent archaïques, inspirés des châteaux médiévaux, les contours de toutes choses restent assez vaporeux pour faire émerger des impressions. L’auteur invite à la contemplation silencieuse, aux songes éveillés. Comme dans la littérature gothique, les lieux semblent habités de leur propre volonté et sont capables d’influer sur les sensations des personnages. Ces derniers sont d’ailleurs liés à leur environnement et certains se montrent assez habiles pour le façonner selon leurs désirs.
 
L’Or Ailé est une figure insaisissable du récit. Doté d’un charisme écrasant, il oppresse par sa seule présence. Personne n’est en mesure de comprendre quel est son rôle, tout comme aucun individu n’est capable de se le représenter précisément. Son être tout entier n’est que mirage et rayonne comme un soleil aveuglant. Même les textes à son sujet demeurent sibyllins.
Depuis qu’il a été nommé pour servir l’ange, Mauront le suit comme son ombre. Le jeune homme fait preuve d’une totale abnégation et va jusqu’à s’oublier lui-même pour satisfaire celui qu’il considère à présent comme sa raison de vivre. Mais à quoi bon vivre sans exister vraiment ? Ce héros atypique possède une psychologie déroutante. Il est capable de faire fleurir un sourire sur les lèvres des plus réfractaires. Son empathie et son envie d’être à la hauteur de son maître le rendent extrêmement attachant. Aussi semblables que différents, ces deux protagonistes gravitent l’un autour de l’autre comme des aimants destinés à s’assembler, comme l'obscurité et la lumière.
Aux côtés de ces deux figures hypnotiques se trouvent des personnages secondaires indispensables au bon fonctionnement de l’intrigue. L’auteur a su s’attarder sur chacun d’entre eux pour leur conférer un caractère bien spécifique. Vincent Tassy n’a rien laissé au hasard et chaque être de papier a été travaillé avec la même finesse, la même minutie.
Si les héros présents dans ce roman se laissent aller à des atermoiements fréquents et sont sujets à la léthargie, cela n’enlève rien à leur humanité. Les émotions négatives qui les submergent et les épreuves qu’ils ont à surmonter les rendent plus vraisemblables que de raison. L’auteur a su s’abîmer dans les dédales de leur intimité pour en extraire jusqu’au plus petit fragment de leurs secrets.
 
 Mais encore une fois, le plus magistral fut le style délicat de l’auteur. Il utilise les mots pour crier en silence afin que les témoins silencieux s’imprègnent d’une ambiance désenchantée. Chaque terme est comme un coup au cœur, un coup à l’âme. D’autant plus que Vincent Tassy crée toute une esthétique autour de thématiques comme l’homosexualité, la nature, les mœurs et les croyances, la mort et l’éternité. Il ne fait pas seulement qu’effleurer ces idées, mais il va au-delà de leur efflorescence pour qu’elles pénètrent son récit. Poétique et romantique, sa plume se savoure avec délectation.
 
En résumé, ce récit fut un coup de foudre. La plume de Vincent Tassy fait scintiller les mots. Tout en conservant son style gothique, l'auteur souffle sur la fantasy un vent de modernité. Ce roman est une ode à la mélancolie, à la nuit qui nous habite face aux méandres de l’existence. 
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Sur l'écorchure de tes mots

2/13/2021

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AUTEUR :
 Pascaline Nolot
​MAISON D'EDITION :​  Editions du Chat Noir
​DATE DE SORTIE : 2019
NOMBRE DE PAGES : 281
PRIX :  19,90 euros
GENRE :​ ​Réaliste
RESUME :

Emma, 18 ans, est une fille d’encre et de lettres. Barricadée chez elle, elle partage la totalité de son temps entre ses romans et son blog, Mots écorchés, sur lequel elle exprime son mal-être à travers citations et poèmes.
Sid, 17 ans, est son exact opposé. Les mots, les livres, il n’aime pas. Être enfermé dans un quelconque foyer ou rangé dans une case bien déterminée, il déteste. Lui, préfère l’action à la contemplation, la débrouille à la dépression.
Les deux adolescents n’ont rien en commun, si ce n’est le lien du sang et l’accident qui a changé à jamais leur double destinée. Car Emma et Sid sont frère et sœur et ne se sont pas revus depuis plusieurs années.
Un jour, l’existence croise à nouveau leurs chemins pour leur offrir une seconde chance.
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CHRONIQUE :

« Sur l’écorchure de tes mots » est un roman écrit par Pascaline Nolot et publié par les Editions du Chat Noir. Voilà des mois que ce roman me fait de l’œil et j’ai fini par ne plus pouvoir résister. Peu de temps après sa réception, je l’ai dévoré et je n’ai qu’un seul regret : ne pas l’avoir acheté plus tôt !
Le titre, rien que lui… est tellement évocateur.
Ce roman fut un gros coup de cœur pour moi.
 
Emma est une fille que la vie a ravagée, tant physiquement que moralement. Peu désireuse de subir les regards d’autrui, elle se renferme sur elle-même, trouvant du réconfort au milieu des livres et exprimant son mal-être sur son blog intitulé « Mots écorchés ».
Sid est l’autre face du miroir. Le garçon n’aime pas les mots et fait tout pour sortir des cases dans lesquelles les autres essayent de l’enfermer. Débrouillard et intrépide, il pimente son quotidien d’action pour ne pas tomber dans le cercle vicieux de la dépression.
Sid et Emma sont opposés. Pourtant, ils sont surtout frère et sœur. Autrefois complices, un accident les a brusquement séparés. Alors que leurs chemins ne se sont plus croisés depuis de longues années, un concours de circonstance leur offrira une seconde chance.
 
Pascaline Nolot est une magicienne des mots. Dès le départ, les émotions affluent et le lecteur se retrouve happé par les témoignages d’Emma et Sid. Ces derniers sont habités par un profond mal-être que rien ni personne n’arrive à effacer. Le lecteur ressent immédiatement leur détresse, d’autant plus que le récit est réaliste et que ces mésaventures pourraient arriver à n’importe qui. Il est donc facile de se mettre à leur place et de vivre leurs malheurs par procuration.
 
Les deux héros sont extrêmement attachants.
Emma est une rescapée. Marquée à vif, elle a dû renoncer à tout. Même à son identité. Même à ses rêves. Depuis l’accident, elle est une autre. Laide. Un monstre aux cicatrices apparentes qui terrorise les enfants ou inspire la pitié aux adultes. Afin de préserver le peu de dignité qu’il lui reste, elle a décidé de vivre à l’écart du monde. Incapable de faire face à ce qu’elle est devenue, elle plonge… toujours plus profondément… dans le monde tentateur des mots. Des mots aux sonorités mélancoliques qui lui permettent de se libérer de sa langueur. La manière dont elle s’exprime et l’importance qu’elle accorde à la littérature sont remarquables.
Sid possède un charisme attractif et enjôleur. Mais sous son apparente désinvolture se cachent de vilaines fêlures qui menacent de l’engloutir. Alors il adopte un comportement vil et destructeur qui l’entraîne sur les pentes dangereuses de la délinquance. Personne ne semble le comprendre, lui, le cas désespéré… Le raté au visage d’ange.
Tous les deux n’ont pas toujours pris les bonnes décisions et leurs actions les ont séparés, tout comme elles ont fait exploser leur famille. Obnubilés par leurs propres problèmes, Emma et Sid sont devenus aveugles face à ceux des autres.
Si Emma va tenter d’arranger les choses grâce à des mots réparateurs, comment va-t-elle réagir quand son interlocuteur va se révéler incapable d’adopter le même langage ?
Une histoire tragique, racontée avec des mots poignants et une douceur bienveillante.
Ce roman révèle encore une fois toute la sensibilité de Pascaline Nolot.
 
Si le récit dévoile une histoire, certes douloureuse, mais vraisemblable et pas si singulière qu’elle a l’air, la manière dont l’intrigue est structurée apporte la touche d’originalité qu’il manque. En effet, l’auteure ne donne pas toutes les réponses au début. Elle laisse le temps au lecteur d’apprivoiser les personnages. Le mystère entourant l’accident demeure durant un long moment, avant que ne se lève le voile d’ombre sur l’horreur… percutant de plein fouet le témoin silencieux au moment opportun.
Quant à la fin de ce livre, je l’ai trouvée absolument parfaite. Il est impossible de résoudre tous les problèmes qui nous tombent dessus au quotidien, mais il existe toujours des moments ensoleillés capables de faire naître un sourire sur des lèvres restées trop longtemps affligées.
 
En résumé, il s’agit d’un gros coup de cœur pour moi. Un roman qui nous ouvre les yeux sur la force des mots et la beauté évanescente de l’existence.
 
Toutes mes félicitations à l’auteure et à l’équipe éditoriale pour cette merveille ! 
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Le test du Zocchièdre, tome 1 : premier arcane

2/10/2021

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AUTEUR : François C. Gautier
​MAISON D'EDITION :​  Aeternam AS Editions
​DATE DE SORTIE : 2020
NOMBRE DE PAGES : 395
PRIX :  18 euros
GENRE :​ ​Fantasy (steampunk)
RESUME :

À Jaïldar, capitale de l'empire, le commerce avec le mystérieux peuple des Cenostes tient en un accord principal : si leurs produits exceptionnels sont livrés, c'est qu'ils bénéficient d'une main-d'oeuvre tirée des geôles de l'empire.
Saul, jeune voleur surdoué, s'est fait prendre en plein larcin : la condamnation est imminente, car c'est l'esclavage aux mains des Cenostes ou la mort qui attend les hors-la-loi.

Alors qu'il s'imagine perdu, une dernière chance s'offre à lui : devenir apprenti-servant du notable Walcott, qui pour une raison inconnue, s'est décidé à le sauver. Censé se vouer à un avenir de religieux dans le village poussiéreux où l'emmène son nouveau maître, le jeune homme se rend vite compte que ses habitants y ont bien des secrets. Grâce à ces rencontres, Saul va en apprendre plus sur la lignée dont il est le descendant.
Sur les pouvoirs dont il a hérité. Mais ses facultés suffiront-elles pour lutter contre cette force inquiétante qui grandit dans les ténèbres ? Le destin de chacun s'apprête à voler en éclats. 

CHRONIQUE :

« Le test du Zocchièdre, tome 1 : Premier Arcane » est un roman écrit par François C. Gautier et publié par Aeternam AS Editions.
Je remercie de tout cœur la maison d’édition pour la confiance qui m’a été accordée à travers l’envoi de ce service presse papier.
Une histoire originale qui se dévore à un rythme effréné !
 
La capitale de Jaïldar a établi un commerce aussi mystérieux que florissant avec le peuple des Cénostes : des créatures bénéficiant d’une main-d’œuvre directement tirée des geôles de l’empire.  
Saul est orphelin. Obligé de voler pour survivre, il va se faire prendre la main dans le sac. Jugé pour son acte, il sait que deux possibilités s’offrent à lui : l’esclavage ou la mort. Alors que tout semble perdu, il est sauvé in-extremis par un noble qui lui propose de devenir apprenti-servant. Censé devenir un religieux dévoué à l’empire, Saul apprendra au contact des proches de son nouveau maître qu’il n’est pas un humain ordinaire et qu’il a hérité des pouvoirs d’une lignée autrefois adulée, aujourd’hui presque oubliée…
La réapparition de ces facultés magiques est-elle liée à la force obscure qui grandit à l’abri des regards ?
 
Dès le départ, le ton est donné : le récit sera sombre et le sang va couler…
 
Les personnages présents dans ce récit sont très attachants. L’auteur a laissé son histoire aux mains d’un adolescent hors-la-loi. Son aptitude à s’attirer des ennuis et son caractère survolté font de lui un héros atypique et réaliste. Il n’est pas parfait et manque de maturité, ce qui le fera souvent foncer dans le tas sans réfléchir. La sanction qui s’abat sur lui aux prémices de l’intrigue ne peut qu’attiser la compassion du lecteur qui n’éprouvera aucune difficulté pour suivre ses aventures. Au fur et à mesure de son avancée, Saul fera des découvertes extraordinaires qui ne le laisseront pas indifférent. Alors que tout le prédestinait à une vie de misère, ses talents qui se dévoilent lui ouvrent la porte d’un futur trépidant… et incertain.
J’ai apprécié que François C. Gautier, tout en mettant l’accent sur un héros en particulier, laisse une place importante à d’autres protagonistes. Ainsi, le témoin silencieux peut suivre simultanément les pérégrinations de Jack qui ne se trouve pas non plus dans une situation envieuse… Le suspense est donc décuplé et tient le lecteur en haleine.
 
Le style de l’auteur, à la fois fluide et travaillé, permet d’apprivoiser doucement cet univers hors du commun, sans pour autant retarder l’action. Si les caractéristiques principales de cette œuvre appartiennent à la fantasy, la technologie apportée par le peuple des Cénostes emprunte des particularités au steampunk, faisant souffler entre ces pages un vent de modernité. Les personnages étant amenés à fuir à de nombreuses reprises, le lecteur se retrouve embarqué dans un voyage mouvementé à travers de nombreux paysages. Des bourgades peuplées aux déserts arides, sans oublier les planètes éloignées, rien ne sera épargné aux héros qui devront s’adapter à leur environnement pour survivre. 
 
En résumé, il s’agit d’un récit novateur truffé d’originalité qui saura convaincre les lecteurs à la recherche de sensations fortes !
 
Bravo à l’auteur pour cette histoire, à l’artiste pour la couverture et à l’équipe éditoriale pour cette superbe mise en page ! 
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Astre-en-Terre, tome 1

2/10/2021

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AUTEUR : L.P. Hurel 
​MAISON D'EDITION :​  Explora Editions
​DATE DE SORTIE : 2020
NOMBRE DE PAGES : 361
PRIX :  16,99 euros
GENRE :​ ​Fantasy
RESUME :

Enguerrand est en route pour la cour de Célestia, où il doit rencontrer sa fiancée, quand il se fait enlever par des contrebandiers.
Intriguée par la disparition de son promis, la princesse Isolina défie le Conseil, lorsque le Dévoreur de Lumière déclare la guerre à Astre-en-Terre.
Arlandor est un homme sans histoires. Mais, une nuit, son village est mis à feu et à sang et sa vie bascule.
TOUT LES OPPOSE… POURTANT LEUR DESTIN EST LIÉ.
Ensemble, ils vont devoir lutter pour la survie du royaume.
Et si cette aventure les amenait à remettre en cause tout ce en quoi ils croyaient, jusqu'aux fondements même de la magie ?


CHRONIQUE :

« Astre-en-Terre, tome 1 » est un roman écrit par L.P. Hurel et publié par Explora Editions.
Un récit de fantasy original où se mêle complots et trahisons qui frôle le coup de cœur.
 
Depuis que les étoiles sont tombées du ciel, les Hommes en extraient le nectar pour se procurer confort et magie. Mais après plusieurs siècles de prospérité, une ombre menace d’éclipser le culte des étoiles.
Enguerrand est choisi par le Pacificateur pour épouser l’héritière de Célestia. Nul ne sait pourquoi le roi a jeté son dévolu sur cet insignifiant personnage, mais Isolina, la princesse, n’éprouve aucune joie à l’idée qu’il devienne son mari.
Alors que le jeune homme prend la route pour rejoindre sa promise, une troupe de contrebandiers l’enlève. En enquêtant sur la disparition de son fiancé, Isolina va découvrir que les croyances de son peuple ne sont pas ce qu’elles semblent être…
 
Dès que j’ai ouvert ce roman, je me suis retrouvée happée par la plume de l’auteure. Le style est spontané et ne pose aucun problème de compréhension. Même si l’action n’est pas toujours au rendez-vous, L.P. Hurel a su maintenir un rythme cadencé et entraînant qui ne permet pas de lâcher le livre avant de l’avoir terminé. Il n’y a pas de temps mort. Les descriptions se mêlent aux manigances, créant des rebondissements inattendus. Toutefois, si cette histoire frôle le coup de cœur, il me manquait quelques approfondissements. Lorsque l’action fait son apparition, les scènes s’enchaînent à toute vitesse. J’ai trouvé ces passages trop rapides. L’auteure ne s’est pas assez attardée sur les émotions de ses héros alors que les drames frappaient comme autant de lames aiguisées. Cela ne m’a pas empêchée de savourer le récit et de percevoir les multiples points forts de ce livre.
 
L’univers présent entre ces pages est teinté d’originalité. Le lecteur a l’impression de se retrouver au beau milieu d’un monde archaïque grâce aux châteaux, aux vêtements des personnages et aux mœurs. Des éléments magiques viennent contrebalancer ce côté ancien pour apporter une touche inédite. Les croyances entourant les étoiles étaient très intéressantes et l’organisation de la société s’est avérée bien expliquée.
 
Quant aux personnages, tous ont leur importance au sein du récit. Si plusieurs d’entre eux ont l’occasion de prendre la parole grâce à l’alternance des points de vue, les protagonistes secondaires ne restent pas en marge de l’intrigue. J’ai apprécié le fait que l’auteure mette en lumière des héros aux caractéristiques variées, allant des nobles aux plus vils contrebandiers. Ces différentes classes sociales apportaient de nombreuses nuances et permettaient de jeter des regards différents sur un même sujet. Ainsi, les thématiques de la déforestation, de la préservation des ressources, de l’humanité égoïste, … sont subtilement glissées dans le récit. Le lecteur se sent donc pleinement concerné par les sujets abordés à travers cette fiction.
Les personnages, qu’ils soient riches ou pauvres, subissent des épreuves et voient leur destinée leur échapper. L’auteure ne cherche pas à épargner ses personnages, faisant évoluer leur psychologie de manière remarquable jusqu’au point final de ce premier tome.
 
Il me tarde de découvrir la suite !
 
En résumé, il s’agit d’un récit de fantasy original. Des personnages attractifs et un univers intéressant qu’il vous faut découvrir !
 
Bravo à l’artiste pour cette couverture sublime et à l’équipe éditoriale qui dévoile ses talents à travers cette première sortie. 
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Eden Island, tome 1 : le secret

2/3/2021

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AUTEUR :
 Hana Claistel 
​MAISON D'EDITION :​  Inceptio Editions
​DATE DE SORTIE : 2021
NOMBRE DE PAGES : 308
PRIX :  18,90 euros
GENRE :​ ​Dystopie
RESUME :

La vie est un conte de fées et elle en est l’héroïne ! C’est du moins ce que pense Analia en se préparant pour la prestigieuse soirée qui va marquer son entrée dans le monde adulte.
Elle a le privilège de vivre sur l’archipel d’Eden Island où tout n’est qu’ordre, harmonie et beauté ! Alors que partout ailleurs la montée des eaux a depuis longtemps réduit les continents à quelques îles arides disséminées sur l’océan où les populations luttent pour leur survie.
Mais Aylan, nouvellement arrivé sur l’archipel, ne va-t-il pas changer à jamais le destin de l’adolescente en lui montrant la face sombre du paradis ?
Du rêve au cauchemar, il n’y a parfois qu’un pas…

CHRONIQUE :

« Eden Island, tome 1 : le secret » est un roman écrit par Hana Claistel et publié par Inceptio Editions.
Je tiens à remercier la maison d’édition pour l’envoi de ce service presse numérique que j’ai dévoré. Cette histoire fut un gros coup de foudre et je compte bien me procurer la version papier pour admirer cette merveille !
Il me tarde déjà de connaître la suite…
 
La montée des eaux a englouti le monde que nous connaissons, n’épargnant que quelques îlots arides. Tandis que beaucoup d’humains tentent de survivre sur des terres polluées, une poignée d’entre eux a la chance d’habiter sur Eden Island, un archipel où tout n’est qu’harmonie et tranquillité.
Analia fait partie de cette illustre population. Citoyenne modèle, elle suit les lois à la lettre pour gravir les échelons de la société et faire honneur à sa famille.
Aylan réside sur une île où les gens s’entretuent pour se nourrir. S’il est conscient du danger qui l’entoure, lui et sa famille, il n’échangerait pour rien au monde sa liberté. Pourtant, lorsque des représentants d’Eden Island viennent le trouver pour l’intégrer à leur société utopiste, il n’a d’autre choix que d’accepter pour sauver sa petite sœur d’une mort certaine.
Ils n’auraient jamais dû se croiser et pourtant…
 Aylan, le barbare, changera-t-il la vision idyllique qu’Analia porte sur son quotidien ?
Entre rêve et cauchemar, il n’y a qu’un pas !
 
J’ai tout adoré dans ce livre !
 
La société futuriste mise en place par Hana Claistel est remarquable. L’auteure pointe du doigt des problématiques actuelles et les amplifient pour ouvrir les yeux du lecteur sur son mode de vie. Ainsi, son univers est centré sur la pollution et les solutions de recyclage. Sans oublier des sujets comme la politique, les classes sociales et la migration.
Du plastique… partout. Du plastique qui tue tout, mais qu’il est possible de recycler. Il suffit d’apprendre à vivre autrement.
Eden Island est une île utopique où chaque objet, des habitations aux moyens de transport, des vêtements aux accessoires sont constitués d’une grande partie de plastique. Un mode de vie qui permet de nettoyer la planète tout en profitant de nombreux bienfaits. Chaque objet intégré dans ce roman a été repensé pour coller à l’univers et offre aux lecteurs un monde original, truffé de surprises.
 
Au niveau des personnages, tous étaient dotés d’une sensibilité déchirante et leurs réflexions, profondément justes en fonction de leur situation, percutaient le lecteur.
D’une part, nous sommes confrontés à des habitants égoïstes. Protégés au cœur d’Eden Island, ils ferment les yeux sur la détresse des migrants qui tentent par tous les moyens de traverser la protection érigée autour de l’archipel. Ils profitent des avantages de cette société et obéissent aveuglement aux règles pour ne pas être bannis. Analia fait partie de cette catégorie de la population. La jeune fille n’hésite pas à faire des remarques désobligeantes à quiconque ne marcherait pas dans le droit chemin. Sa droiture, sa beauté et son intelligence font d’elle une citoyenne modèle. Pourtant, contrairement à ses pairs, elle n’est pas insensible au malheur d’autrui. Si elle tente de ne rien laisser paraître, le sort des « barbares » lui laisse un goût amer mais sa position dans la société ne lui permet pas d’agir.
D’autre part, nous sommes face à des individus déboussolés qui font parfois preuve de violence pour survivre. Ils savent savourer chaque cadeau de la nature et leur précarité ne peut qu’émouvoir. Aylan appartient à ces gens pour qui la vie est un don et pour qui la liberté se savoure. Courageux et altruiste, il est prêt à faire des sacrifices pour sa famille et les causes auxquelles il croit. Indocile, il ne s’embarrasse pas de politesses pour dire ce qu’il pense.
Chargée de l’aider à s’intégrer au sein d’Eden Island, Analia ne pourra s’empêcher de trouver ce barbare intéressant et d’accorder une attention particulière à ses propos. Alors que l’archipel est victime d’attaques anonymes, les deux jeunes gens uniront leurs forces pour découvrir la vérité… une vérité qui changera leur vision des choses à jamais.
Jusqu’où sont-ils prêts à aller pour comprendre ?
 
La prose de l’auteure est d’une finesse époustouflante. Une pincée de mot et un grand talent lui permettent de faire ressentir des émotions tumultueuses au lecteur. Même si l’action n’est pas omniprésente et que Hana Claistel prend bien le temps de peaufiner les détails de son univers, aucun passage ne m’a semblé trop long et indigne d’intérêt. Chaque scène s’intégrait à merveille aux autres et le rythme du récit en devenait haletant. Entre descriptions, découvertes et rebondissements inattendus, les personnages ne seront pas épargnés… Impossible pour le témoin silencieux de ne pas se laisser submerger par la marée de sensations.
Une fin à couper le souffle… qui laisse présager un tome 2 sensationnel !
 
En résumé, ce premier tome fut un gros coup de foudre et je le recommande sans hésitation !
 
Bravo à l’auteure pour cette merveille et à l’ équipe éditoriale pour son travail. 
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Les chats des neiges ne sont plus blancs en hiver

1/29/2021

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AUTEUR :
 Noémie Wiorek
​MAISON D'EDITION :​  L'Homme Sans Nom
​DATE DE SORTIE : 2020
NOMBRE DE PAGES : 403
PRIX :  21,90 euros
GENRE :​ ​Dark fantasy
RESUME :

Morz est la terre la plus au nord du monde. Des siècles plus tôt, la neige a cessé de tomber et la glace a fondu, devenue une boue informe et immonde.
Il y a une ombre dans l'est de Morz ; celle de Noir, un esprit maléfique prêt à tout pour provoquer la ruine du royaume. Sur ses talons court le Second, un guerrier prodigieux, plus cruel et féroce que tous les séides gravitant autour d'eux.
Il y a un enfant sur le trône de Morz : on attend de lui la ferveur de ses ancêtres pour maintenir le royaume dans la Lumière. Mais le prince Jaroslav doute de sa place, de son pouvoir, et ne souhaite qu'une seule chose : vivre en paix.
Et dans le nord, près des montagnes, ourdissent les sorcières, vengeresses, dévorées par le rêve incertain de refaire un jour tomber la neige sur leur monde déchu.

CHRONIQUE :

« Les chats des neiges ne sont plus blancs en hiver » est un roman écrit par Noémie Wiorek et publié par les Editions de l’Homme Sans Nom.
Une couverture magnifique et un titre original qui m’ont attirée comme un aimant lors de la foire du livre de Bruxelles 2020.
J’ai attendu la neige pour le sortir de ma pile à lire et pouvoir m’immerger dans cette lecture de saison.
Un récit obscur à bien des égards qui me laisse sur une note quelque peu mitigée.
 
Jadis, la neige tombait sur la terre de Morz. Mais depuis plusieurs siècles, la poudreuse blanche s’est transformée en une boue immonde.
Noir est un esprit maléfique à l’apparence ombrageuse. Il veut détruire ce royaume et compte sur son Second, un guerrier loyal et cruel, pour parvenir à ses fins. Mais l’enfant trônant à la tête de Morz est là pour maintenir la Lumière et essayer de rétablir la paix. Jaroslav sera-t-il capable de résister à la vengeance des sorcières qui conseillent Noir afin que la neige recouvre à nouveau ce monde maudit ?
 
À travers ce livre, Noémie Wiorek dévoile un univers atypique. Entre grottes et cachettes reculées, les décors sont sombres et propices à faire émerger la peur. Toutefois, il était assez compliqué de visualiser précisément les paysages.
 
En effet, le style de l’auteure était très sibyllin, faisant régner une certaine confusion. Les tournures de phrases se sont révélées complexes, parfois trop. Le rythme de l’histoire s’en retrouvait ralentit. Dans la première partie, beaucoup de scènes ont donc traîné en longueur, retardant les moments d’action et les révélations. De même, les descriptions restaient abstraites, comme si les contours étaient vaporeux, recouverts de zones d’ombre. Toutefois, la dextérité avec laquelle l’auteure manie les mots et sa manière d’aborder l’imaginaire témoignent d’un important savoir-faire. Dans la seconde partie du récit, même si la prose de l’auteure demeure évasive, les rebondissements se font plus présents et le lecteur se retrouve face à des découvertes insolites. J’ai apprécié les choix et les risques pris par Noémie Wiorek pour que son récit se démarque.
 
Quant aux personnages, ils sont tous dotés d’une psychologie travaillée. Les réactions ne sont pas manichéennes et cerner les héros s’avère être une tâche ardue. Animés par des émotions souvent néfastes, mais agissant avec bravoure et fidélité, ils vont devoir déjouer les fils du destin pour mener leurs différentes missions. La violence, les préjugés et les pulsions sentimentales rythment leur quotidien. L’auteure n’est pas tendre avec ses protagonistes et nombreux seront ceux qui souffriront pour servir le scénario. Echapper aux sombres présages n’est pas donné à tout le monde…
 
En résumé, il s’agit d’une histoire aux nombreuses qualités. Malheureusement, les longueurs trop abondantes dues à un style trop alambiqué m’ont empêchée d’accrocher.
 
L’objet livre absolument sublime (cette mise en page *-*) rejoint ma collection. C’est un plaisir quand une équipe éditoriale met autant de cœur à l’ouvrage ! 
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