RESUME :
Sentant leur fin approcher, les dragons, autrefois maîtres du ciel, léguèrent une partie de leur pouvoir à des Hommes jugés sages et méritants. De génération en génération, ce sang fut transmis à leurs descendants partout à travers le monde. Depuis, les Héritiers, répartis en Clans, vivent en marge de la société. Mais aujourd’hui, certains d’entre eux refusent de se cacher plus longtemps, quelles qu’en soient les conséquences pour les humains. Enma n’est pas n’importe quelle Héritière, elle est la Reine des Dragons et c’est entre ses mains que repose leur avenir à tous. Or, quelle part d’humanité lui reste-t-il ? CHRONIQUE : « L’ascension des dragons » est un roman écrit par Marion Obry et publié par les Editions Plume Blanche. Une histoire qui revisite le mythe des dragons de manière… enflammée ! Les dragons ont disparu. Il ne reste plus d’eux que des Héritiers bénéficiant de leurs pouvoirs, répartis en Clans, et une jeune femme nommée Enma. Cette dernière, sortie d’un œuf de dragon, n’est pas n’importe qui et tient entre ses mains l’avenir de tous. Au départ, j’ai eu du mal à entrer dans l’histoire. En effet, l’auteure a opté pour une chronologie bouleversée. Elle jonglait entre les années pour montrer l’évolution de son héroïne, mettant l’accent sur sa relation avec un futur maître de clan. Quand on parle de dragons, les attentes sont importantes et je m’attendais à une grande quête tumultueuse… Or, la première moitié du livre était trop axée sur la romance à mon goût et de longs discours autour de la politique retardaient l’action. Heureusement, les choix de Marion Obry ont finalement conduit son intrigue dans la direction attendue, offrant un final grandiose, débordant d’hémoglobine et de violence. Le tout dans des paysages réalistes détruits par l’humanité, ce qui augmentait l’impression de fin du monde ! Au niveau des personnages, j’ai adoré la manière dont le mythe des dragons a été détourné pour dévoiler des protagonistes aux dons aussi diversifiés qu’époustouflants ! Si je ne me suis pas attachée à Enma qui montrait une trop grande confiance en elle et qui exerçait une fascination sur la majorité de ses semblables, ce qui la rendait trop inaccessible, j’ai beaucoup apprécié les protagonistes secondaires. Les personnalités de ces derniers étaient parfois dures et d’autres fois fragiles, ce qui faisait naître des émotions tumultueuses. La petite Amélia, notamment, a su capter mon attention et me marquer par son passé horrible. À travers ces héros variés, l’auteure critique la société et surtout les comportements humains. Une belle manière de se servir de l’imaginaire pour dépeindre des valeurs et faire passer des messages. Le tout avec une plume fluide et percutante. Je tiens à souligner le travail effectué sur l’objet livre. Encore une fois, la mise en page en met plein les yeux grâce à des illustrations qui jalonnent le texte et donnent vie aux héros. En résumé, j’ai eu du mal à rentrer dans l’histoire suite aux changements d’époques et à l’importance donnée à la politique et à la romance. Néanmoins, la revisite originale du mythe des dragons, ainsi que la deuxième partie de l’histoire très mouvementée ont su me transporter jusqu’à la conclusion épique !
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À bord de la frégate où elle est navigante, Mélie se sent comme chez elle. La mer l’a toujours appelée et elle n’envisage pas sa vie ailleurs que dans la Marine. Toutefois, une ombre plane sur ses missions au large, celle de sa mère. Elle qui n’a jamais vu d’un bon œil l’attrait de sa fille pour l’océan et qui est convaincue, depuis toujours, que Mélie est maudite. Qu’elle trouvera la mort en mer, comme son père autrefois. Pure superstition aux yeux de la jeune femme. Pourtant d’étranges rêves la hantent, accompagnés d’un parfum d’algues et d’embruns. Des rêves qui la laissent terrifiée, et où flottent d’étouffants tentacules qu’elle croit parfois discerner aussi dans la réalité, là, juste sous l’écume. En mer, quelque chose s’éveille. Une tempête se lève autour de Mélie, alors que sombre déjà sa santé mentale. La malédiction serait-elle bien réelle ? CHRONIQUE : « Sang d’écume » est une novella écrite par Magali Lefebvre et publiée par les Editions du Chat Noir. Une histoire immersive dans laquelle j’ai plongé en apnée sans aucun regret ! Mélie s’est engagée dans la Marine, allant à l’encontre des avertissements de sa mère qui pense que la mort attend sa fille au cœur des flots. Mélie ne croit pas à ces superstitions, mais les cauchemars criant de vérité qui hantent son esprit pourraient bien lui donner tort… La malédiction est-elle réelle ? L’héroïne de ce récit est une femme passionnée qui sait ce qu’elle veut. Sa détermination se ressent au fil des pages, même si la peur se met à entraver ses pas suite à certaines révélations… Le flou dans lequel baigne son passé et l’incertitude concernant son avenir auréolent son existence d’un terrifiant mystère. Si j’ai beaucoup apprécié le caractère tempétueux de Mélie, la rivalité qu’elle entretient avec sa mère était assez cyclique et j’ai trouvé que les explications manquaient de profondeur. Quant aux autres relations, elles ajoutaient une dose supplémentaire d’incertitude… L’histoire se déroulant sur une frégate, le lecteur navigue aux côtés des protagonistes… coincé au-dessus de cette immensité céruléenne sans savoir ce qui se cache sous la surface. L’auteure a très bien reproduit cette peur de l’inconnu et le vocabulaire maritime utilisé restait assez simple, ne causant aucun problème de compréhension. Bien que courte, la progression de l’histoire était cohérente. La plume fluide de Magali Lefebvre est entraînante et mélodieuse. En résumé, j’ai été ballotée par les vagues au même titre que Mélie. Un récit captivant qui se lit d’une traite ! RESUME :
A l'aube du 24e siècle, un passeur des enfers est prêt à tout pour ramener sa fille du monde des morts. CHRONIQUE : « Dremence » est un roman écrit par Morgane Stankiewiez et illustré par Amaryan. Il est publié par les éditions Noir d’Absinthe. Un récit psychologiquement perturbant qui plonge le lecteur dans l'Enfer des remords et du désespoir. Sebastiaan est un passeur des enfers vivant à l’aube du 24ème siècle. Marqué par la perte de sa fille, il est prêt à affronter tous les dangers pour la ramener du monde des morts. Un livre d’une qualité indéniable ! En effet, si la majorité des pages est occupée par du texte, des illustrations sombres et originales viennent donner vier à certains passages du récit. L’édition reliée et la texture du papier contribuent à rendre cette lecture immersive, tout en faisant de l’ouvrage un objet de collection. Parlons un peu de l’histoire à présent… Si j'ai trouvé que le récit comportait certaines longueurs et qu'il fallait s'accrocher pour ne pas succomber à l'horreur, les descriptions sanguinolentes et les détours de l'intrigue contribuent à rendre cette œuvre atypique. Du début à la fin, le lecteur est confronté à une ambiance sinistre qui lui retourne les tripes. L’auteure plonge le témoin silencieux dans l’esprit d’un héros torturé par son passé. Un héros brisé prêt à détruire tout ce qui l’entoure pour ramener l’être qui compte le plus pour lui. Entre égoïsme et altruisme, entre amour et haine, Sebastiaan est un personnage qui bouscule nos croyances, se rendant à la fois attachant et détestable. Sa psychologie est finement travaillée, rendant ses actes imprévisibles. Impossible de discerner la folie de la pleine conscience. L’écriture de Morgane Stankiewiez est teintée d’une poésie horrifique. Rien n’est épargné, rien n’est passé sous silence. Des tripes se répandant dans des mares de sang, aux émotions les plus néfastes… tout est décrit avec la plus grande précision. Les descriptions rendaient le texte assez contemplatif pour mettre en avant les décors et les émotions, l’action n’étant pas au cœur de l’histoire. Si je n’ai pas été extrêmement sensible à l’univers développé, la conclusion de ce livre était déchirante et a su me marquer. En résumé, ce récit aborde la noirceur la plus profonde de l’être humain. Une histoire qui n’est donc pas du tout adaptée aux âmes sensibles. RESUME :
Elvira Kel’Taor est la Kee’vah des clans unifiés : la cheffe spirituelle qui règne sur le continent glacé d’Arshka. Liée par le sang à son rôle de guide, elle est contrainte d’obéir aux injonctions des âmes qui s’expriment à travers elle. Chaque écart met sa vie en danger. Jusqu’au jour où le Conseil Clanique décide de l’éliminer. En fuite dans l’éternelle nuit hivernale, Elvira trouve refuge au sein d’un clan dissident, et en particulier auprès de Rhün, un Veilleur solitaire et rancunier qui la considère – à raison – comme une menace. Malheureusement, avec ou sans trône, elle reste une Kee’vah. Bientôt, la pression des âmes sur la sienne devient trop forte. Elvira doit choisir : se battre pour retrouver sa place au sein d’un système millénaire, ou partir en quête d’un moyen de rompre ses chaînes et de gagner une liberté tant désirée ? CHRONIQUE : « Elvira » est un roman écrit et illustré par Tiphs. Il est publié par les Editions Plume Blanche. Un récit vibrant d’émotions qui fut pour moi un coup de cœur ! Elvira est la cheffe spirituelle des clans unifiés. Exemple de sagesse, capable de communiquer avec les âmes, elle doit servir de guide pour son peuple et ne pas s’écarter de la voie des esprits. Mais lorsque le Conseil Clanique décide de l’éliminer, Elvira prend la fuite en plein cœur d’une nuit hivernale. Elle fera la rencontre de Rhün, un Veilleur, et devra choisir entre retrouver sa place enchaînée ou bien briser ses chaînes pour goûter à la liberté. Ce récit, se déroulant dans le même univers que la duologie « Allunia », est une totale réussite ! Le lecteur apprend à découvrir le personnage d’Elvira qui a fait son apparition en tant que figure secondaire dans la saga. Derrière la froideur de son apparence se cache une jeune femme esclave de son rôle. Privée des simples bonheurs de l’existence, elle aspire à remplir ses tâches avec dignité, comme sa mère le lui a montré lors de son éducation. Mais une nouvelle effroyable vient endiguer ses aspirations… une nouvelle qu’elle ne pourra pas cacher au Conseil Clanique éternellement. Dès lors, malgré sa suprématie, la Kee’vah est en danger… Débute alors une aventure aussi givrante que passionnante qui entraîne le témoin silencieux au cœur de paysages enneigés. Les descriptions faisaient frissonner, mélange de beauté saisissante et de froid glacial. Un décor dépaysant que l’auteure a su magnifier pour lui octroyer une place de choix dans son récit. Grâce au voyage entreprit par Elvira et à sa rencontre avec d’autres clans aux valeurs différentes, la jeune femme va apprendre à ouvrir son esprit pour dépasser les préjugés de son éducation. Une quête identitaire voguant entre le chamanisme et l’imaginaire de la fantasy. Ce fut un plaisir de retrouver la plume de Tiphs, toujours aussi sensible et dynamique. Chacun de ses mots prenait sens et offrait aux personnages une existence palpable dans l’esprit du lecteur. Sans compter les sublimes illustrations jalonnant le récit qui complétaient le texte à merveille. Même si les héros peuplant ces pages n’osaient pas toujours exprimer leurs émotions, l’auteure est parvenue à les rendre attachants chacun à leur manière. Jusqu’à la conclusion qui arrive comme un coup de massue… poétiquement écrasant. Pour ceux qui voudraient se lancer dans cette aventure, attention ! En effet, ce récit se déroule après "Allunia" et il est possible de croiser des visages connus révélant des informations essentielles de la duologie initiale. Un récit à lire seul ou bien après "Allunia" pour ne pas gâcher son plaisir... En conclusion, ce roman fut un coup de cœur. Une quête initiatique au sein d’étendues glacées qui montre que même les plus puissants ne sont pas intouchables. Une histoire magique, débordante d’émotions et de valeurs bouleversantes. RESUME :
Emma a 15 ans. Quand elle se réveille dans une chambre d’hôpital, elle réalise qu’elle est devenue invisible aux yeux de tous. Elle a beau fouiller sa mémoire, elle ne se souvient plus de ce qui lui est arrivé. Avec l’aide de Pablo, le seul avec qui elle parvient à communiquer, Emma va rassembler les pièces du puzzle de son passé. Et si son voyage dans cet étrange purgatoire lui apportait ce qui lui a manqué dans le monde des vivants ? CHRONIQUE : « Tout ira bien » est un récit écrit par Elena Tenace et publié par Livr’S Editions. Une histoire poignante qui fut pour moi un coup de cœur ! Emma est une adolescente comme les autres qui aimerait être heureuse, mais sa vie se résume en un mot : enfer. Lorsqu’elle se réveille dans un lit d’hôpital et qu’un voile se pose sur son passé, Emma devra entreprendre des recherches pour comprendre ce qui lui est arrivé. Dans cet entre-deux, Pablo est le seul à la voir… le seul à pouvoir l’aider. Et si le purgatoire lui amenait plus que des réponses sur le monde des vivants ? Un roman court, mais percutant qui aborde avec subtilité les ravages du harcèlement sur les adolescents. Des ravages qui peuvent conduire à des extrémités sans retour… comme le suicide. Tout en insérant une touche de fantastique, l’auteure développe les blessures de son héroïne et de ses proches de manière réaliste et crédible. Emma est une adolescente innocente qui aimerait être comme les autres, mais sans raison, ses pairs l’ont choisie pour extérioriser leur méchanceté. Victime, Emma ressentira tour à tour de la colère, de la tristesse… et même de la compassion. Le harcèlement ne peut trouver aucune justification. Pourtant, malgré sa détresse, Emma ouvre les yeux sur les souffrances des autres pour oublier sa haine. Son comportement et ses réactions étaient dignes d’une jeune fille de son âge, tout comme l’évolution de ses relations. Des relations tumultueuses, une famille détruite... mais débordante d'amour. Mélange de douceur et de violence, la plume de l’auteure fait passer par toutes les émotions, permettant aux lecteurs de tout âge de se sentir concernés par les sujets traités. En résumé, il s’agit d’un récit sensible qui témoigne des dérives du harcèlement à travers les yeux d’une adolescente en quête de bonheur… Une œuvre qui s’accompagne d’un dossier pédagogique pouvant être utilisé en classe pour prévenir les plus jeunes de l’impact des mots et des comportements. Un outils sérieux pour les professeurs qui se retrouvent souvent démunis face à cette menace pernicieuse, bien des fois passée sous silence par les victimes... RESUME :
Et si le Diable avait enjolivé ses pactes infernaux ? Un petit shop de tatouage dans une ville oubliée ne propose pas que d’innocents motifs ; on peut aussi y vendre son âme pour un peu d’encre. Littéralement. Dotée d’un talent exceptionnel et intermédiaire directe de Lucifer, Nessa crée des compositions uniques pour chaque client venu chercher son salut. Mais ce travail implique bien plus que des horaires intenables et un mal de dos persistant ; l’âme de Nessa, tout autant menacée que celle de ses clients, voit son propre contrat passé avec son employeur infernal arriver à son terme et annoncer sa mort. Les pactes conclus avec Lucifer sont réputés inviolables… Son unique chance de s’en tirer consiste à réaliser l’impossible : arnaquer le Diable ! CHRONIQUE : « Va au diable » est une novella écrite par Sanguine et publiée par les Editions du Chat Noir. Un récit diaboliquement efficace qui mêle art et leçon de vie ! J'ai adoré ! Nessa est tatoueuse. Et pas n’importe laquelle puisqu’elle travaille pour le Diable et grave dans la peau de certaines personnes des symboles infernaux. Mais lors de chaque réalisation, son âme s’étiole en même temps que celle de ses clients… la conduisant toujours un peu plus aux portes de l’Enfer. Les pactes passés avec Lucifer sont réputés inviolables, mais si Nessa parvenait à l’arnaquer ? Un récit court, mais percutant et terriblement efficace ! En quelques pages, le ton est lancé : l’histoire sera sombre, saupoudrée d’espoir. Nessa est une jeune femme sans avenir. Liée au Diable pour grapiller des instants de vie et pouvoir développer son art, la jeune tatoueuse est destinée à rejoindre les Enfers à sa mort. Mais son existence n’est pas sans douleur. À chaque symbole gravé dans la peau d’un client, elle souffre de concert. Dotée d’une détermination à toute épreuve et d’une grande ambition, Nessa est prête à se servir de son art pour se jouer de son patron infernal et obtenir ce qu’elle désire. Si elle a l’impression de n’être qu’une égoïste dépourvue d’empathie, l’amitié de Céleste lui prouvera le contraire… Deux héroïnes diamétralement opposées, mais complémentaires qui mettront en valeur le côté joueur du Malin, sous l’œil affûté d’un gardien poilu. La plume de l’auteure était savoureuse ! Tout en « encrant » ses personnages dans une atmosphère lugubre, Sanguine ajoute une dose de sarcasme dans les dialogues grâce aux réparties fougueuses de l’héroïne. De plus, le vocabulaire utilisé et les descriptions pointilleuses permettent de vibrer au rythme du texte ! Un récit diablement original qui mêle art et leçon de vie : lorsqu’on a des rêves, il faut se battre pour avancer et réussir, peu importe les obstacles et les dangers. En résumé, il s’agit d’un texte court mais bien pensé. Une histoire atypique qui a du mordant ! RESUME :
Une nouvelle drogue, qui cause des ravages auprès des jeunes, coule à flots dans les rues de Seaside Town. Si Alex et Cora décident d'enquêter, tout ne se passe pas comme prévu. D'autant plus qu'une invitée surprise débarque ! Dans le même temps, Alex se voit confier la couverture de la campagne municipale dans laquelle le maire actuel affronte Émilie Rodriguez, la candidate qui fait rêver les deux amies. Un ange déchu, des loups-garous et peut-être mêmes des faës et des licornes... Êtes-vous prêts à affronter la réalité de Seaside Town? CHRONIQUE : « Headline, tome 2 : La drogue au sang bleu » est la suite d’une série écrite par Léna Jomahé et publiée par les Editions Plume Blanche. Un deuxième tome aussi mouvementé que le premier qui se lit avec beaucoup de facilité. Remise de ses mauvaises aventures, Alex est prête à tout pour écrire des articles sensationnels. Lorsqu’une nouvelle drogue cause des ravages auprès des jeunes et qu’une nouvelle élection est sur le point de se présenter, la jeune femme a de quoi travailler… mais quel sera le prix à payer pour obtenir les informations nécessaires ? Ce fut un plaisir de retrouver les personnages. Alex attire toujours des problèmes sans le vouloir, ce qui provoque de nombreux rebondissements qu’elle devra affronter la tête haute. Si cette héroïne manquait parfois de maturité dans ses réparties, faisant tourner les dialogues en rond de manière agaçante, sa spontanéité et son tempérament volcanique la rendaient tout de même attachante. Quant à Cora, sa meilleure amie, et Samaël, ils possèdent tous deux un charisme indéniable venant compléter la psychologie chaotique d’Alex. Dans ce récit, l’auteure met en lumière de nombreuses créatures imaginaires de manière originale. Des figures souvent apparentées à un scénario sombre et sanglant. Si l’intrigue ici n’est pas joyeuse et possède son lot d’hémoglobines, ainsi que sa série de catastrophes, le tout est raconté avec humour et légèreté. En effet, l’histoire n’est qu’une succession de chutes et de révélations qui ne laissent aucun temps mort. Le roman se lit donc très rapidement. La plume de Léna Jomahé est fluide et dynamique. L’auteur parvient à utiliser les mots justes pour tourner des scènes dramatiques en dérision et cela de manière naturelle. Ce procédé apaise le côté sanglant et funeste, créant une ambiance récréative. Cet humour présent dans le texte se retrouve également dans la mise en page. Chaque chapitre débute par une page de journal reprenant des informations et illustrations loufoques. En résumé, ce second tome tient toutes ses promesses. Une intrigue rythmée et haletante qui surprend même les personnages ! Bravo également à la maison d’édition pour l’effort déployé au niveau du visuel. RESUME :
Alaïs Dronning est la flouturière la plus en vogue de Wonderland. Elle amadoue les fleurs et confectionne ainsi des vêtements à nuls autres pareils dans sa petite boutique, tout près de l’enseigne tenue par son ami de toujours, Hatta, le Chapelier. Un beau matin, le Roi Rouge en personne frappe à sa porte pour lui passer commande d’une robe si belle qu’elle sera garante de la paix avec la terrible Reine Blanche, ennemie séculaire du royaume. Accompagnée du redouté Chevalier de Cœur pour dénicher les plantes les plus rares, elle se met au travail. Mais la Reine Blanche n’a pas dit son dernier mot. À quel moment le présent est-il devenu malédiction ? Alaïs l’ignore. Tout ce qu’elle sait, c’est qu’elle risque sa tête, piégée au cœur d’un complot dont elle ne soupçonne pas la portée. Épaulée par le Chapelier, accompagnée d’un étrange Chat de la Lune, aux confins de Wonderland, elle va devoir se trouver elle-même ou tout perdre. CHRONIQUE : « Fin de partie » est un roman écrit par Mérida Reinhart et publié par Magic Mirror Editions. Une revisite de conte originale, remplie de douceur et d’enchantement. Un coup de cœur ! Alaïs est flouturière. Ses créations fleuries sont les plus connues du royaume de Wonderland. Aussi, c’est vers elle que se tourne le Roi Rouge pour qu’Alaïs confectionne une robe destinée à la Reine Blanche. Cette commande déterminera la paix du royaume. Malgré elle, la flouturière va se retrouver au cœur d’un complot. Elle devra compter sur l’aide du Chapelier et d’un chat de la lune pour découvrir ce que le temps lui réserve… Cette histoire revisite le conte d’Alice au pays des merveilles et revient plus particulièrement sur le passé de la Reine Rouge. J’ai apprécié retrouver la merveilleuse folie de ce récit, tout comme j’ai adoré redécouvrir les personnages importants de ce conte complètement transfigurés pour le meilleur ! L’auteure est parvenue à s’approprier le pays des merveilles et ses habitants pour offrir aux lecteurs un ouvrage magique et inattendu ! Des fleurs de toutes les couleurs jalonnent le paysage de Wonderland. Malgré ses teintes chatoyantes, le royaume est sombre, l’ambiance est maussade. Une guerre entre le Roi Rouge et la Reine Blanche cause de nombreux ravages parmi la population depuis des années. Si certains habitants sont plongés dans la torpeur et tentent d’oublier, d’autres se noient dans une mélancolie incontrôlable. Entre frayeur et folie, les personnages qui peuplent ses pages souffrent et manquent de liberté. Suite à la perte de ses parents, Alaïs survit grâce à sa communication avec les fleurs et à son amitié avec le Chapelier. Elle n’aspire à rien d’autre qu’à la tranquillité. Alors quand le destin frappe à sa porte et la propulse au cœur d’un conflit sans fin, la jeune femme devra réaliser des choix déterminants pour l’avenir du royaume. La douceur et la fragilité qui émanent de ce personnage touchent profondément. Impossible d’ignorer les fêlures de son passé. Des blessures qui la pousseront à se révolter et à adopter un comportement tout à fait contradictoire… mais est-elle prête à se perdre ? Les relations entre les héros étaient amenées avec subtilité et même si certaines arrivaient rapidement, les émotions et l’intrigue parvenaient à faire oublier ce détail. La plume de Mérida Reinhart est absolument sublime. Les mots s’entremêlent de manière fascinante, donnant vie à un récit surprenant. Le texte est saupoudré de poésie. Les dialogues d’un naturel désarmant. Un texte d’une beauté saisissante ! En résumé, cette revisite de conte fut un coup de cœur. Le pays des merveilles est transfiguré, offrant un voyage de toute beauté aux côtés de personnages savamment interprétés ! RESUME :
Un serial killer tue aveuglément dans les rues de Paris. Des femmes sans défense, dont il mutile atrocement le visage. Attisée par les médias, la psychose gagne. On n’ose plus sortir, on se calfeutre, on gamberge. Pour se rassurer, on épie, on espionne, on suppose, on dénonce… comme aux heures les plus noires de notre Histoire… Les flics sont sur les dents, impuissants à contrer les plans macabres du tueur. Prenez le commissaire Dell’Orso par exemple, l’as du 36 en charge de l’affaire, qui se dépense corps et âme, sans résultat. Imaginez l’horreur dans laquelle il se trouve plongé quand il apprend que sa propre femme vient de tomber dans les griffes du psychopathe… Vous pouvez lui faire confiance : ça va chauffer ! CHRONIQUE : « J’ai tué maman » est un roman écrit par Jean Dardi et publié par les Editions Inceptio. Après avoir eu des nausées en lisant « Le voleur d’âmes », j’avais envie de m’attaquer à un autre récit de l’auteur pour retrouver l’horreur de sa plume. Si le scénario m’a moins emballée, le style endiablé de l’auteur a encore une fois fonctionné ! Après avoir résolu une horrible enquête, Gio s’attend à faire une petite pause, mais c’est sans compter sur le tueur en série qui défigure les femmes dans les rues de Paris. Bien décidé à coincer ce détraqué, sa détermination se retrouve renforcée lorsque son épouse tombe entre les mains de l’assassin. Parviendra-t-il à coincer le psychopathe avant qu’il ne soit trop tard ? Pour narrer cette enquête, Jean Dardi a opté pour une narration qui jongle entre l’interne et l’omniscient. Ainsi, le lecteur est projeté tour à tour dans le quotidien du tueur, du policier en charge de l’enquête et des victimes. Ce procédé permet au témoin silencieux de suivre l’intrigue sur tous les fronts, décuplant le suspense et les émotions. Gio est un policier au caractère bien trempé connu et reconnu pour ses nombreux succès. Prêt à tout pour coincer les crapules qui sévissent en France, il n’hésite pas à transgresser les règles et à tenir tête à ses supérieurs. Pourtant, malgré son assurance et son caractère implacable, il reste un homme comme les autres avec ses peurs et ses faiblesses. J’ai trouvé ce personnage extrêmement crédible, de même que les autres figures gravitant autour de lui. Quant au tueur… que dire. L’auteur lui a attribué une psychologie versatile, justifiée par les tourments de son passé. Les interactions entre les différents protagonistes étaient épicées et explosives, apportant au scénario une bonne dose de rebondissements. Même si les révélations sont nombreuses et que l’intrigue est aussi bouleversante qu’horrifiante, j’ai trouvé la direction prise par le récit évidente. Il m’a manqué des surprises, comme dans l’autre roman de l’auteur que j’avais découvert auparavant. Cela ne m’a pas empêché de frissonner et de grimacer pendant ma lecture. La plume de l’auteur est incisive et rude. Les détails atroces des corps en charpie ne sont pas épargnés. Les dialogues, eux, sont d’une franchise et d’un naturel déconcertants. Jean Dardi va jusqu’au bout pour rendre son œuvre immersive, vraisemblable… et ça marche ! En résumé, il s’agit d’un thriller bourré de sadisme, d’hémoglobine et de tension qui n’est pas pour les âmes sensibles. Un policier frappé par la folie d’un tueur qui laisse éclater sa névrose, le tout mené par une plume affirmée et osée. RESUME :
Jadis, Engélion, l’astre sacré illuminait le ciel lors de la Levée. Aujourd’hui, la tombée de la nuit annonce l’avènement des Damnés. Dans le chaos de ce monde enchaîné et torturé, en proie d’un homme aussi cruel qu’immortel, un murmure prophétique parle d’enfants avec l’extraordinaire pouvoir de manipuler l’engélion. Lilium est l’une d’entre eux. CHRONIQUE : « Engélion, tome 1 : illuminer les cieux » est le premier roman de Justine Tiphagne à paraître aux Editions Plume Blanche fin 2023. Une histoire sensationnelle ! Des personnages attachants et une plume divine qui entraînent le lecteur dans une intrigue surprenante. Coup de cœur pour le début de cette saga qui s’annonce être un phénomène ! Depuis la disparition d’Engélion, l’astre sacré, le monde a sombré dans le chaos. Un homme immortel, avide de puissance, a asservi la population, tandis que les Damnés hantent les nuits. Des enfants aux fabuleux pouvoirs parviendront-ils à ramener l’espoir et la paix ? Tout en jonglant avec les classiques du genre (comme la prophétie, le combat entre le bien et le mal), Justine Tiphagne offre une intrigue de fantasy inattendue qui dépasse les codes et transporte dans un univers ensorcelant. Endoctrinés par un dirigeant immortel, les habitants des villes vouent une adoration sans faille à celui qui les protège des Damnés. Ce sauveur est prêt à tout pour garder sa puissance et son contrôle sur son peuple, même à éradiquer les citoyens qui se rebellent contre sa dictature. Tout acte de ce héros est valorisé, tout crime peut être pardonné par ses partisans. Aspirant à une existence tranquille, Lilium ne s’oppose pas au Fenhir et obéit à ses exigences dans la transparence la plus totale. Mais tout bascule lorsqu’elle découvre être la détentrice d’un pouvoir très puissant… un pouvoir recherché par le dirigeant. Il ne lui reste plus que deux solutions : obéir au risque d’en souffrir ou s’enfuir pour espérer vivre. Une intrigue haletante, pleine de rebondissements. Les personnages possédaient tous une psychologie intéressante. Si au départ une barrière se dresse entre méchants et gentils, les protagonistes se rendent compte que leurs croyances ne sont pas si lisses et qu’il existe partout une part de mensonge. Les révélations auxquelles ils seront confrontés leur permettront de rebondir ou de fermer les yeux. Entre désillusion, trahisons et espoir, les héros qui jalonnent ces pages font vibrer et ressentir une multitude d’émotions grâce à leur courage et leur détermination ! Quant au style d’écriture de l’auteure, qu’en dire ! La prose de Justine Tiphagne est aussi légère qu’une plume, aussi douce qu’une mélodie… mais également aussi impétueuse qu’une tempête. L’auteure n’épargne rien, ni personne. Les descriptions sont sombres, parfois cauchemardesques et sanglantes, mais l’énergie dégagée par les protagonistes et la force de leur amitié apportent un peu de lumière dans cette atmosphère de fin du monde. Un savoureux mélange, une histoire bouleversante ! En résumé, il s’agit d’un roman qui fut pour moi un coup de cœur ! Une histoire divinement bien écrite mettant en scène des personnages survoltés qui tentent de ramener la lumière dans un monde désabusé. |
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