RESUME :
Pris dans un orage lors d’une promenade, Maximilien de Saint-Ange et Rosalie d’Ermont, deux tourtereaux issus de familles ennemies, trouvent refuge dans un manoir isolé, à l’abandon, en plein cœur du Val aux Fougères. Là, au cours d’une nuit hors du temps, les deux amants peuvent vivre leur passion librement, sans penser à la vendetta qui déchire leurs deux clans et au fiancé auquel Rosalie est promise : le sombre et menaçant Charles Verneuil. Hélas, un accident survient et Rosalie est gravement blessée. Alors que Maximilien tente de lui venir en aide, il est chassé hors du manoir qui semble doté d’une vie propre. Condamné à aller chercher du secours avant qu’il ne soit trop tard, le jeune homme ne parvient malheureusement plus à retrouver le chemin de la mystérieuse demeure, comprenant ainsi que cela signe l’arrêt de mort de son aimée. Un an plus tard, renié par sa famille et recherché par Henri d’Ermont, le père de Rosalie, Maximilien peine à surmonter son deuil. Si seulement il pouvait revoir les grilles de ce domaine hors d’atteinte… Peut-être que là-bas, quelque chose ou quelqu’un a survécu à cette tragédie. CHRONIQUE : « Les Ombres du Val » de Marianne Stern est un roman publié par les Editions du Chat Noir. Un récit fantastique aux allures romantiques et macabres. J’ai adoré ma lecture ! Maximilien de Saint-Ange et Rosalie d’Ermont sont deux amants appartenant à des familles ennemies. Ils décident de se voir en cachette, bafouant les règles et les fiançailles de la demoiselle avec le riche Verneuil. Lors d’une promenade, les amants sont surpris par un orage et se réfugient dans un manoir abandonné au milieu des bois. Mais un accident survient et Maximilien est chassé de la demeure. Alors qu’il cherche des secours, le jeune homme se rend compte qu’il est incapable de retrouver le chemin menant à cette étrange demeure. Un an plus tard, détruit par la disparition de son aimée, Maximilien cherche toujours un moyen de franchir les grilles du manoir avec l’aide de son seul ami… en espérant comprendre ce qui est arrivé à Rosalie. Cette histoire gothique s’inspire de « Roméo et Juliette » et offre à ce classique un nouveau souffle. La romance présente entre ces pages est mise en scène de manière raffinée et mystérieuse, pour cultiver la pureté et la profondeur des émotions qui ne peuvent être contrôlés par les dictats familiaux ou sociétaux. Les deux tourtereaux sont très intéressants à suivre. Ils sont sur une corde raide, tiraillés entre la bienséance et leurs envies. D’abord dans la retenue, ils se dévoilent au fur et à mesure de l’éclosion de leurs sentiments pour s’imposer. La puissance du deuil que devra affronter Maximilien brouillera les frontières entre l’amour et la haine, lui octroyant la détermination de déterrer la vérité se cachant derrière les silences de son aïeul. Des héros touchants, à la psychologie sensible et vraisemblable. Si la romance est au centre du récit, la dimension fantastique est également très présente. En effet, très vite, cet amour interdit déterre d’anciens secrets qui plongeront le récit dans une ambiance pesante et suffocante. Le style poétique de l’auteure est très doux à lire et en même temps incisif. Beaucoup de descriptions invitent à la contemplation. La plume de Marianne Stern arrive même à sublimer la mort. En résumé, ce récit gothique confine au sublime grâce à l’écriture de l’auteure et aux psychologies tourmentées des héros. Une romance poétiquement macabre qui se découvre avec ravissement.
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RESUME : "Tombe cent fois, relève-toi cent fois. N'abandonne jamais." Promue Etoile de feu, Panama mène l'armée elfique sur Terreflamme. Bien que tourmentée par ses doutes, elle s'efforce d'assurer ses fonctions de général et de sceller des alliances militaires. Sur le plan personnel, ses relations avec Beladyn et Aube ne sont pas toujours simples à gérer. Dans la capitale, Jilia et Ekonan doivent composer avec les exigences de la Ligue Mercantile, qui ne coïncident pas avec leurs valeurs morales. Si des complots se trament dans l'ombre du palais, la révolte du peuple gronde de plus en plus fort dans les rues de Clepsydre. Khamar, quant à lui, continue à déplacer ses pions sur le plateau du jeu avec une redoutable intelligence stratégique, car dans cette Guerre Céleste, conserver un coup d'avance sur ses adversaires devient une question de survie. CHRONIQUE : « La Guilde de Ombres, tome 3 – parties 1 et 2 » est la suite et fin d’une série de longue haleine. Une série qui s’est révélée en dents de scie pour moi. Après avoir adoré le tome 1 partie 1, j’avais déchanté avec les trois livres suivants. Toutefois, ma persévérance s’est avérée payante car ce dernier tome a su retenir mon attention. Nommée Général des armées, Panama est lancée sur la dernière ligne droite. Celle qui l’opposera à Faucheur. Le danger est plus présent et oppressant que jamais. La jeune femme aura-t-elle la capacité de garder ses moyens lorsque la vie de ses proches jouera également dans la balance de la victoire ? Avec cette dernière partie, l’auteure se reconcentre sur l’intrigue politique et sur les péripéties. Si la présence malsaine et manipulatrice de Faucheur est toujours présente, le personnage de Panama a bien évolué depuis le départ. De petite fille aveuglée par son premier amour, elle est devenue une femme au caractère de feu qui s’impose. Dès lors, ses joutes verbales ou gestuelles avec le représentant de la Vie en deviennent palpitantes. Les relations se complexifient et gagnent en intensité avec l’entrée de nouveaux protagonistes dans l’équation. La dark romance qui m’avait profondément dérangée dans le tome 1 partie 2, car trop présente au détriment de l’univers, s’éclipse pour laisser éclore des sentiments moins nocifs qui se glissent entre des affrontements violents, telles des pauses charnelles porteuses d’espoir et de bonheur. La narration à multiples voix permettait de suivre l’évolution des héros simultanément, démultipliant l’intrigue et les émotions, tout en jouant sur les niveaux de langue. Les personnages possédaient des psychologies complexes qui se complétaient et entraînaient le scénario dans toutes les directions. Si certains protagonistes faisaient frissonner d’horreur, d’autres touchaient en plein cœur. Un savant mélange de caractères qui épiçait les dialogues d’injures en tous genres. L’univers proposé était très riche et bien développé. Les noms donnés aux différents lieux avaient des sonorités dépaysantes, parfaitement adaptées au monde. Si l’auteure a peuplé son royaume de créatures connues, comme les elfes, les nains ou encore les dragons, elle est parvenue à s’approprier ces créatures pour le bienfondé de son histoire. La plume de l’auteure était agréable à découvrir. Affirmée et travaillée, elle s’adaptait aux différents langages des personnages, favorisant l’identification. Les descriptions étaient pointilleuses, mais ne freinaient pas le rythme de la narration. Que du contraire ! Les phrases, les pages et les chapitres défilaient à toute allure, apportant révélations, sentiments et batailles jusqu’au dénouement final. Si la conclusion ne m’a pas du tout surprise, elle répond parfaitement aux exigences de l’intrigue et termine cette série en apothéose. En résumé, cette série qui m’a donné du fil à retordre, à cause de l’importance de la dark romance qui prenait le pas sur la fantasy à certains moments, se termine sur une note positive. Des personnages plus mâtures, des rivières d’hémoglobine… mais toujours une touche d’espoir. RESUME :
« Il est caché, tapi sous les branches basses de grands arbres sombres. Lui. Le félin. Le grand tigre des neiges de Sibérie au regard fauve, à la robe blanche, grise et noire. Il l’observe sans bouger. Elle. La chamane. Celle qui sacre la renaissance de la lumière, en ce premier jour d’hiver dans cette clairière, en y allumant un feu en l’honneur du solstice et des esprits de la steppe. » Une dizaine d’années s’est écoulée depuis l’initiation du jeune Français en Mongolie. Pour répondre à l’appel de son père spirituel, Tangri a traversé le Pacifique avec sa bien-aimée Hilga et leur fille Seta. Aujourd’hui, dans les grandes plaines de l’Arizona, auprès des tribus apaches et navajos, de nouvelles épreuves les attendent. Deuxième saison de la série Shaman, L’Aventure amérindienne nous entraîne dans une quête mystique à la croisée des mondes. Un voyage dans l’invisible à la découverte d’une transmission de savoirs sur trois générations de femmes-médecine – pour que la voix du cœur soit entendue et ses révélations partagées. CHRONIQUE : « Shaman, tome 6 : Le Tigre et le Jaguar » est le dernier tome d’une série proposée par Tigran chez Mama Editions. Une fin mouvementée et un récit toujours aussi ressourçant ! Je remercie la maison d’édition pour la confiance accordée à travers l’envoi de ce service presse papier. Au beau milieu de la nuit, Hilga est enlevée. Tangri n’a d’autre choix que de se lancer à la poursuite de sa femme avec d’autres membres du clan et de se confronter à ses ravisseurs pour la récupérer. Si dans les tomes qui ont précédé le texte abordait des péripéties spirituelles, cette dernière partie fait monter la tension puisque l’intrigue tourne autour d’un enlèvement. Dès lors, il y avait beaucoup plus de mouvement et plus de suspens. Pourtant, malgré le stress que la disparition d’Hilga a engendré sur les personnages et la rancœur tenace de certains héros, le récit reste doux et calme grâce à la plume de l’auteur qui invite à l’apaisement. En effet, la violence n’est pas décrite et seule est mise en avant la force de l’esprit qui invite au respect et à l’estime de l’autre. De belles valeurs transmise en tout humilité, avec simplicité. En résumé, il s’agit d’un final dynamique qui ne laisse pas la violence l’emporter et montre qu’il faut se respecter l’un l’autre. RESUME :
Ils étaient sept. Ils avaient sauvé le Royaume. Les poètes chantaient leurs exploits aux confins du Zhōngguó, des steppes des hauts-plateaux jusqu’aux plaines baignées de rizières, des hauts pics enneigés jusqu’aux rivages d’ardoise de la mer Jaune. Ils étaient sept. Ils avaient chevauché l’azur céleste aux côtés des dragons, rallié le peuple de la forêt, vaincu l’armée des morts, instauré le règne du roi-dieu Lumière Éternelle et apporté au Qí un âge d’or sans précédent. Ils étaient les héros de la Bataille du Sorcier au Bì de Jade. Ils étaient sept. L’un a péri, un autre fut couronné, cinq sont repartis. Ils ont disparu là où s’effacent les légendes. Vingt-quatre années se sont écoulées. Une nouvelle menace grandit dans l’Ouest lointain. Un jeune roi et son ambitieux Premier ministre rêvent d’empire, mais un souverain immortel est de trop sur leur route. Et si la survie du Royaume dépendait des héros du passé ? CHRONIQUE : « Les 5 soldats de Bambou, tome 1 : Lumière Eternelle » est le premier tome d’une histoire écrite par Eliane Jaulmes et publiée par les Editions Plume Blanche. Un récit complexe, mais savamment construit qui embarque le lecteur dans une quête incroyable. Cette lecture fut un coup de cœur ! De nombreuses années après leurs exploits passés, cinq anciens héros sont appelés par leur souverain immortel pour l’aider à sauver le royaume de Qi d’une menace. Nommés les cinq soldats de bambou, ces figures emblématiques de la Bataille du Sorcier au Bi de Jade seront-ils encore assez vaillants pour combattre à nouveau ? Dès le départ, se dévoile une narration jonglant entre passé et présent. Un choix qui permet de suivre l’évolution des héros et de comprendre leurs interactions, tout comme leurs relations. L’intrigue est ainsi démultipliée et happe l’attention du lecteur pour ne plus la lâcher. Pour construire cet univers de fantasy foisonnant, l’auteure s’est inspirée de la mythologie et de la culture asiatique, allant même jusqu’à ajouter des touches de piraterie pour conférer à son œuvre davantage d’originalité. Un fabuleux mélange d’horizons invitant au voyage et au dépaysement. Les personnages étaient très intéressants. Dotés de psychologies variées, mais complémentaires, ils formaient un groupe hétéroclite bien loin des héros parfaits et sans peur. Ils avaient tous leurs failles et leurs faiblesses. Ils ne faisaient pas toujours les bons choix, mais un lien de camaraderie indestructible les unissait pour le meilleur et pour le pire, tout comme une promesse de loyauté et de fidélité envers leur souverain. Des protagonistes vraisemblables et touchants, donc, qui faisaient passer par toutes les émotions ! Malgré le style soutenu de l’auteure, la lecture était fluide. Le lecteur n’avait pas le temps de s’ennuyer. Les révélations succédaient toujours aux péripéties, ne laissant aucun temps mort et suscitant énormément de questions. Le vocabulaire utilisé était pointilleux et parfaitement adapté aux différentes situations décrites. Cette histoire est une pure merveille ! Le final grandiose et mystérieux de ce premier tome promet une suite démentielle ! En résumé, cette lecture fut un coup de cœur ! Une plume travaillée qui met en scène un univers complexe et des personnages diversifiés que rien n’épargne. Une réussite totale ! RESUME :
Village de Trois-Dragons, au cœur du royaume de Fabula. La magie, autrefois courante, a disparu suite à une grande guerre. Enguerrand, avec l'aide de son ami Grégoire, part à la recherche d'Aliénor, sa petite sœur, dans le Bois d'Ombres, une forêt dangereuse et maudite. Mais en pénétrant dans ce bois interdit, il semble que les enfants aient réveillé la magie noire du lieu... Le village est en danger ! Soutenus par la guérisseuse Brisaine, les trois amis vont devoir faire la lumière sur cette mystérieuse malédiction. Pour affronter les terribles dangers qui les guettent, il leur faudra du courage et l'aide de surprenantes créatures alliées. CHRONIQUE : « Les Héritiers de Brisaine, tome 1 : la malédiction du bois d’Ombres » est le début d’une histoire écrite par David Bry, illustrée par Noémie Chevalier et publiée par les Editions Nathan. Un récit jeunesse rudement bien mené que j’ai adoré ! Suite à une guerre, la magie a disparu et avec elle, toutes les créatures. Seul le bois d’Ombres, maudit, se dresse encore aux abords du village. Personne n’a le droit de s’en approcher et encore moins d’y entrer. Mais lorsqu’Aliénor s’y engouffre, son frère et son ami n’ont d’autre choix que d’aller la rechercher. Une expédition interdite qui réveillera la malédiction du lieu… mettant la bourgade en danger. Les trois enfants pourront compter sur l’aide de la guérisseuse Brisaine pour essayer de sauver la situation. Bien qu’écrite à destination des enfants, cette histoire est prenante. Le mystère plane et les actions se succèdent de manière logique. Si certains rebondissements étaient prévisibles, d’autres révélations se sont révélées plus surprenantes. J’ai beaucoup aimé les choix de l’auteur et la fin qui, tout en répondant à des questions, donne envie de se jeter sur les tomes suivants pour connaître le dénouement de cette saga. Les caractères des personnages principaux étaient assez manichéens pour que les enfants puissent discerner les gentils et les méchants, mais j’ai tout de même trouvé les héros très touchants et intéressants. Ils ont des peurs, ils ont des doutes… Leurs comportements étaient vraisemblables et adaptés aux différentes situations. Dès lors, il était facile de s’attacher à eux et à leur candeur enfantine. Quant aux personnages secondaires, l’auteur a fait en sorte de leur donner plus de nuances, brouillant les pistes et semant des graines pour la suite… J’ai particulièrement accroché avec la douceur angélique de Aliénor et son empathie envers tous les êtres vivants. Pour terminer, la plume de l’auteur était encore une fois très prenante. Grande adepte du style de David Bry, j’ai été heureuse de découvrir sa façon d’écrire à destination des jeunes. Une plume simplifiée, certes, mais tout de même travaillée qui n’infantilise pas le public cible. Et que dire de l’objet livre… une pépite ! Une couverture magnifique avec des dorures, des illustrations intérieures bien réalisées, une mise en page soignée et un grimoire donnant vie aux différentes créatures citées pour aider à la compréhension : tout était parfait. En résumé, il s’agit d’un roman jeunesse très prenant. Une écriture accessible, mais pas vulgarisée, qui s’adapte parfaitement aux jeunes lecteurs pour leur permettre de découvrir la fantasy au travers de personnages vraisemblables. Une réussite ! RESUME :
Ondine Pemkinrowd est une jeune collégienne qui peine à trouver sa place dans le monde. Peu sure d’elle, la vie au lycée comme à la maison ressemble à l’enfer. Un soir de canicule, elle décide de fuguer. Elle le désire si fort que soudain, un étrange personnage apparait dans son sommeil et lui propose de réaliser son souhait. Au réveil, Ondine constate avec stupeur que tout est différent. La chaleur de l’été a laissé place à un monde entièrement constitué de neige. Le Jötunheim. Sa maison n’a pas changé mais toute sa famille a disparu. Son voeu le plus cher a été exaucé, Ondine est désormais seule. Mais ce monde enchanté le restera-t-il très longtemps ? CHRONIQUE : tous les sens du terme. Alors qu’elle décide de fuguer pour soulager ses proches, une créature étrange apparait et lui promet l’existence dont elle rêve. Ondine se retrouve alors propulsée dans le Jötunheim, un univers recouvert de neige qui semble dépourvu de vie. Cette solitude suffira-t-elle longtemps à l’adolescente ? Un récit qui aborde sans détour les sujets du poids, de la différence, du harcèlement, des familles recomposées et de la manipulation à travers une jeune héroïne déjà bien marquée par la vie. J’ai apprécié le fait qu’Ondine soit imparfaite. Ses douleurs morales et son physique la rendaient vraisemblable. Sa psychologie n’était pas manichéenne et ses réactions restaient compréhensibles. Le fait qu’elle se lie d’amitié avec un animal m’a plu. À l’inverse, les protagonistes secondaires manquaient de profondeur et leurs actes n’étaient donc pas surprenants. Au niveau du scénario, je l’ai trouvé un peu extravagant. Si au départ la vie d’Ondine et son calvaire quotidien sont bien illustrés, dès que l’héroïne passe dans l’autre monde… mon engouement est un peu retombé. En effet, au fur et à mesure de l’histoire, des événements étranges se succèdent à toute vitesse. Il n’y avait pas toujours de transition bien développée, ce qui m’a donné un goût de « trop » condensé. Par contre, la conclusion du roman est logique et très touchante. Concernant l’écriture, l’auteur a adopté un style assez simple pour faciliter la lecture des jeunes lecteurs. La mise en page aérée et les illustrations contribuent à apporter un confort de lecture. En résumé, il s’agit d’une lecture sympathique pour les jeunes lecteurs avec une héroïne qui sort des codes, mais une intrigue qui manque un peu de développement à certains passages. RESUME :
Odile n’apprécie pas les mêmes activités que sa famille. En secret, elle s’éclipse et va profiter de ce qu’offre la nature à sa manière. Un jour, son frère ainé va la suivre. Avec surprise et contrariété, il comprend que sa cadette préfère un autre mode de vie que le sien. Il se sent jugé et en colère, mais Odile, bienveillante, va lui expliquer qu’il n’en est rien… Avec bonté, Odile nous montre qu’on peut s’accepter, vivre ensemble, tout en étant différent les uns des autres. CHRONIQUE : « Odile la petite oursonne » est un album jeunesse illustré par Lou et écrit par S.A. William. Une histoire absolument adorable, un livre magique ! Odile n’est pas une oursonne comme les autres. Elle n’aime pas les activités de sa famille et préfère s’isoler pour profiter de ce qui l’entoure, attisant la curiosité de son frère qui va essayer de comprendre... Texte et illustrations se complétaient à merveille pour offrir aux enfants un condensé de douceur. À travers des animaux personnifiés, les artistes montrent que la différence n’est pas un problème et qu’il faut accepter les autres tels qu’ils sont, sans jugement. Une ode à la tolérance et à l’ouverture d’esprit pour former un monde où tous les êtres peuvent vivre ensemble sans devoir se conformer aux habitudes de la majorité. Une histoire bien pensée, des illustrations colorées et une héroïne qui montre les bienfaits de l’acceptation, le respect de la nature et des autres. Le tout raconté avec bienveillance. Que demander de plus ? RESUME :
Simple bergère, Freya aspire à plus. Bien plus. Par chance, elle est née avec un don incroyable : elle peut matérialiser ses songes. Si ses parents n’en voient pas la moindre utilité, la jeune fille rêve d’aventure et d’une bien plus grande destinée. À Drömlik, le royaume voisin une contrée toujours prospère, la mystérieuse matrice se meurt, et avec elle, l’avenir de tous ses habitants. Lorsque la route de Freya croise celle de sØren, un chevalier à la recherche de la völva, la sorcière capable de trouver la nouvelle matrice, sa vie prend une étrange tournure. CHRONIQUE : « Semeuse de rêves » est un roman écrit par Oxanna Hope et publié par les Editions Plume Blanche. Un récit surprenant que j’ai adoré découvrir ! Freya est bergère. Elle a le don de donner vie à ses rêves, un secret bien gardé par sa famille. Pourtant, la jeune femme aimerait pouvoir se servir librement de sa magie et changer de vie. Lorsque les soldats du royaume voisin traversent la contrée pour trouver une nouvelle matrice, Freya voit là l’occasion de sortir de sa routine et décide de les accompagner sans songer un seul instant que son existence va basculer… Dans cet univers de fantasy, le lecteur plonge dans un monde divisé en contrées. Si plusieurs royaumes sont pauvres et que des monstres guettent les habitants, la situation est totalement différente à Drömlik, endroit toujours ensoleillé où les citoyens vivent heureux : le rêve. Le rêve, c’est d’ailleurs la thématique de cet ouvrage. Traité avec originalité, ce sujet donnait une touche féérique au récit qui contrebalançait avec la misère, la violence des soldats et les monstres dévoreurs de chair fraîche. Aussi coloré que sombre, cette histoire met en lumière la véritable valeur de ce qui nous entoure et l’authenticité de notre existence… ou non. Des thèmes traités à travers des personnages intéressants. Soren est un chevalier dévoué à la monarchie, prêt à tout pour satisfaire sa reine et faire honneur à son titre. Il dirige les troupes avec respect et doit supporter la jalousie de son second. J’ai beaucoup apprécié ses valeurs et ses manières d’agir. Toutefois, j’avoue ne pas avoir apprécié Freya au début de l’histoire. Elle était trop naïve, trop directe avec les chevaliers sans les connaître. Je trouvais que certaines discussions arrivaient trop rapidement et facilement. Par contre, elle a évolué et j’ai préféré sa version finale. En effet, habitués à vivre toujours de la même façon, les deux héros sont subitement confrontés à une nouvelle vision de la réalité, ce qui les invitera à réfléchir et à agir en conséquence. Concernant l’écriture, j’ai découvert le style d’Oxanna Hope à travers la fantasy. Des descriptions plus importantes et un rythme un peu moins soutenu mais tout aussi efficace. Les actions s’enchaînent de manière coordonnée et s’il m’a manqué de la profondeur dans les émotions à certains moments, ce one-shot de fantasy était totalement réussi ! En résumé, Oxanna Hope s’illustre ici dans un genre différent : la fantasy pure et dure. Un univers aussi sombre que merveilleux et une vision du rêve saisissante d’originalité ! RESUME :
Chloé va mourir. Atteinte d’un cancer en phase terminale, elle compte profiter au maximum de chaque jour restant. Adehan est le dernier fils d’une famille d’humains immortels. Seulement, pour vivre éternellement, il doit trouver son Autre. Puis, sacrifier la vie de ce dernier pour ne plus jamais craindre la mort. Chloé voudrait vivre. Adehan désire se laisser mourir. CHRONIQUE : « A jamais » est un roman écrit par Fanny André et publié par les Editions Plume Blanche. Un roman très prenant qui se dévore à toute vitesse. Chloé a le cancer en phase terminale. Sa mort approche. Pourtant, c’est une jeune fille pleine de vie qui profite de chaque instant. Adehan vient d’une lignée immortelle et sa famille veille à ce qu’il respecte les traditions ancestrales en se liant à son Autre pour vivre éternellement. Bien décidé à ne pas sacrifier la vie d’une humaine, Adehan veut mourir. Une histoire qui m’a profondément touchée. L’auteure a choisi d’alterner les points de vue de Chloé et Adehan pour que le lecteur puisse s’attacher à eux simultanément et comprendre leurs choix diamétralement opposés. Ce procédé fonctionne remarquablement bien ! Chloé s’exprime sans filtre. Elle n’a plus rien à perdre, plus rien à gagner. Et elle veut surtout ne rien regretter ! Sa spontanéité et son excentricité font d’elle un personnage vraisemblable qui souffre, mais préfère ne pas le montrer. La maladie qui la ronge fait partie intégrante de sa carapace. La manière dont le cancer est décrit rend le récit profondément émouvant. De son côté, Adehan paraît détaché. Il faut dire que sa famille l’oppresse et ne lui laisse aucune porte de sortie. Il doit se conformer, rentrer dans le rang et faire ce qu’on attend de lui, réprimant ses pulsions et même son identité. L’atmosphère pesante qui l’entoure et l’aura de danger qu'entretient son patriarche permettent de faire surgir des sentiments contradictoires. Deux protagonistes diamétralement opposés, mais pourtant liés par le Destin qui voit leur futur Autrement. La première partie avançait en parallèle avec la maladie de Chloé. Cette course contre la mort, ce temps qui filait trop vite rendait la lecture dynamique. Le récit était bouleversant et serrait les tripes, tant l’horreur de la situation prenait de l’ampleur. J’ai reçu comme un coup au cœur devant cette intrigue fatalement teintée de réalisme. Par contre, j’ai moins apprécié la seconde partie qui tournait un peu en rond et sonnait comme une romance vampirique. De plus, je trouvais que les révélations étaient un peu simples. Je m’attendais à plus de rebondissements. Néanmoins, la morale sous-jacente est très belle : croire que tout est possible pour que cela devienne réalité. En résumé, il s’agit d’une romance fantastique aussi passionnante qu’émouvante. Même si la fin m’a moins marquée, la première partie m’a fait monter les larmes aux yeux. Des thématiques criantes de réalisme mêlées à de l’imaginaire pour le meilleur et pour le pire ! RESUME :
« La première fois que je tombai amoureuse, ce fut d’une morte. Il était étrange de souffrir pour quelqu’un que l’on n’avait pas connu. J’étais encore très loin de savoir à quel point il était douloureux de perdre quelqu’un. De perdre une âme sœur. » Quand elle s’énamoure d’une violoncelliste mélancolique, elle sait que la Musicienne va changer sa vie. Et quand elle La perd, elle se retrouve seule avec la nuit et le froid. Ne restent alors qu’un cœur en morceaux, une note de musique suspendue et des fantômes. CHRONIQUE : « Et parfois elle revient » est une novella écrite par Nora Lake et publiée par les Editions du Chat Noir. Un livre profondément bouleversant qui aborde le deuil dans tous ses aspects. Elle s’éprend follement d’une Musicienne mélancolique. Jusqu’au jour où cette dernière disparaît, laissant son amante désemparée dans le froid de l’incompréhension. Comment dire adieu à un amour sincère ? Un récit court, mais percutant. Porté par les notes de la mélancolie, le texte dévoile l’existence sans saveur et sans but d’une jeune femme ayant perdu l’amour de sa vie à un moment inattendu… Une perte douloureuse. Destructrice. Qui laisse le futur et le présent en suspend pour que le passé prenne toute la place, permettant aux souvenirs d’exister plus longtemps et plus fort. L’absence de prénoms des personnages principaux confère un côté universel facilitant l’identification et l’empathie. Cette situation, tout le monde peut malheureusement la vivre. La manière dont l’auteure a choisi de montrer la mort est particulière, tout en étant délicate. Si l’histoire est funeste et tragique, la prose teintée de lyrisme de l’auteure rend l’intrigue profondément belle. Chaque mot est choisi avec soin, chaque phrase sonne comme une douce mélodie qui éveille les émotions et fait monter les larmes. En résumé, il s'agit d'une novella poétiquement morbide qui joue sur les sensations. |
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