RESUME :
Une fête foraine en plein mois de novembre, sous la pluie et le vent, ça n’a rien de tentant. Sauf quand la foire en question organise le tournage d’une série d’épouvante au cœur de son train fantôme. Frissons, gloire et argent sont promis à ceux qui oseront affronter leurs peurs. Et si Vincent avait enfin trouvé le moyen de ne plus être un souffre-douleur ? Aidé de Lucas et Zita, l’adolescent accepte de relever le défi. Mais il ignore qu’il vient de signer un pacte maléfique. Gare à eux ! Les productions Morts de Trouille sont bien décidées à les faire mourir de peur ! CHRONIQUE : « Une fête foraine d’enfer » est un roman écrit par Julia Mattera et publié par les Editions L’Alsacienne Indépendante. Un livre d’horreur à destination des adolescents qui saura aussi ravir les adultes en quête de frissons. J’ai tout simplement adoré ! Vincent n’est pas un garçon très populaire à l’école. Aussi, lorsqu’il se voit offrir une occasion de devenir célèbre et de gagner de l’argent en participant à l’émission « Morts de Trouille » dans une fête foraine, la tentation est trop grande. Le voilà qui accepte d’affronter ses peurs, accompagné de ses amis : Lucas et Zita. Les adolescents ne le savent pas, mais ils viennent de signer un pacte infernal duquel ils ne sortiront pas indemnes… Un roman horriblement attractif ! L’histoire est décomposée en plusieurs chapitres et chaque partie met en scène une épreuve différente, à chaque fois plus épouvantable que la précédente. Au fur et à mesure que les pages défilent, la peur des personnages augmente et le lecteur se demande quelles mauvaises surprises l’auteure réserve encore. Le scénario était diaboliquement original, suivant la veine de la série « Chair de poule ». A travers les attractions, la peur est abordée sous plusieurs formes et la violence est omniprésente. Du sang, de la torture physique et psychologique, du gore… sont au menu. Attention aux âmes sensibles… Les personnages sont à l’image du scénario : très bien pensés. Des adolescents normaux en quête de reconnaissance. Des jeunes dans la fleur de l’âge qui se pensent invincibles. Si certains incarnent l’image du gros dur et d’autres le visage de la victime persécutée, les péripéties montreront que tout le monde a des faiblesses et qu’il faut pouvoir s’appuyer sur les autres pour les surmonter et avancer. Malgré le côté très sombre et oppressant de l’œuvre, beaucoup d’émotions se dégagent des personnages, dont un franc sentiment de camaraderie et d’amitié. Si habituellement la fin est courue d’avance, ici l’auteure a fait preuve d’inventivité jusque dans la conclusion, dévoilant un final aussi atrocement farfelu que le reste du récit. Un vrai coup de génie ! En résumé, il s’agit d’une histoire d’horreur destinée aux adolescents et aux adultes en quête de frissons. Un récit déjanté et surprenant mettant en scène des adolescents qui ne sont pas au bout de leurs peurs…
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RESUME :
La Déesse veille. Son autorité est représentée par ses Anges et ses Archanges. Ils interviennent dans tous les aspects quotidiens de la vie. Francesca Sebastani se rend dans la ville marchande d’Alba pour accomplir les volontés de son père : épouser un riche négociant de basse extraction sociale et retrouver son frère, Taddeo, qu’elle déteste, afin de le pousser à accepter son héritage. Seulement, Francesca ne désire qu’une chose : découvrir qui a causé l’effroyable assassinat de son autre frère, Iacopo… et lui faire justice, car en rêve, elle la voit. La scène du meurtre par les yeux de ceux qui, haut dans le ciel, posent sur le monde un regard sans haine. CHRONIQUE : « Les serres sous le velours noir » est un roman écrit par Charlène Ferlay et publié par les Editions Plume Blanche. Un roman qui mélange les genres pour offrir un résultat explosif ! Le monde est dirigé par les Anges et les Archanges au service de la Déesse. Après avoir perdu son mari et sa descendance, Francesca Sebastani est envoyée dans la ville d’Alba sur ordre de son père. Elle a pour mission de se remarier avec un homme de basse classe sociale et de retrouver Taddeo, son frère qu’elle déteste, pour qu’il accepte son héritage suite à la mort de leur aîné, Iacopo. Mais lorsque Francesca découvre la vérité sur la mort de ce dernier, elle n’a pas plus qu’une idée en tête : faire justice elle-même et venger cet assassinat de ses propres mains. Cette œuvre était particulièrement bien construite et complète. Tout en s’inspirant de la Renaissance italienne pour donner un aspect historique à travers les décors, l’art et les mœurs, l’auteure s’est également attaquée à la fantasy, avec la présence d’êtres célestes et des complots politiques, ainsi qu’au policier, avec l’enquête de l’héroïne voulant retrouver l’assassin de son frère. Un mélange original et bien dosé qui donne une identité particulière à ce roman. Outre le mélange des genres, j’ai également beaucoup apprécié l’héroïne. Francesca est une femme opprimée par le système patriarcale. Elle se doit d’obéir aux hommes de sa famille, qu’il s’agisse de son père ou du mari qui lui est imposé. En tant que femme, elle ne possède comme seules forces que son titre de noblesse, ses connaissances et ses charmes. Pourtant, si elle semble douce et obéissante, réalisant ce qu’on attend d’elle, Francesca n’arrive pas à s’épanouir dans cette existence étriquée et aspire à plus de liberté. Façonnée par des pensées contraires, d’apparence calme et intérieurement bouillonnante, hésitant entre la docilité et la transgression, cette héroïne est une représentation réaliste de la condition des femmes. Des femmes qui rêvent d’émancipation sans parfois oser aller jusqu’au bout de leurs aspirations. Le fait que Francesca dépasse les limites de la convenance et s’adonne à des actes vils (un petit bain de sang, ça fait toujours du bien) faisait d’elle un personnage féminin très intéressant à la psychologie cohérente. Quand au style de l’auteure, je l’ai trouvé travaillé. Les tournures de phrases étaient recherchées, sans être pompeuses, et le vocabulaire utilisé correspondait parfaitement au contexte, favorisant l’immersion dans l’univers, tout en laissant passer des émotions. En résumé, cette histoire de fantasy inspirée de la Renaissance italienne est une réussite. Un récit mené par une figure féminine déterminée à aller au bout de ses projets. RESUME :
Après un violent coup sur la tête, Marianna, quadragénaire désemparée par une nouvelle dispute conjugale, se réveille dans les bras d’un homme ressemblant étrangement à son compagnon. Très vite, elle comprend qu’elle se trouve à la veille de la Première Guerre mondiale, dans une ville minière du nord de la France. Est-ce une hallucination due au choc ou tout simplement un rêve ? Et si tout était lié au cauchemar qui hante ses nuits depuis l’enfance ? Quand les destins se croisent, se superposent, tout devient possible. Encore faut-il que Marianna parvienne à dénouer les fils du temps avant qu’il ne soit trop tard… CHRONIQUE : « De houille et de charbon » est un roman écrit par Sonja Kourakine et publié par les Editions L’Alsacienne Indépendante. Une histoire de voyage dans le temps qui se lit à toute vitesse. Marianna est une quadragénaire qui mène une vie simple, mais pas de tout repos. Depuis son enfance, elle est tourmentée par le même cauchemar et ne sait plus quoi faire pour se débarrasser de cette peur oppressante. Après une énième dispute avec son compagnon et une visite chez un spécialiste, Marianna entreprend de fouiller dans les affaires de son arrière-grand-mère et se cogne la tête sur une étagère. Elle reprend connaissance dans une ville minière, à l’aube de la Première Guerre mondiale. A-t-elle perdu la tête ou bien détient-elle enfin la clé de ses songes ? Dans ce roman, l’auteure narre une histoire qui jongle entre deux temporalités : le présent et 1914. L’intrigue est donc également complexifiée. Le lecteur se demande à quelle époque se trouvent les réponses tant attendues et cherche à comprendre le nœud du mystère en même temps que l’héroïne. Le décor choisi est sombre, mais tout ce qui compose la période de la Première Guerre mondiale est bien décrit. Entre ces pages, des thématiques poignantes sont abordées comme la condition des femmes, l’exploitation des mineurs et les horreurs des combats. Marianna découvre ces scènes choquantes à travers les yeux de son aïeule et vivra même ses traumatismes les plus violents. L’auteure n’épargne pas les détails. La plume de Sonja Kourakine est très belle, toute en sensibilité. Même les scènes les plus atroces sont dépeintes comme des images poétiques. Toutefois, ce côté contemplatif et explicatif était un peu trop présent dans les dialogues. Ces derniers manquaient parfois de naturel et ne donnaient l’impression d’être là que pour exposer des faits. Des faits très intéressants, mais qui n’ont pas apporté de réel rebondissement final… à part une romance. J’attendais quelque chose de plus surprenant, plus explosif, mais la fin est restée assez douce et tranquille. En résumé, ce roman aborde de nombreuses thématiques intéressantes à travers un voyage dans le temps. Malgré une fin qui ne m’a pas transcendée, c’est une lecture attractive grâce au style travaillé de l’auteure. RESUME :
Eh merde ! Non, non ! Pas comme ça ! J’avais enfin la paix. Ouais, ok, je n’avais pas prévu de mourir aussi jeune au sommet de ma gloire et de ma beauté… mais non ! Les gars, si je peux même pas avoir la paix une fois six pieds sous terre, ça va pas être possible. Je vais te révéler un secret : en bas, je me suis fait un nouveau pote : Satan, roi cornu des enfers, grand manitou qui, visiblement, a besoin d’un coup de main. Ah ! ça t’en bouche un coin, hein ? Allez ! Tu as déjà tenté l’aventure une fois et tu as kiffé, avoue ! Fais pas comme si tu hésitais. Et pour l’occasion : double dose de tequila. CHRONIQUE : Je vous partage mon avis sur le roman « Blood Witch, Résurrection – tome 1 » écrit par Léna Jomahé et publié par les Editions Plume Blanche. Une suite inattendue qui recèle de nouvelles surprises. Après avoir pété les plombs et avoir été tuée pour protéger le monde de son pouvoir, Erica se retrouve en Enfer. Si elle pensait pouvoir profiter d’une mort tranquille, Satan en a décidé autrement. Il a besoin qu’elle le serve encore… vivante, de préférence. Une suite qui complète la duologie « Blood Witch » de manière tout à fait logique. Il n’y a pas de temps mort et la « résurrection » de l’héroïne suit le court du récit principal. Après tout, quoi de plus normal pour Erica que de ne pas mourir pour de vrai ? Quel lecteur est vraiment étonné de son retour ? Un roman fantastique qui permet une lecture sans prise de tête. Le style d’écriture est proche du langage oral, le vocabulaire est assez familier, comme si le lecteur faisait partie intégrante du récit. Le scénario est truffé d’humour, tant au niveau de la mise en page (où des éclaboussures de sang côtoient des petits bonhommes en bâtonnets) qu’au niveau des réactions des personnages. Toutefois, si ces derniers agissent de manière très spontanée et ne lésinent pas sur les blagues, les répliques me paraissaient parfois surjouées et le comportement de l’héroïne « superpuissante » m’a parfois agacée. Malgré tout, le rythme haletant et la simplicité attractive de l’œuvre donnaient envie de continuer la lecture pour découvrir la suite. Entre des retrouvailles en demi-teintes, des complots machiavéliques et des combats sanglants, le lecteur n’aura pas le temps de s’ennuyer ! En résumé, il s’agit d’une suite aussi déjantée que la duologie principale. RESUME : Petit Crapaud ne ressemble pas aux grenouilles du marais. Sa peau n’est pas lisse, on le trouve laid, personne ne veut jouer avec lui. Puisque c’est comme ça, il part explorer la vaste forêt et se faire des amis qui l’accepteraient comme il est ! Des amis qui auraient besoin de lui. Mais en réalité, comment reconnaître un ami lorsqu’on en croise un ? Et puis, jusqu’où iriez-vous pour vos amis ? Un livre qui pose la question philosophique de l'amitié tout en faisant un tour d'horizon des créatures les plus emblématiques des légendes bulgares (le démon Talassam, la nymphe Samodiva, le dragon Zmey, l'insatiable Lamie et bien d'autres). CHRONIQUE : « Sois mon ami » est un album illustré par SeL et écrit par Yulka. L’ouvrage est publié par les Editions Elitchka. Un livre merveilleuse beau, que ce soit au niveau du texte ou des dessins. Petit Crapaud ne ressemble pas aux grenouilles du marais. Il n’est pas aussi beau et personne ne veut jouer avec lui. Bien décidé à trouver un ami, Petit Crapaud part à l’aventure. Mais qu’est-ce qu’un ami et comment reconnaître un vrai ami quand on en croise un ? Jusqu’où aller pour trouver quelqu’un qui nous apprécie ? Un album illustré absolument splendide ! Les illustrations réalisées à l’aquarelle débordent de douceur et accompagnent le texte à la symbolique forte. À travers cette histoire, les artistes invitent le lecteur à se glisser dans la peau d’un crapaud pour comprendre ce qu’est la véritable amitié. Grâce à ce petit animal souvent mal aimé, de nombreuses thématiques sont abordées. On retrouve par exemple le rejet, le profit, la tolérance, l’acceptation, le respect, la persévérance et l’amitié. Des sujets importants, parfaitement décrits entre ces pages, qui sont complétés par la présence de créatures mythologiques bulgares. Un récit riche ! En résumé, il s’agit d’un livre de qualité apprenant aux enfants ce qu’est le véritable visage de l’amitié. RESUME :
À Línzī, capitale du prospère Royaume de Qí, une ombre plane sur les coursives du palais. Le roi Lumière Éternelle, immortel, béni des dieux, vainqueur de la Bataille du Sorcier au Bì de Jade, souffre d’un mal étrange. Les rapports militaires décrivent l’agitation préoccupante de troupes ennemies. Le capitaine Zhān Jiágù galope vers la frontière, porteur d’un avertissement inquiétant. Les cinq soldats de bambou, déchus de leur titre par celui qui les avait nommés, se retrouvent impuissants à contrer les convoitises et les complots qui se nouent autour du trône. Leurs pensées se tournent vers cet héritier disparu. Et si la vérité du passé devenait la clef de leur avenir comme de celui du Royaume ? CHRONIQUE : « Les 5 soldats de Bambou, tome 2 : Ombre éphémère » est le dernier tome d’une duologie écrite par Eliane Jaulmes et publiée par les Editions Plume Blanche. Un roman mettant un scène un univers époustouflant et une aventure épique au rythme haletant. Revenus de leur mission, les cinq soldats de Bambou se retrouvent impuissants à continuer leur mission de protection pour le royaume à cause de la décision de leur souverain. Les puissances alliées étant elles aussi affaiblies, tous les espoirs se portent alors sur le prince héritier disparu… Et si les secrets du passé devenaient la clé ouvrant un futur pour le Royaume de Qi ? L’histoire reprend là où elle s’était arrêtée. Pas de temps mort, le rythme effréné continue. Il n’a fallu que quelques pages pour se remettre dans l’ambiance et se raccrocher aux personnages pour découvrir la suite de leurs aventures. Comme dans la première partie, l’intrigue jongle entre les époques. Les mystères et les révélations s’alternent avec une logique implacable. Si certaines réponses étaient tout de même prévisibles, la mise en scène était toujours à la hauteur. Un fabuleux mélange de complots, de combats et d’aventures, sans oublier le côté mythologique et la culture asiatique. Au fil du temps, les personnages se développent et dévoilent les tréfonds de leur psychologie. Il n’y a pas de héros sans peur. Leurs réactions débordantes de sensibilité étaient réalistes et adaptées aux différentes situations, ce qui les rendaient d’autant plus crédibles. Le style de l’auteure était toujours aussi travaillé. Le vocabulaire était pointilleux et les tournures de phrases étaient savamment pensées. Un vrai travail d’orfèvre que je ne peux que saluer ! Le final a tenu toutes ses promesses… fait d’ombres et de lumière. En résumé, cette lecture fut incroyable ! Un univers riche et parfaitement maîtrisé ! RESUME :
« Le vrai courage, c'est de dire au revoir. Si on ne sait pas dire au revoir, on n'ose jamais aimer. » Fille de la montagne, Kinjal entend le chant des pierres et le murmure des arbres. Chaque soir après l'école, elle court retrouver ses parents et sa grande soeur, la belle Chadna, si parfaite... Mais bientôt, la vie de Kinjal bascule : sa soeur est victime de la maladie des fleurs de chair. Sa rencontre avec Étoile du Soir et Petit Matin, deux panthères des neiges, aidera-t-elle Kinjal à retrouver son chemin ? PLONGEZ AU COEUR DES MONTAGNES INDIENNES, DANS UN ROMAN INITIATIQUE VIBRANT D'ÉMOTION ET D' ESPOIR. CHRONIQUE : « L’étoile du soir » est un roman écrit par Siècle Vaëlban et publié par Albin Michel Jeunesse. Un récit bouleversant qui touche les petits comme les grands. J’ai adoré ! Kinjal vit dans la montagne avec ses parents et sa grande sœur, Chadna. Cette dernière est si belle, si gentille, si parfaite… jusqu’au jour où elle tombe malade. Le quotidien de la famille vole en éclats. La rencontre de Kinjal avec deux petites panthères des neiges aidera-t-elle l’enfant à retrouver son chemin au milieu de la peur et de la tristesse ? À travers ce récit aussi doux que tragique, l’auteure invite le lecteur à voyager dans les montagnes indiennes pour suivre les aventures d’une jeune enfant. Le personnage de Kinjal touche par sa justesse et sa sensibilité. Les émotions ressenties sont vraies et justifiées comme la jalousie, l’amitié, la déception, la peur… mais surtout l’amour. L’amour de la nature et de ses proches. Un récit émouvant, rempli de messages et d’espoir autour du deuil, qui résonne comme un conte poétique, comme une quête initiatique. La plume de l’auteure est très immersive. Siècle Vaëlban ne s’adonne pas à la simplicité, mais elle ne tombe pas pour autant dans des tournures de phrases alambiquées. Son style est imagé, descriptif et puissant. En résumé, il s’agit d’un roman jeunesse qui aborde la thématique du deuil avec beaucoup de justesse. Un livre qui dessinera autant de sourires que de larmes sur les visages des lecteurs. RESUME :
« Ce qui fut autrefois, mais qui aujourd’hui manque tant, est décrit par le mot Hiraeth. Mot gallois d’origine, il évoque un sentiment que certains connaissent bien – un désir profond pour un lieu, une personne, un foyer, ou une époque désormais introuvable. Une nostalgie inatteignable… Que donnerions-nous pour entendre de nouveau cette voix, ou ressentir cette chaleur, le craquement et le ronronnement, tout ce qui ne peut plus nous revenir dans sa finalité. Mais plus l’homme détruit, plus nous ressentirons ce manque, nous, et eux. » CHRONIQUE : « Loving Reaper, volume 2 : Hiraeth » est une bande dessinée écrite et illustrée par Jenny Jinya. Elle est publiée en anglais et en français chez Livr’S Editions. Ce livre, qui peut se lire indépendamment du premier, est une lecture incontournable pour sensibiliser à la cause animale. Un véritable coup de cœur ! Cet ouvrage regroupe plusieurs petites histoires qui mettent en scène les déboires d’animaux malmenés par des humains. À travers tous ces courts récits, Jenny Jinya illustre les malheurs qui s’abattent sur les animaux à cause de l’inconscience et/ou de la méchanceté humaine. Pour beaucoup, les animaux sont considérés comme des objets, des êtres dénués de parole et donc de conscience. Il n’y a alors rien de mal à les maltraiter. Pourtant, au fil des pages, l’artiste donne la parole aux animaux et à leurs défenseurs pour montrer la place importante qu’ils occupent dans nos vies, sur la planète. Ainsi, les thèmes comme l’abandon, les superstitions, l’utilisation des animaux pour la fabrication de produits, l’euthanasie et bien d’autres sujets sont développés dans ces petites histoires. Les récits sont bourrés de sensations et d’émotions réalistes qui touchent en plein cœur. Les illustrations et le texte se complètent à merveille. Malgré la dureté des sujets exploités, le ton est doux grâce au trait harmonieux et à la plume apaisante. Les dessins sont composés de dégradés de gris, mais quelques touches de couleur viennent se déposer au milieu de la grisaille comme autant de touches d’espoir. La calligraphie joue aussi un rôle important dans la compréhension. En plus des histoires, des explications jalonnent le livre, apportant un éclairage sur certaines thématiques. Ces parties amplifiaient la gravité des récits et permettront, je l’espère, d’ouvrir les yeux des lecteurs sur ce qui se passe partout dans le monde, sur ce que les animaux subissent au quotidien. En résumé, cette bande dessinée illustrant les malheurs des animaux fut un coup de cœur ! Une œuvre déchirante qui raconte autant qu’elle informe sur les conséquences des actions humaines impactant les animaux à poils, à plumes ou à écailles. Un livre qui contribue à éveiller à la sensibilité animale. À découvrir absolument ! RESUME :
Alors qu’il invoque le Soleil, du haut de sa pyramide, l’empereur inca est foudroyé en pleine cérémonie. Déterminée à sauver son père, la princesse Intiya, prêtresse, se retrouve face à un cruel dilemme : briser les règles du temple et invoquer la magie qui brille en elle, au risque d’être condamnée, ou le regarder mourir ? Jal, guerrier jaguar, dernier survivant d’un village massacré par les troupes impériales, doit se résoudre à lutter aux côtés d’Intiya pour aider l’homme qu’il était pourtant venu assassiner, car c’est dans l’ombre que se cache le véritable danger. Au cœur de la vallée de Cuzco, durant l’âge d’or des Incas, un ancien dieu exilé est prêt à tout pour se venger. CHRONIQUE : « Incas » est un roman écrit par Vincent Portugal et publié par les Editions Plume Blanche. Un récit simple qui se lit sans prise de tête. Lors d’une cérémonie, l’empereur inca est foudroyé pendant l’invocation du Soleil. Tout porte à croire que Jal, un guerrier jaguar voulant tuer le chef inca pour venger les siens, est l’instigateur de l’incident. Pourtant, le jeune homme est innocent. Il va devoir s’allier à la princesse Intiya, fille de son ennemi, pour réveiller l’empereur et ainsi empêcher le retour d’un ancien dieu. Avant toute chose, je tiens à souligner le magnifique travail réalisé sur l’objet livre. La couverture pourvue de dorures et les dessins ornant les pages intérieures conféraient à l’ouvrage une dimension précieuse, parfaitement en adéquation avec le contenu de l’histoire. À travers ce roman, l’auteur propose de réveiller la mythologie inca. Le lecteur est ainsi plongé au cœur de la vallée de Cuzco, partageant le quotidien du peuple du soleil, leurs traditions et leur savoir-faire ancestral. Une immersion réussie grâce aux descriptions qui jalonnent l’ouvrage et aux pérégrinations des personnages qui sont amenés à se déplacer pour leur mission. J’ai beaucoup aimé cet univers haut en couleurs où l’or et le bleu se côtoient pour offrir un panorama chatoyant. Le décor était pour moi le gros point fort de l’ouvrage ! Par contre, je n’ai pas spécialement adhéré aux héros. Si j’ai trouvé les personnages attachants, je les ai surtout trouvés manichéens. Dès le départ, le lecteur comprend dans quel camp les protagonistes se trouvent. Les choix que les héros opèrent ne sont pas surprenants et conduisent vers une conclusion très émouvante, mais prévisible. J’aurais aimé plus de charisme, plus de retournements de situation pour rendre l’intrigue et les héros plus attractifs. Quant à la plume de l’auteur, je l’ai trouvée agréable. Le vocabulaire utilisé était simple, mais adapté au contexte. Les tournures de phrases étaient limpides. Un style accessible pour de jeunes adolescents, tout comme pour les adultes qui veulent profiter d’un petit moment de lecture sans prise de tête. En résumé, ce roman revisitant la mythologie inca est simple à lire et pourra faire voyager les jeunes comme les adultes. RESUME :
Extrêmement solitaire et peu encline à accepter le rôle que la société veut lui assigner, Aubépine a sacrifié la possibilité d’une vie stable pour se donner corps et âme à sa passion : la photographie. La nature qu’elle se plaît à arpenter lui offre la liberté dont elle a besoin. Ainsi que bon nombre de mystères… Un crâne de cervidé dans les ruines d’un château habité par l’ombre d’un intrigant vampire va peut-être changer sa perception du réel. Dans les villages alentour, les disparitions régulières inquiètent les habitants. Deux ans après celles de son petit frère et de sa sœur aînée, Éléonore refuse d’imaginer le pire. Alors que tout le monde semble avoir abandonné, la jeune femme continue d’espérer. Elle trouve en Sylvain, son compagnon, le soutien nécessaire pour lui permettre d’avancer. Où les énigmes s’installent et la forêt se dévoile, quel chant sylvestre pourrait bien lier ces trois personnalités ? CHRONIQUE : « Que chantent les pins » est un roman écrit par Eloïse Berrodier et publié par les Editions L’Alsacienne Indépendante. Après avoir eu l’opportunité de bêta-lire cette histoire à ses débuts, je suis très heureuse d’avoir eu la chance de redécouvrir ce récit en version papier, dans son plus bel écrin. Un livre débordant de sensibilité et de messages cachés, un joli coup de cœur ! Après la disparition de son frère et de sa sœur, Eléonore a du mal à continuer à avancer. Elle se raccroche à l’amour de son compagnon et à l’espoir que sa fratrie sera de nouveau réunie un jour… Dans sa quête de vérité, son chemin croisera celui d’Aubépine, une jeune photographe solitaire qui arpente les bois de Talia pour chasser des images, guidée par les mystères de la forêt. Quels secrets lieront ces deux femmes ? Quels mystères révèlera le chant des pins ? Les histoires d’Eloïse Berrodier, ce ne sont pas de grandes aventures épiques qui tiennent en haleine. Non. Ce sont des mots doux, vrais, qui font du bien à l’âme. L’auteure invite le lecteur à contempler des lettres pour imaginer le monde qui l’entoure dans sa plus simple normalité, sans oublier d’insérer une pointe de magie pour faire rêver d’une autre dimension où tout est possible. Les personnages mis en scène sont profondément sincères, en phase avec leur environnement. Les héros ont des failles, des questionnements existentiels et des peurs. Autant d’émotions qui percutent de plein fouet. Le récit est vibrant de bienveillance et cette impression est renforcée par les thèmes abordés comme l’écologie, les questions identitaires sur la place qu’occupe une personne dans la société, les orientations invisibilisées que sont l’aromantisme et l’asexualité, ainsi que beaucoup d’autres sujets. Tous ces messages cachés au fil des lignes font de ce roman un texte engagé, personnel, comme l’auteure sait si bien le faire. Une plume simple, fluide, saupoudrée de poésie et de rêves. Un magnifique travail d’écriture, sans oublier la mise en page aérée qui facilite la lecture et les superbes photographies qui jalonnent le roman ! En résumé, cette lecture fut un coup de cœur. Une histoire que j’avais pu découvrir en bêta-lecture et que j’ai eu la chance de redécouvrir en format papier. Un texte engagé et débordant de sensibilité ! |
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